Après Le Caire, Alger, Abuja, Lagos, Luanda, Tripoli, Johannesburg, c'est au tour de Casablanca d'abriter un siège de l'un des géants en matière d'énergie.
LE MATIN
18 Décembre 2009
À 16:21
La holding japonaise «Sojitz» a récemment procédé à l'ouverture officielle de sa nouvelle succursale au Maroc, située dans la ville de Casablanca. L'entreprise s'ajoute à plus d'une vingtaine de sociétés japonaises implantées au Maroc et qui permettent, ainsi, la création de 12.000 emplois devant atteindre 15.000 d'ici quelques années, selon Masahiro Kawada, conseiller à l'ambassade du Japon. «Les hommes d'affaires japonais, à l'unanimité, assurent que le Maroc offre plusieurs potentialités d'investissement, et le nombre d'entreprises japonaises qui désirent investir au Maroc est en nette augmentation», a-t-il souligné lors de la cérémonie d'ouverture de la succursale nippone, en présence de Ahmed Reda Chami, ministre de l'Industrie, Younes Laraqui, Yahya Zniber, Mohamed El Kadiri, secrétaire général de l'OCP.
Le Maroc, selon M. Kawada, a un énorme potentiel en énergie solaire, éolienne, en production d'engrais à base de phosphate et des industries de transformation de produits agricoles et maritimes. Il a précisé qu'au cours de cette dernière année, cinq entreprises japonaises se sont installées au Maroc, et il est heureux d'accueillir aujourd'hui une nouvelle venue "Sojitz". Cette dernière est l'une des entreprises les plus renommées au Japon, et qui se lance énergiquement dans le marché africain. Elle cible principalement le domaine du phosphate, l'agriculture, et l'énergie renouvelable. «J'espère que Sojitz aura un grand succès et que ses activités vont contribuer au développement de l'économie marocaine». Pour sa part, le président de l'entreprise Yutaka Kase a annoncé que le capital de la compagnie dépasse les 50 billions de dollars américains. Elle emploie 18.000 employés au sein de 600 succursales implantées dans 50 pays à travers le monde.
«Actuellement, cette nouvelle succursale est la huitième en Afrique, après les villes du Caire, Alger, Abuja, Lagos, Luanda, Johannesburg, et Tripoli», soutient-il. Et d'ajouter : «Nous avons une stratégie régionale sur trois ans "Shine 2011", dont l'objectif principal est de se placer numéro 1 en Afrique. Nous avons commencé par l'exportation du phosphate de roche au Japon, mais maintenant nous exportons le phosphate fertilisé par l'OCP vers le marché japonais». M. Kase a rappelé que la compagnie exporte depuis quarante ans la poudre de tomate "Tomato Powder" vers le Japon, mais notre futur projet est axé sur les produits chimiques agricoles, machines agricoles, l'activité de produits alimentaires, et le domaine de l'eau. Nous comptons, par la même occasion, développer l'agro-industrie au Maroc.
«Nous nous intéressons également au secteur de l'énergie renouvelable, l'énergie solaire. Le Maroc a d'énormes ressources et nous disposons de la technologie. Nous allons travailler ensemble afin de partager les bénéfices». Une expérience utile, selon ses propos, pour créer une nouvelle industrie au Maroc. «Notre compagnie peut être un vecteur de développement économique dans la région. Notre vision, baptisée "Triple Win" vise à faire profiter le Maroc, le Japon et bien sûr notre compagnie par le biais de nos activités».