Le chiffre d'affaires trimestriel recule de 2% et non de 6%

«Certes, on n'est pas content de la baisse de 2%, mais les indicateurs à moyen et long terme sont positifs», se réconforte Mohamed El Mandjra, directeur général de Méditel.

A en croire le management qui s'inscrit dans une vision longtermiste contrairement au passé, le fléchissement des revenus roaming et international, suite à la crise mondiale, y est beaucoup. Le chiffre d'affaires à l'international, représentant 29% du chiffre d'affaires global, a flanché de 9%. «On est victime de la structure de notre business dont la grosse majorité est dominée par le pré-payé et l'international», a-t-il poursuivi. Tandis que les autres axes stratégiques liés aux segments Entreprises, internet et post-payé, se sont, par contre, bien comportés. Les revenus des segments Entreprises et internet ont bondi respectivement de 8%, et 98%, alors que la clientèle post-payé a enregistré une croissance de 25% de la base client.

Des réalisations qui confortent Méditel dans ses nouveaux choix stratégiques et lui donnent les moyens d'investir une diversification de ses revenus à moyen et long terme. Le revenu moyen par client (Arpu) s'est établi à 49 DH, en baisse de 15,6% par rapport au 1er trimestre 2008, lié notamment à la baisse de tarifs de terminaison mobile national et à l'élargissement du parc clients et l'intégration de segments de marché à plus faible valeur (rural, segment low cost Forsa…).
C'est ainsi qu'il est parvenu à maintenir une PdM d'activations nettes importantes grâce au bon comportement de l'offre Entreprises et de la stratégie efficace de rétention/fidélisation pour le segment M/H valeur prépayée (Médijahiz). Par rapport à l'offre Fixe, le management fait la distinction entre l'offre pour le résidentiel et celle pour l'entreprise.

«Pour le résidentiel, nous n'allons pas investir contrairement à l'offre Entreprises qui a d'ailleurs enregistré une croissance de 28%», a-t-il précisé. Au niveau des investissements, l'année 2009 est une année charnière dans la mesure où elle permettra d'achever la plus grande partie du programme d'investissement triennal.

Le 1er trimestre a ainsi connu une croissance de 7% des investissements soit 137,6 MDH. Une stratégie de diversification des revenues, une politique d'acquisition clients ambitieuse, des actions marketing innovantes, un développement important des infrastructures… sont autant de facteurs qui consolident le positionnement de Méditel et lui permettent de relever les challenges d'un marché de plus en plus concurrentiel. Déjà pour le deuxième
trimestre, même si le contexte international ne s'est pas éclairci, le management constate une reprise de la tendance haussière.

A souligner que courant le premier trimestre, le mois de février a enregistré la plus forte baisse. Le recul a impacté à peu près 70% des revenus du trimestre. Par ailleurs, le management se targue de la consolidation de l'assise financière.
«En dépit du volume important des investissements et de l'impact de l'international, on est parvenu à réduire la dette de 20%. On continue à accélérer le remboursement des dettes», a-t-il avancé.
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Le parc mobile se renforce

Au terme du premier trimestre de l'exercice 2009, le parc de la téléphonie mobile s'est renforcé de 700 K lignes à 23 516 K lignes par rapport à fin 2008. Cette bonne performance s'est répercutée sur
le taux de pénétration global qui a gagné 1,45 point en un trimestre, à 75,43% à fin mars 2009. Après sa percée en 2008, Wana conforte sa position en 2009. Opérationnelle depuis juin 2008, la branche mobile du nouvel opérateur s'est accaparée 2,22% du marché en l'espace de neuf mois d'activité. Quant à Méditel, elle a profité de la tendance générale pour renforcer son parc de 440 k lignes à 8 365 K lignes. En terme de part de marché, la société a ainsi gagné 0,84 point à 35,6% en l'espace de trois mois d'activité. Enfin, l'opérateur historique dont le parc n'a progressé que 174 k lignes, a vu sa part de marché se rétracter de 1,15 points, allant de 63,4% à fin 2008 à 62,2% trois mois plus tard.