L'ONE coupe court aux rumeurs

Le nom de l'adjudicataire de l'appel d'offres lancé en 2007, pour la pré qualification des sociétés et des groupements de sociétés intéressés par ce projet situé à 2 km au Sud de la ville de Tarfaya, n'est pas encore dévoilé, contrairement à ce qu'a rapporté le journal avançant le nom du groupe français GDF-Suez. Car, à date d'aujourd'hui, les plis commerciaux, qui permettront de choisir le soumissionnaire présentant le meilleur prix, ne sont pas encore ouverts et ne le seront que dans quelques semaines.

Aucun nom ne peut donc être avancé puisque le processus d'appel d'offres régi par des règles strictes, portées à la connaissance de tous les soumissionnaires, n'est pas encore à sa fin. A souligner que le 15 mai dernier, a eu lieu la séance publique de réception des offres et d'ouverture des plis techniques en présence des soumissionnaires. « Après l'analyse des offres techniques, l'ONE soumettra un rapport d'évaluation des offres à la Commission interministérielle de jugement de l'ONE qui décidera d'ouvrir, en séance publique, les plis financiers des offres jugées techniquement conformes », rapporte un communiqué de l'ONE qui nous est parvenu. A l'issue de l'évaluation des financements proposés pour le développement du projet, il sera procédé à une ouverture des plis commerciaux, en séance publique.

Une étape qui a été, retardée étant donné les études de mesure de vent, notamment qui demandent du temps pour être finalisées. A souligner que pour le projet du parc éolien de Tarfaya, dont la mise en service est prévue pour 2011, deux études sont à réaliser, une étude d'impact sur l'environnement et une autre ornithologique. L'ONE s'engage, en effet, à respecter les recommandations issues des études, à savoir la réservation des couloirs de vol des oiseaux migrateurs et nicheurs, le choix d'aérogénérateurs de hauteur inférieure à 100 m et le respect des distances minimales requises par rapport aux habitations des villages avoisinants. C'est ce type de contraintes techniques qui a d'ailleurs incité le maître d'ouvrage, à la demande des soumissionnaires, d'insérer des additifs au dossier d'appel d'offres et transmis à tous les pré qualifiés dont le nombre se hisse à 16, mais qui se sont constitués en consortiums.

Après le désistement de plusieurs d'entre eux (recul lié par le management de l'ONE à la conjoncture mondiale), deux groupements sont en lice pour remporter le marché de cette centrale éolienne. Il s'agit des groupements, Tractebel (Belgique), Compagnie du vent (France) et International Power (Grande-Bretagne)-Nareva Holding (ONA). Il semblerait que la nouvelle direction est décidée à donner un coup de fouet à ce projet éolien, en production concessionnelle, qui comprend le développement, le financement, la conception, l'ingénierie, la fourniture, la construction et la mise en service d'un parc éolien d'une puissance totale de 200 MW, extensible à 300 MW. Les éoliennes seront de puissance unitaire supérieure ou égale à 850 kW.
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L'initiative 1000 MW

Le gouvernement marocain a décidé, en octobre 2006, de porter la contribution des énergies renouvelables à hauteur de 20% dans le bilan électrique national. A cet effet, l'initiative 1000 MW est lancée par l'ONE. Sa mise en œuvre prévoit en particulier la réalisation de plusieurs parcs. Celui de Tarfaya fait partie des 14 sites répertoriés dans le cadre de ce projet. Ce parc éolien sera doté d'une puissance de 200 MW extensible à 300 MW. Le parc éolien de Tarfaya comprendra des installations d'aérogénérateurs d'une puissance nominale unitaire supérieure ou égale à 1300 kW, munis de rotors à 3 pâles à axe horizontal, des postes élévateur en 225 kV de raccordement au réseau national interconnecté, une installation météorologique, des pistes de desserte des aérogénérateurs internes au parc, des postes BT/MT des éoliennes,…