Fête du Trône 2006

Le militantisme marocain pour l'unité et la solidarité des pays arabes

L'actualité en Palestine a démontré que le monde arabe avait besoin d'un dialogue beaucoup plus sérieux pour surmonter la conjoncture actuelle et dépasser les divergences et les divisions qu'il connaît.
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21 Janvier 2009 À 18:38

« Il s'agit en premier lieu de créer dans le monde arabe un climat empreint de coopération et de solidarité. Il faut, parallèlement, vaincre les démons de la division et régler les problèmes factices, et se défaire des politiques économiques de portée étroitement nationale, introvertie et confinée à l'environnement immédiat. Il faut, en revanche, opter pour une démarche, d'ailleurs inéluctable, celle de la construction d'ensembles régionaux intégrés », a souligné S.M. le Roi Mohammed VI dans son message adressé aux chefs d'Etat et de gouvernement réunis lors du sommet arabe sur les questions économiques et de développement au Koweït en début de cette semaine. De cette réunion au Sommet, il en ressort des résultats et un consensus qui démontre que la situation dans le monde arabe est propice à des meilleures actions communes.

Et de ces actions émanent une diplomatie active et constante à laquelle s'est attelé le Maroc depuis son indépendance avec l'ensemble des pays arabes. Elles sont une nouvelle confirmation de la vocation maghrébine et arabo-islamique du Maroc. En effet, le Royaume du Maroc s'est conformé à cette vocation en jouant également le rôle de fédérateur, en militant sans relâche pour l'unité et la solidarité, en exaltant le dialogue et la concertation, la paix et la concorde.
Du Maghreb au Machrek, il a noué des rapports d'entente et de partenariat qui trouvent leur pleine illustration dans les nombreuses conventions multidimensionnelles et dans sa volonté réaffirmée d'assurer un suivi pour leur garantir une totale application.

Au niveau du Maghreb, le Maroc milite avec conviction à l'édification d'un ensemble cohérent, capable de s'inscrire dans la mondialisation et d'en relever les défis.
Et c'est pour répondre à cet impératif que S.M. le Roi Mohammed VI avait déclaré dans le premier discours du Trône le 30 juillet 1999 : « Nous accorderons un intérêt particulier à l'édification du Grand Maghreb arabe auquel nous sommes fiers d'appartenir et pour la réalisation duquel nous œuvrons en vue de l'asseoir sur des bases solides de fraternité et de coopération sincères ».
Avec la même conviction, S.M. Mohammed VI avait déclaré à propos de la stabilité dans le monde arabe, qu'il s'agit «  d'un objectif que nous espérons réaliser également au Moyen-Orient, sur la base de la légalité internationale et conformément aux accords conclus afin que nos frères palestiniens puissent vivre dans la paix et le bon voisinage à l'intérieur de leur Etat, un Etat stable et paisible, et afin que l'ensemble des pays de la région connaissent le progrès et la prospérité qu'ils méritent et le grand rayonnement qui doit être le leur ».

Un discours toujours d'actualité. Et sans conteste, le conflit palestino-israélien est aujourd'hui le conflit qui empoisonne la vie internationale puisqu'il occupe et préoccupe le monde depuis le funeste partage de 1947. Depuis cette date, on a vu se tenir à l'ONU et ailleurs réunion sur réunion. On a vu voter résolution sur résolution, sans aboutir, hélas, au rétablissement du droit légitime du peuple palestinien à un Etat indépendant et souverain. Aujourd'hui, et depuis la chute du Mur de Berlin, la communauté internationale s'est engagée dans une politique d'entente et de coopération. Plus personne n'a intérêt à entretenir au Proche-Orient cette infection chronique, cet abcès de fixation, d'autant plus qu'il est apparu à l'évidence qu'aucune des deux parties n'est en mesure d'imposer sa volonté à l'autre. Au stade de l'évolution du monde, le conflit palestino-israélien revêt un caractère insolite car la coopération économique, sociale et culturelle est apparue comme le ferment d'une nouvelle politique sécuritaire qui privilégie le développement et qui rend inimaginables les conflits armés.
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Le consensus

La nouvelle donne indique qu'il n'est d'autres solutions qu'un compromis sur les bases duquel un consensus international doit être dégagé et qui est la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien dont le droit d'avoir un Etat, et pour ce qui concerne Israël et tous les Etats de la région, le droit de vivre dans la paix et la sécurité. Certes, le chemin est long et jonché d'obstacles mais l'histoire rappelle que dans les questions de libération, c'est le premier pas qui est important.Le premier pas commence par la fin des divergences interarabes.
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