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Tiraline chante le son de la persévérance

Rencontrés à l'occasion de la troisième édition du festival du dromadaire de Guelmim, les jeunes chanteurs, originaires de Safi, du groupe Tiraline dégagent une énergie surprenante et affichent une volonté de fer afin de promouvoir leur musique. Une musique puisée dans le folklore marocain.

20 Août 2009 À 18:43

Le public marocain a eu l'occasion de connaître Tiraline dans les ondes des radios nationales après le succès de leur tube ‘Hlima'. Tiraline ont joué, lors de la soirée qui a précédé Izenzaren une superbe intro instrumentale de ‘Soudani' de Hamid Al Kasri, une façon de rendre hommage à ce mâalam gnaoui hors pair. Les morceaux interprétés de plus belles manières ont fait vibrer le public. Leur exceptionnelle fusion a enchantée, encore une fois, ceux qui ont assisté, et leur prestation a marquée ce troisième festival du dromadaire de Guelmim. A noter qu'une foule impressionnante a commencé à chanter des morceaux tels ‘Hlima' leur premier succès. Ce même single a été gratifié meilleur tube de l'année ‘Kif hna kif lhih' une balade mélancolique qui tire la sonnette d'alarme sur le phénomène de la migration clandestine. Avec un son de guitare rythmé qui rappel ‘Sign for the moment de Eminem sur l'instrumental de Aerosmith, le morceau ‘Denya' qui fait étalage des maux de la société marocaine ou enfin ‘Lhbib diali' un hymne à l'amour. Le groupe Tiraline s'est formé en 2004 au début autour de quatre jeunes d'origine de la ville de Safi. Selon les propos du groupe, c'était une idée de fusionner de deux groupe qui évoluent dans d'autres styles musicales ‘Justfive' du pop danse et ‘Rock choc' qui fait l'apologie au rap.

Une fusion qui a donné naissance à un nouveau son jamais vu auparavant. Une expérience inédite. Le mélange entre le folkore au niveau des mélodies et le R&B a été réussi. Ils ont choisit le style de R&B à la marocaine comme leur fer de lance. Le rêve de chanter dans des concerts locaux ainsi que composer de la bonne musique continue d'emporter l'esprit de ses jeunes et constitue leur leitmotiv pour donner à fond afin d'exporter leur musique au-delà des frontières. Donc c'est comme ça que Tiraline ont commencé au début avec sept jeunes rêveurs qui ont réussi à gagner la confiance d'un producteur qui a contribué à son tour à produire leur premier opus ‘Hlima' qui a connu d'ailleurs un succès au Maroc et à l'étranger.
Par ailleurs, trois des sept membres qui ont fait les premiers pas du groupe ont laissé tomber la musique. Réduits à quatre, à cause des problèmes personnels. Les autres membres n'ont pas désespéré et l'aventure de Tiraline a repris son chemin sous la version de ‘Show must go on' avec quatre membres Achraf-Karim Taoufiq-Faysal. Ces derniers n'ont pas tardé à trouver d'autres chanteurs qui ont pris les micros des absents.

A noter qu'ils ont enregistré leur premier album intitulé ‘Hlima' en 2005. ‘Hlima' qui signifie ‘Holm' le rêve. Cet album raconte les mésaventures de l'amour.
On voit dans le clip un jeune rêveur qui vit un amour platonique avec une fille, et attend impatiemment de voir sa dulcinée au long de la journée, laissant tomber son travail, et ses tâches habituelles au port. Et malheureusement, la jeune fille choisit une autre personne aisée, entre les pleurs et les larmes le clip traduit l'état d'âme du malchanceux infortuné face à un amour qui cède la place à l'argent, la voiture et le lux. Il faudra attendre deux longues années, après la création, pour que le groupe gagne le grand Prix de "Génération Mawazine", catégorie fusion. Un prix qui a remis les jeunes sur les rails de la production musicale. Ils ont proposé des show énormes partout au Maroc, commençant par leur ville natale, et entres autres, Casablanca, Chaoun, Tetouan… Selon les membres du groupe, Tiraline est une ville qui se trouve dans les régions de Safi (voir le hors texte). L'une des plus anciennes du pays.

Ce nom porte, selon leurs mêmes propos, deux autres significations: les cavaliers et la symbiose. Cette ville est une petite parcelle de terre qui traduit également l'union. Par ailleurs, un choix qui n'est pas du tout fortuit. Au contraire, le groupe veut traduire justement cette force de l'union entre deux groupes qui ont décidé de combiner leurs efforts pour échapper à l'handicap du manque des moyens, de structures et de plate-forme nécessaires pour appuyer les jeunes. Ils remuent ciel et terre afin de contribuer, à leur manière, au développement de la ville de Safi.
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La légende d'Atlantide

Tiraline, selon une légende très répandue dans la région de Safi, est une ville engloutie par la mer à 7.000 mètres du cap Cantin (cap Beddouza) et à 33 km de Safi. Certains plongeurs ont affirmé avoir vu les restes de cette cité près des côtes de Safi. Mais rien n'est sûr, personne n'y a jamais été. Et de ce fait, ça reste de la pure fiction. Un autre mystère et une histoire de légende qui rappellent l'Atlantide. L'île qui aurait été engloutie dans l'Atlantique lors d'une époque pré-antique et citée dans deux récits de Palton '‘Timée'' et ‘Critias'. Au large de l'Atlantique, il y avait une île, selon la traduction d'Albert Rivaud, devant un passage appelé plus tard par les Athéniens ''les colonnes d'Hercule''. Cette île était, d'après Palton, plus grande que la Libye actuelle et l'Asie réunies. Dans cette île, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux. Les luttes hellènes contre les soldats atlantes menées au fond de la mer ont été suivies de terribles tremblements de terre... Et dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terribles, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut.
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