L'école irakienne complémentaire de Rabat est fermée, depuis samedi dernier, en raison de la non conformité de son système pédagogique aux dispositions du statut de l'enseignement privé au Maroc.
MAP
22 Mars 2009
À 15:33
Un communiqué du ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, précise que «cette décision a été prise après qu'une commission pédagogique, mise sur pied par le ministère, ait conclu, après deux jours passés au sein de l'établissement, que le système pédagogique adopté par l'école irakienne est contraire aux dispositions de la loi 06-00 portant statut de l'enseignement privé dans le Royaume du Maroc». «Cette décision fait suite à une plainte déposée par un ressortissant irakien, le 3 mars dernier, auprès des services de la police marocaine contre la directrice de l'Ecole irakienne complémentaire» de Rabat, suite au renvoi de trois de ses enfants pour motif confessionnel et exploitation de l'école pour propagation d'un rite religieux déterminé», ajoute la même source. En raison des soubassements et du timing de cet incident, la presse nationale s'était fait l'écho de ce sujet, selon le communiqué. Dans ce contexte, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade d'Irak à Rabat et la directrice de l'école, en présence de représentants du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique.
«Au cours de cette rencontre, l'attention a été attirée sur le fondement juridique de l'ouverture de cette école et l'exercice de son activité qui ne repose sur aucun accord bilatéral entre les deux pays frères», souligne la même source. Sur cette base, le ministère a chargé une commission pédagogique de s'assurer de la conformité du système pédagogique adopté dans cet établissement avec celui en vigueur dans les établissements éducatifs nationaux. Après deux jours de travail au sein de l'école irakienne, la commission a conclu que «le système pédagogique suivi par l'établissement est contraire aux dispositions de la loi 06-00 portant statut de l'enseignement privé dans le Royaume du Maroc». Et sur cette base, il a été décidé la fermeture de l'école précitée à partir du samedi 21 mars 2009. «Dans le but de garantir l'intérêt des élèves marocains et étrangers scolarisés dans cette école, l'Académie régionale d'éducation et de formation de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaïr a entrepris toutes les mesures et dispositions nécessaires pour assurer la continuité de la scolarisation de l'ensemble des élèves dans les meilleures conditions» conclut le communiqué. --------------------------------------------------------------------
Soutien des élèves
Trois établissements scolaires de la capitale accueilleront, dès mardi prochain, les élèves de l'école irakienne de Rabat fermée, samedi, pour non conformité de son système pédagogique aux dispositions de la loi 06-00 portant statut de l'enseignement privé au Maroc. «Il s'agit de l'école Allal Ben Abdallah, sise au Bd Mohamed Zerktouni (Lekbibat-Akkari) pour les élèves inscrits au primaire, du collège Imam Boukhari, Bd Bin El Ouidane - Agdal pour les élèves du secondaire collégial et de l'école Annasr (rue Ibn Aïcha Bab Tamesna-Akkari) pour ceux du secondaire qualifiant», indique un communiqué de l'Académie régionale d'Education et de Formation de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer. En prélude à cette opération, les parents et tuteurs des élèves en dernière année d'études seront reçus lundi au siège de l'Académie (Av. Al Hourya-Akkari), alors que ceux des élèves poursuivant leurs études dans les autres niveaux scolaires, seront accueillis au siège de la délégation provinciale (Av. Jean Jaurès - Les Orangers). «Toutes les mesures et les dispositions nécessaires seront prises pour l'encadrement et le soutien des élèves concernés», ajoute la même source. -------------------------------------------------------------
Faire face aux agissements
Les pouvoirs publics affirment leur ferme détermination à faire face, avec fermeté et dans le cadre des lois en vigueur, à tous les agissements contraires aux valeurs de la société marocaine, ainsi qu'à tous les écrits, publications et livres visant à porter atteinte à ses valeurs religieuses et morales, indique samedi un communiqué du ministère de l'Intérieur. «Il a été constaté ces derniers temps que des voix s'élèvent, à travers des médias, pour tenter de faire l'apologie de certains comportements ignobles, qui constituent une provocation pour l'opinion publique nationale et ne tiennent pas compte des valeurs morales et doctrinales de notre société», ajoute la même source. Devant cette situation et partant du ferme attachement de la société marocaine à ses constantes religieuses et à ses spécificités morales et de son rejet catégorique de tout ce qui peut porter atteinte à ces constantes, «les pouvoirs publics affirment leur ferme détermination à faire face, avec fermeté et dans le cadre des lois en vigueur, à tous les agissements contraires à nos valeurs, ainsi qu'à tous les écrits, publications et livres visant à porter atteinte à nos valeurs religieuses et morales».