La France doit battre les Féroé samedi à Guingamp pour assurer sa 2e place synonyme de barrages et doit se déchaîner si la 1re place, directement qualificative pour le Mondial-2010, se joue le 14 octobre à la différence de buts en cas de faux-pas de la Serbie.
AFP
09 Octobre 2009
À 18:33
Un succès des Serbes leur garantira en effet la tête du groupe et une page d'histoire avec la première qualification de la Serbie indépendante (au Mondial-2006, le pays jouait sous les couleurs de la Serbie-Monténégro). Thierry Henry, lucide, ne donne à la France que 20% de chances de se qualifier directement, contre 80% d'aller en barrages. Pour rêver à une qualification directe, il faut croire au potentiel des adversaires de la Serbie, la Roumanie et la Lituanie. C'est le cas de Florent Malouda : «La Roumanie est capable de les battre, car la Roumanie (avant dernier du groupe 7) ne finit pas en roue libre comme on pourrait le penser ». Il est plus difficile de miser sur la Lituanie, qui a perdu 2 à 1 aux Iles Féroé, 163e nation au classement Fifa. Il faudrait un miracle pour que la Serbie enchaîne deux contre-performances pendant que la France gagne ses deux derniers matches (après les Féroé, suivra l'Autriche au Stade de France le 14 octobre).
Panne de réalisme Parmi les scénarios, il existe celui d'une première place qui se joue à la différence de buts entre France et Serbie à égalité de points. Les Français sont en retard, avec un solde de +2 (10 buts marqués, 8 encaissés) alors que les Serbes pavoisent (+10, 16 marqués, 6 encaissés). Et l'équipe de France n'a inscrit que six buts lors de ses neuf derniers matches (amicaux et éliminatoires).
La panne de réalisme la plus sévère remonte à la victoire étriquée 1 à 0 aux Féroé en août. D'autres constats sont cruels: la France n'a jamais marqué plus de deux buts dans ces qualifications au Mondial-2010 et ses meilleurs matches se sont soldés par des nuls (2-2 en Roumanie en octobre 2008 et 1-1 en Serbie à dix contre onze en septembre). Irrité par ces rappels, Jérémy Toulalan a lâché : « contre les Féroé, nous c'est cinq d'habitude», référence à la venue des Féroé en octobre 2006 à Sochaux en qualifications de l'Euro-2008 (5-0 et première sélection du joueur de Lyon). Samedi, tous les regards seront tournés vers les attaquants, chargés de contourner un bloc féringien bétonné par le sélectionneur irlandais Brian Kerr. Anelka et Gignac seront aux avant-postes d'un 4-4-2 (système imposé par l'absence de Gourcuff et Ribéry blessés) avec Henry et Govou sur les ailes derrière eux.
Benzema, après la polémique suscitée par ses récentes déclarations, devrait assister au coup d'envoi depuis le banc de touche. Il n'a plus été titularisé en Bleu depuis septembre 2008. --------------------------------------------------------------
Henry : «Benzema, le futur du foot français»
Thierry Henry, capitaine de l'équipe de France, estime que Karim Benzema « c'est le futur du football français », même si les récents propos de l'attaquant du Real sur son manque de motivation conduira les Bleus à se «réunir» pour en parler, selon des propos parus jeudi dans le quotidien L'Equipe. Benzema avait reconnu dimanche dernier sur la chaîne TV TF1 qu'il n'avait « pas tout donné» lors de son entrée en fin du match de qualifications au Mondial-2010 face à la Roumanie (1-1) le 5 septembre. « Ce n'est pas évident, commente Henry. Je ne suis pas dans sa peau. Il est en train de vivre un moment difficile en équipe de France. Mais Karim Benzema, c'est le futur du football français. On a besoin de lui qu'on le veuille ou non ». « Personnellement, je préfère garder la fin de sa déclaration, où il se dit prêt à tout donner même pour dix minutes. On va se réunir pour en parler entre nous. Ce que je pense vraiment, je le garde pour moi et pour le groupe ».