La Kasbah sera enfin sauvée

Ces tissus urbains ont subi le poids d'un passé séculaire qui nous interpelle pour restituer sa vraie dimension à la mesure de l'histoire et de la vocation culturelle et touristique de la Kasbah et de sa Mosquée blanche, unique dans sa conception. Mohammedia, forte de ses atouts, s'est engagée pour la restauration de ses sites historiques en les incluant dans sa politique d'aménagement et d'urbanisation.
La préfecture et le conseil de la ville, conscients et convaincus de la mise en valeur de ce patrimoine, ont prévu de nombreux travaux d'aménagement et de restauration pour la remise en état des monuments historiques ainsi que de la Place de la Marche Verte, située en face de la Kasbah. Ces travaux seront réalisés pour intégrer l'action de promotion du tourisme avec celle de sauvegarde des monuments historiques.

La rénovation de la Place de la Marche Verte concernera le revêtement et l'aménagement des artères avoisinantes. Il s'agit des rues Nador, Bir Anzarane, Mansour Eddahbi, et l'avenue des FAR. Cette cure de jouvence englobera des travaux de voirie, d'éclairage, ainsi que la création d'une fontaine équipée de nouvelles techniques qui sont à même d'égayer les lieux. Le chantier qui commencera en début 2009 prévoit l'aménagement des espaces verts et des bancs pour les citoyens. D'un coût global de 2.000.000 de dirhams, ce projet apportera un nouveau souffle à l'ancienne Fédala dont le patrimoine historique est souvent dégradé et laissé à l'abandon. En prévision de ces aménagements, la circulation de la ville des fleurs subira des changements au niveau de deux grandes artères. Les responsables du chantier ont déjà commencé les premiers travaux. Ces derniers prévoient aussi l'aménagement des espaces verts.

Témoin d'une civilisation ancestrale, la médina sera aussi aménagée pour que le passé et le présent continuent de se côtoyer dans un environnement plus envoûtant. Dans ce cadre, la Mosquée blanche, construite par le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah, sera aménagée et équipée pour la préserver en tant que monument phare de l'ancienne Fédala. Le projet est d'un investissement de 1.500.000,00 DH. L'objectif est de redonner à ce haut lieu de culte toute sa dimension. Les différentes actions entreprises visent à garder vivante l'unique médina de Mohammedia et à préserver la Mosquée blanche dont la particularité est son minaret juste au-dessus de la porte. Il faut dire que ce patrimoine architectural est chargé d'histoire et de beauté gravée à travers le temps. L'intérieur de la médina a un charme assez particulier. L'ancienne et la nouvelle se côtoient dans un environnement pittoresque et qui devient plus envoûtant lors des fêtes.

Témoin d'une civilisation riche et ancestrale, l'ancienne médina demeure un patrimoine historique de la ville des fleurs. Les traces existent encore de son rôle au niveau commercial sous les Almoravides décrit par Obeid Allah Al Bakri, géographe de l'Andalousie. Fédala qui ne comptait que quelques centaines d'habitants atteindra son apogée lorsque le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah y construisit la Kasbah en 1773, dont les murailles abritaient des entrepôts céréaliers de la région de Tamesma. Il édifia également la Mosquée blanche "Al-Atik". La particularité de l'ancienne médina est qu'elle reste le centre traditionnel de la ville et continue à vivre dans le présent et à s'y adapter sans pour autant renier son âme ou perdre de son originalité.
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Sous les remparts de la KasbahLa Kasbah, ce lieu chargé d'histoire, peut être un levier de développement du tourisme. Le site fut construit en 1773 par le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah. Sur place, les traces de son rôle commercial sont toujours visibles. Les remparts et les dépôts de céréales ont résisté aux aléas du temps, mais ils sont dans un état de délabrement avancé nécessitant une opération de réhabilitation. Le bâtiment de guerre italien, « un sous-marin » bombardé par les alliés lors de la Seconde Guerre mondiale, est également témoin de la valeur historique de Mohammedia. Le petit souk du cuivre reflète également la richesse artistique des lieux. Grâce au talent des « mâalems » dinandiers, l'endroit acquiert un aspect qui appelle à l'inspiration et à la découverte de l'artisanat national. Les Marocains aussi bien que les étrangers se livrent à une visite enchanteresse à travers cet endroit magique aux mille trouvailles.
Dans ce petit souk du cuivre, on peut admirer le travail des dinandiers confectionnant théières, chandeliers ou plateaux ronds. Dans le temps et l'espace, ils exercent le travail du cuivre sous diverses formes à la fois artistique et artisanale. Leur but est de faire découvrir, connaître et apprécier davantage la richesse culturelle et les ressources créatrices de leur travail.