Deux divas unissent leurs voix, dans un concert unique, prévu pour le 21 mars prochain à l'Office des Changes de Casablanca.
LE MATIN
11 Mars 2009
À 13:35
La première est une marocaine qui est devenue maîtresse de la scène par sa voix sensuelle et sa présence imposante. La seconde est une graine de star palestinienne semée dans une terre de rêve à la paix. Les deux joignent leurs talents et leurs sensibilités pour apporter leur soutien aux enfants de Gaza. Ce sont les deux chanteuses Karima Skalli et Dalal Abu Amnah qui ont accepté l'invitation du Rotary Club de Casa Anfa pour venir interpréter l'hymne à la paix et au bonheur. Pour cette occasion, les deux artistes seront accompagnées par la troupe de musiciens marocains sous la direction de Salah Morsli Cherkaoui. Rappelez-vous que ce même club avait réussi le pari de soutenir les enfants du Liban en organisant un concert caritatif donné par le grand chanteur Marcel Khalifa. Après le succès de cette première opération montée il y a deux ans, les Rotariens de Casa Anfa récidivent en initiant ce concert donné par deux femmes. Issues d'horizons différents, elles se ressemblent par leur passion pour la musique et leur engagement dans l'humanitaire.
En effet, notre cantatrice nationale s'est toujours montrée prête à monter sur scène pour défendre les plus nobles des causes. Celle qui a grandi parmi les notes de la musique andalouse et du melhoune est devenue aujourd'hui une chanteuse de grand renom sollicitée par les publics marocain et arabe. Au fil des années et des expériences, Karima Skalli est devenue incontournable dans les programmes de nombreux festivals marocains et étrangers. On cite à titre d'exemple le Festival et Congrès de la Musique Arabe à l'opéra du Caire dont elle est devenue l'invitée annuelle. Le secret d'un tel succès ? Une finesse de style, une douceur de sonorité et une présence digne des divas arabes d'antan….sont autant d'atouts propres à Karima. Notons que la plus importante de ses qualités reste sa voix qui ensorcelle tant par son timbre velouté que par la délicatesse qui en émane. Sa personnalité artistique riche forgée par un savoir-faire en melhoune allié à une large connaissance du répertoire classique fait de Karima Skalli la diva qui a réussi, doucement mais fortement, à s'infiltrer dans le vaste espace artistique arabe. Ce n'est pourtant pas par hasard que cette marocaine a réussi à s'imposer de la sorte, mais c'est grâce non seulement à sa voix sensuelle mais aussi à la pertinence de ses choix puisés dans la mémoire belle et émotive de la chanson arabe classique.
On pense spécialement à la chanteuse Asmahan dont l'artiste tient vraiment le secret de la voix. Une formation dans la musique andalouse et du melhoun, des influences pures de la chanson arabe classique ont fait et font de Karima Skalli une grande voix marocaine qui dicte son style avec certitude et qui continue à luire de mille feux dans l'espace artistique arabe. La force de cette voix et la grandeur de cet art parviendront jusqu'aux enfants de Gaza à travers le concert du samedi 21 mars. En plus d'un talent 100% marocain, les victimes de Gaza retrouveront le sourire grâce aux chants d'une palestinienne, Dalal Abu Amnah. Née à Nazareth en 1983, la jeune Dalal a commencé à chanter à l'âge de 13 ans. Elle croit fortement aux racines musicales palestiniennes pour les remettre au goût du jour. Ainsi, elle y met tout son talent pour mêler astucieusement la musique arabe classique à la musique folk créant un style musical bien à elle. Sa première chanson, « ana albi wrohi fadak » a réalisé un vrai succès. Le titre est resté longtemps dans le Top Ten des Hits Radios. Connue pour ses chansons qui revendiquent la paix, Dalal Abu Amnah est le symbole d'une voix authentique particulièrement indiquée pour porter l'espoir aux enfants de Gaza. Venez donc joindre l'utile à l'agréable. Découvrez un répertoire musical riche et apportez votre aide aux victimes de la Palestine. --------------------------------------------------------------
Salah Morsli C., le maestro
Né en 1962 à Boujaâd, Salah Morsli Cherkaoui est l'un des grands maestros que compte la scène musicale marocaine. Après des études primaires et secondaires à Boujaâd, ce musicien se déplace à Casablanca pour poursuivre ses études en musique. Il se perfectionne dans la percussion et joue à la fois de la batterie, du tam-tam, du bendir, du tar et d'autres instruments. En même temps, il décroche des diplômes de maîtrise de la violoncelle ou cello (prononcé Tchello), qui est le plus difficile instrument à appréhender au sein de l'orchestre philharmonique. Il joue aussi de l'oud (luth), l'instrument idéal pour accompagner la voix et la mélodie, sachant qu'il n'a étudié que la musique classique de Mozart, Beethoven… Après quelques années de labeur, il obtient une première médaille, puis un premier accessit et enfin un premier grand prix. Depuis, il fait partie de plusieurs orchestres dont «Annoujoum», dirigé par le professeur Hamid Ben Brahim. Il a aussi côtoyé Abdel Ati Amanna qui était en compagnie de plusieurs musiciens de renommée. Aujourd'hui, c'est lui qui dirige les plus grands des orchestres nationaux.