LE MATIN
16 Février 2009
À 16:11
Il s'agit d'une revendication longtemps exprimée par les formateurs d'enseignants. Leur statut, jusqu'ici dépendant du département de l'Education nationale, ne seyait plus aux nouvelles missions qui leur incombent. D'autant plus que ces mêmes missions s'inscrivent dans la droite ligne des ambitions de la Charte nationale d'éducation et de formation, à savoir ériger l'enseignement en locomotive du développement basé sur l'élément humain.
Aujourd'hui, un texte législatif, adopté par les conseillers, est programmé pour discussion, jeudi 26 février à la Commission des secteurs publics relevant de la première Chambre.
En effet, le projet de loi N°47.08 portant transfert des écoles normales supérieures relevant du département de l'Education nationale aux universités est d'une importance capitale. Loin d'être un simple changement de statut, ce projet s'appuie sur les orientations de la Charte principalement les articles 77 et 134 qui recommandent l'insertion des institutions de formation des cadres dans celles de l'enseignement supérieur. Ils envisagent, également, d'unifier les différents instituts de formation des cadres de l'éducation au niveau régional et les arrimer aux universités. Voilà qui en dit long sur la nouvelle philosophie en matière d'enseignement qui table fortement sur la recherche dont les universités sont censées être le milieu naturel.
Avec les évolutions à rythme accéléré que les systèmes d'éducation connaissent de par le monde, le Maroc est appelé à suivre la cadence. D'autant plus que le besoin en profils capables de relever le défit de la croissance en ces périodes de crise est pressant. Dans cet ordre d'idées, la R&D dans le domaine de l'éducation est devenu une obligation au même titre que dans d'autres pans de l'économie nationale.
Sur un autre registre, ce changement de giron est susceptible d'insuffler une nouvelle dynamique au sein même de l'université marocaine, désormais appelée à épouser les mêmes soucis politiques et sociaux.