«Souk Larbaa», marché rural dans la métropole

A l'approche du mois sacré le flux est encore plus important. Situé prés de Salmiya 2, « Souk Larbaa » constitue une destination pour les habitants des quartiers Lalla Maryame, Sbata, Sidi Outhman, Moulay Rachid, Lahraouiyine et même de Hay Mohammadi. La voie qui mène au souk à partir de l'avenue Mekdad Lahrizi est archi comble de voitures garées. Des gens qui se dirigent, pour entrer au marché, d'autres qui sortent les bras débordant de sacs. Cependant, cette foule ne semble pas prêter attention que cette route étroite et escarpée, est source d'une poussière impalpable qui se soulève à hauteur des tentes plantées par les marchands. Dés le premier pas dans ce souk on est assailli par de nombreuses odeurs. Ici des poules attachées patte à patte, là bas, des morceaux de viande, tout à coté un panier de raisins, un autre de figues. Non loin, les épices multicolores séduisent l'œil. Très vite, les cris et les interrogations des acheteurs se mélangent pour produire un grand brouhaha.

Marchands et clients, tout le monde est préoccupé. Parler ou approcher l'un d'eux serait quasi impossible. Surtout que le Souk est connu pour être un repaire de tous les détrousseurs de la métropole. En effet, les habitants de la résidence Salmiya 2, en face du marché, assurent que le mal causé par ces cambrioleurs ne s'achève pas une fois le souk fermé. Ces derniers traînent dans la zone après cherchant d'autres victimes. C'est un réel danger pour les gens de la zone. Hafid un jeune du quartier rapporte que mainte fois il a pu voir des scènes de vol dans ces lieux. «Les femmes les hommes et même les enfants le savent très bien, il ne faut pas circuler un portable à la main ou y aller ou avec une importante somme d'argent. Cet état de vigilance débute dans la soirée du mardi ». En fait, ces marchands de légumes et fruits viennent de toutes les régions proches de Casablanca. Ce sont de petits agriculteurs qui apportent leur production pour la vendre directement. « Souk Larbaa » est semblable à tout les souks qui se tiennent hebdomadairement dans toutes les provinces rurales.

Ainsi, et malgré les plaintes des habitants des quartiers proches de « Souk Larbaa », ce marché continue d'exister. « Il est inacceptable, qu'en pleine ville on autorise l'implantation d'un marché rural », souligne un jeune de Hay Noor, le quartier de l'autre coté du Boulevard Mekdad Lahrizi. Les deux jeunes hommes soulignent que multiples sont les problèmes causés par « Souk Larbaa». Surtout les déchets laissés une fois le marché fermé. « Même si, les marchands brûlent ces ordures, le mal n'est pas fini. La fumée dégagée salit la lessive rend l'atmosphère insupportable durant toute la journée qui suit. Les autorités devraient accepter la proposition de délocaliser « Souk Larbaa » à la partie rurale de Lahraouiyine », déclare une femme rencontrée prés du souk.
En dehors des plaintes formulées par les habitants de toute la zone, l'idée d'autoriser un marché rural au milieu de la première ville du Royaume s'avère peu convenable. Par ailleurs, un marchand dit «A "Souk Larbaa" les prix des fruits et légumes sont trois fois plus bas qu'ailleurs, les habitants n'ont pas à se plaindre toute la ville profite de ce marché », ce point constitue une raison d'existence pour ce souk surtout que les habitués de « Souk Larbaa » arrivent des quatre coins de Casablanca.
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Bonne ambiance

« Souk Larbaa », comme les autres souks est une image du patrimoine culturel, lieu de rencontre hebdomadaire, il continue à garder sa vocation économique mais aussi sociale dans la région. Dès l'entrée du souk, le client est happé par l'ambiance festive. Le marchandage se fait l'écho des crieurs des bonnes occasions. Ni lassitude et monotonie ne gagnent les acheteurs de passage ou les réguliers à la grande joie des vendeurs pour qui le gain est au rendez-vous. Pour ce faire, ils ont tout fait pour dépasser les attentes des clients.