Spécial Elections 2007

Manchester écarte l'Inter

Manchester United a fait régner sa loi à Old Trafford en battant l'Inter Milan 2-0, se qualifiant, mercredi, pour les quarts de finale de la Ligue des champions en compagnie du FC Barcelone qui n'a laissé aucune chance à Lyon, surclassé 5-2.

12 Mars 2009 À 16:18

Après les qualifications de Chelsea et de Liverpool mardi, les clubs de Premier League ont réalisé un Grand Chelem, Arsenal, qui a éliminé la Roma, étant le 4e représentant anglais à se hisser en quart. L'Italie ne compte, en revanche, plus d'équipe en lice. Manchester United - Inter Milan (2-0 au retour, 0-0 à l'aller, Manchester United qualifié): Malgré l'assurance affichée avant le match par José Mourinho, le retour en Angleterre du technicien portugais n'a pas permis à l'Inter d'obtenir son billet pour les quarts, deux têtes de Vidic, dès la 4e minute, et du Ballon d'Or Cristiano Ronaldo (49e), plaçant les Mancuniens en position idéale. Le retour de Vieira, titulaire au milieu de terrain et coupable sur le premier but avant d'être sorti à la mi-temps, n'a rien changé pour l'Inter, qui s'est cassé les dents sur la défense des Red Devils. Alex Ferguson a ainsi parfaitement préparé le choc au sommet de la Premier League, samedi à Old Trafford, contre un Liverpool qui vient tout juste d'assommer le Real Madrid 4-0.

FC Barcelone - Lyon (5-2 au retour, 1-1 à l'aller, le FC Barcelone qualifié): Le suspense aura été de courte durée dans l'antre des Catalans, Henry crucifiant les septuples champions de France avec un doublé en 27 minutes, avant les 3e et 4e buts, inscrits en toute facilité par Messi et Eto'o en première période face à une défense totalement dépassée. Les deux réalisations de Makoun et de Juninho n'ont pas modifié la physionomie d'une partie totalement maîtrisée par le club espagnol, qui a corsé l'addition dans les arrêts de jeu par Keita. Happés d'entrée par la vague blaugrana, Lyon, qui nourrissait des rêves d'exploit, échoue pour la 3e fois d'affilée en 8e de finale. Le Barça, mal en point il y a quelques semaines, se positionne désormais comme le grand favori de cette C1 même si la défense, qui a encore concédé deux buts, est le point noir de cette équipe.

AS Rome - Arsenal (1-0 a.p., Arsenal qualifié 7-6 t.a.b., 0-1 à l'aller): Les clubs anglais ont réalisé un carton plein contre leurs homologues italiens avec un 3e succès en trois confrontations en 8e de finale. Vainqueur à l'aller (1-0) mais mené 1-0 au terme de la prolongation au retour, Arsenal l'a emporté lors d'une interminable séance de tirs au but, Tonetto envoyant son coup de pied dans les nuages. Porto - Atletico Madrid (0-0 au retour, 2-2 à l'aller, Porto qualifié) : Le grand club portugais attendait une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions depuis son sacre de 2004 sous les ordres de José Mourinho. Après avoir fait le plus dur à l'aller avec deux buts marqués à Madrid, Porto a préservé l'essentiel: un match nul qui lui permet de retrouver enfin le Top 8 européen.
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Le cauchemar de Vieira

Le milieu international français de l'Inter Milan, Patrick Vieira, a vécu un calvaire mercredi sur la pelouse d'Old Trafford où son équipe a été éliminée par Manchester United dès les 8es de finale de la Ligue des Champions. Sa soirée a commencé par les huées nourries du Theatre of Dreams, où dans ses années à Arsenal, il a mené tant de combats épiques face à son «ennemi» préféré, l'Irlandais Roy Keane. Les deux hommes, tous deux capitaines, étaient alors les symboles du duel au sommet que se livraient les deux équipes dans le Championnat d'Angleterre. Il n'y eut rien d'épique mercredi dans le match de Vieira, coupable sur le premier but de Manchester et dont ce n'était que la deuxième titularisation (après celle contre la Sampdoria le 4 mars) depuis son retour d'une blessure au tendon d'Achille gauche qui l'a tenu éloigné des terrains deux mois.

Cette blessure intervenait après celles à la cuisse gauche en juillet et au mollet droit en octobre qui ont pu faire craindre à un crépuscule du Français, âgé de 32 ans, arrivé à l'Inter en 2006 après neuf saisons à Arsenal et un bref passage à la Juventus Turin. Dès la 4e minute, il est apparu étonnamment statique dans la surface, n'esquissant pas le moindre geste pour gêner Nemanja Vidic qui plaçait une tête gagnante. Lent, il est ensuite souvent apparu en retard, comme sur cette faute qu'il commettait sur Ryan Giggs (32e). A la pause, le Français a été remplacé par Sulley Muntari, sans qu'il soit possible de savoir s'il s'agissait uniquement d'un choix tactique ou d'une sanction. Cette saison, ses statistiques sont «faméliques»: 17 rencontres toutes compétitions confondues, 1 but en 977 minutes de jeu. A l'aller, il n'avait même pas été convoqué par Jose Mourinho, ce qui avait provoqué sa «déception» et sa «surprise». Au vu du match de mercredi, il est difficile de donner tort au Portugais.
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