Naissance de SAR Lalla Khadija

Les jeux vidéo, une industrie prometteuse

Fruit de persévérance et de labeur ininterrompu, Assassin'Creed, le jeu vidéo qui a connu, le plus grands succès de tout les temps, aux Etats-Unis a été développé par un Marocain.

09 Juin 2009 À 17:24

Révélateur d'un grand talent, ce jeu vidéo s'est réalisé dans les studios d'Ubisoft installés dans la métropole. D'ores et déjà, la touche marocaine est percevable dans les jeux vidéo. « Les jeunes marocains sont passionnés par les jeux vidéo et les nouvelles technologies en général. Ils ont des potentiels et des avantages culturels qui sont très proches des Européens. C'est donc plus facile pour eux de développer des jeux pour les Américains », précise Cyril Vermeil, directeur d'Ubisoft Maroc. Après dix années d'existence au Maroc, durant lesquelles Ubisoft a pu accumuler une large expérience et une profonde connaissance sur les particularités du marché marocain. Aboutissement de ce cumul, l'entreprise a décidé de créer une école des métiers du jeu vidéo et du film d'animation à Casablanca. Ainsi, le Campus est un centre de formation international de haut niveau pour répondre aux besoins de personnels qualifiés d'une industrie amenée à devenir un domaine d'excellence du Maroc. Etape, perçue nécessaire, à l'issue d'une formation d'un an suivie de 6 mois de stage, le Campus Ubisoft permet à ses lauréats d'intégrer des structures de renommée internationale et leaders dans leurs secteurs d'activités.

Grâce à ses différents partenaires qui ont eu une expérience réussie dans le domaine du jeu vidéo et du film d'animation et à un concept qui a déjà fait ses preuves au Canada, le campus de la métropole peut s'affirmer comme une école d'avenir pour tous les jeunes casablancais et même ceux issus d'autres villes. Cependant, ce programme est offert par le Cégep de Matane, une institution d'enseignement public québécoise. Il mène l'étudiant à l'obtention d'un diplôme technique, appelé «Attestation d'études collégiales», délivré par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec. Il se déroule sur une année complète. Il est divisé en trois sessions. Chaque session dure 15 semaines. Au terme de la scolarité, l'étudiant doit compléter un stage en entreprise. En revanche, à la fin de ce programme, il sera en mesure d'accomplir toutes les tâches liées au métier d'animateur 3D pour l'industrie du jeu vidéo et du cinéma d'animation.

Il disposera de plus d'une bonne connaissance des différents maillons de la chaîne de production 3D ainsi que des principales fonctions de travail des métiers connexes au sien. De cela, l'étudiant concevra et réalisera différentes animations d'un projet et de ses cinématiques. Cet exercice se fera en conformité avec les indications fournies dans le cahier des charges. De cette façon, les futurs développeurs de jeux vidéo pourront franchir les différentes étapes de la production d'animations. L'étudiant pourra également insuffler la vie à des personnages 3D dans diverses productions aussi bien cinématographiques, télévisuelles, publicitaires, d'effets spéciaux, de l'Internet ou autres. Les entreprises de jeux vidéo qui siègent de plus en plus dans la mégalopole attendent des candidats créatifs, capables de s'adapter et de répondre efficacement aux exigences du métier. Et c'est ce détail de concurrence qu'il faut que Casablanca accomplisse pour se positionner comme l'une des capitales des jeux vidéo.
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Création

En dix ans, Ubisoft Maroc a développé sept jeux vidéo vendus un peu partout dans le monde. Aujourd'hui, le deuxième employeur mondial dans la création veut aller plus loin. Avec la création de ce centre de formation dédié au jeu vidéo et film d'animation, pour recruter les meilleurs talents du Royaume. « Je suis venu au Maroc avec l'idée du campus. Un projet qui a vu le jour grâce au Plan Emergence et à notre partenariat avec Sigma Technologies, leader de la production audiovisuelle », souligne encore Cyril Vermail. Ubisoft n'a pas lésiné sur les moyens. Il a lancé une campagne sur facebook, organisé une tournée dans quelques villes marocaines et animé des journées portes ouvertes. « On a reçu 1 500 candidatures, présélectionné 300 dossiers complets et retenu 70 créatifs dont six filles. Ces derniers recevront une formation de recrutement », déclare Cyril Vermail. Les dirigeants de ce campus misent beaucoup sur les nouvelles générations de créateurs marocains. Ils projettent d'élever à 200 le nombre d'employés en 2010.
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