Sélectionné lors du casting pour le feuilleton français «Plus belle la vie», réalisé par Charly Belleto et diffusé sur France 3, le jeune chanteur Hatim Ammor entame une autre carrière.
LE MATIN
06 Août 2009
À 14:53
Ce dernier, qui a décroché, en janvier dernier, le rôle principal dans la série «Bent Bladi» produite par 2M aux côtés du duo Khadija Assad et Aziz Saad Allah, animera les soirées du prochain Ramadan. Il joue le rôle d'un jeune diplômé en informatique à la recherche d'un emploi. On lui répond que cela ne lui servira à rien dans une société spécialisée dans la production du «caftan». Malgré cela, il arrive à convaincre les patrons. Engagé pour faire de petites tâches par-ci par-là, il crée un site Web pour cette entreprise et les commandes arrivent de tous les coins du monde. Ce feuilleton, qui a été tourné en studio et à l'extérieur (golf, plage, etc.) et dont chaque épisode dure 25 minutes, devrait briller par la qualité des images. Cette nouvelle étape est-elle donc le cheminement d'une carrière bien pensée ou le fruit du hasard ? «Quand j'étais tout petit, je m'amusais à jouer des rôles. Je rêvais de jouer au théâtre. Je souhaitais également être musicien et je demandais à mon père, lors des fêtes de Achoura, de m'acheter de vrais petits instruments de musique. A l'âge de 10 ans, j'ai reçu mon premier orgue», répond ce jeune artiste qui dit être attaché à sa première vocation : la musique. C'est à cet âge-là qu'il commença à interpréter les inoubliables chansons de Mohamed Abdelwahab, Abdelhalim Hafid ou encore Abdelhadi Belkhayat.
La suite est logique… puisque des années après, son choix se porte sur le pays des Pharaons pour produire son premier album «Tissadaak» regroupant deux chansons marocaines et six égyptiennes. «J'interprète des chansons marocaines en Egypte pour qu'elles soient connues dans le monde arabe. Je vis depuis deux ans au Caire, mais je ne compte pas m'y installer, car le Maroc me manque beaucoup», souligne ce jeune artiste. Même s'il reconnaît un attachement pour son pays, il n'en demeure pas moins qu'il déplore l'absence, chez nous, de sociétés de production musicale, de clips et de chaînes musicales. De même, il condamne le manque d'intérêt pour les artistes, dont les droits d'auteur sont bafoués. «A longueur des journées, des radios diffusent des chansons mais ne versent rien aux chanteurs», s'insurge-t-il. Mais avant d'atteindre la réussite, rien n'a été facile pour le jeune Hatim. Son parcours musical débuta en 2001, lors de sa participation à l'émission «Noujoum wa Noujoum» présentée par l'animateur Atiq Benchiguer où il obtint le troisième titre.
Deux ans plus tard, il retenta sa chance en participant à l'émission «Casting Star» et cette fois-ci, il remporta le premier prix. Toutefois, on ne lui accorda pas de single comme promis. «Il y a eu des problèmes entre la société de production et le groupe de musiciens avec lequel elle devait réaliser ce disque en France. Désabusés, ces jeunes ont disparu dans la nature et opté pour l'immigration clandestine, mais moi j'ai décidé de revenir au Maroc», dit-il amèrement de cette expérience. Non découragé, il tenta après de participer à d'autres émissions internationales (Super Star, Star Academy, etc.), mais la chance ne fut pas au rendez-vous. En 2005, il décida de participer à «Studio 2M». Cette tentative fut le tremplin pour sa carrière d'artiste et le célèbre compositeur Marouane Khoury lui proposa la chanson «Wala Marra » dont le clip a été tourné dans le magnifique cadre de la station balnéaire égyptienne «Charam Cheikh ». Depuis, il ne cessa d'enchaîner des spectacles à l'étranger et d'organiser des tournées au Maroc avec des sponsors nationaux. «Sur scène, j'aime le public national lorsqu'il réclame des chansons marocaines», indique cet artiste harcelé par ses fans qui lui demandent toujours des chansons nouvelles.
«D'un côté, cela m'énerve mais d'un autre côté, cela me pousse à travailler davantage», note-t-il. Pour le reste, ce grand espoir de la chanson marocaine dit ne pas douter de lui-même et se rappelle les bons souvenirs: football chez les minimes du Wydad, trois ans de cours de solfège et deux années de «luth». Il aime également voyager et ses destinations préférées sont le Mexique, Cuba, la Turquie pour découvrir les différents styles musicaux. Samedi 8 août, Hatim Ammor donnera un spectacle à Fnideq près de Tétouan avec la chanteuse libanaise Diana Haddad avant de s'envoler vers l'Egypte pour la promotion de son album «Tissadaak» qui sortira bientôt. --------------------------------------------------------------
Répertoire musical
Né en 1981 à Casablanca, Hatim Ammor est un féru du chant et de la musique, et ce, depuis sa tendre enfance. Arrivé au collège, le petit Hatim avait déjà son premier public d'admirateurs : un cercle restreint composé de sa famille et quelques proches, ses collègues de classe et ses enseignants. Ce petit monde lui demandait de plus en plus d'interpréter des morceaux lors de soirées et fêtes. Après le succès à «Studio 2M», le jeune artiste produit lui-même son deuxième single «Gouly» (paroles et musique de Nabil El Khaldi avec les arrangements de Hamid Daoussi). En effet, «Gouly» fut l'un des scoops de l'année 2006 ! Il a été diffusé non seulement sur les ondes des radios et télévisions marocaines mais aussi sur de grandes chaînes internationales arabes. Juste après, il reçut une proposition de la part de la grande maison de production égyptienne «Alam Al Phan», qui réunit de grands noms tels que Samira Said, Samo Zein, Hany Chakir, Tamer Hosni, et signa un contrat avec elle. Suite à cela, quatre chansons ont été ajoutées à son répertoire musical de cet artiste (Daba Daba, Mgharba, Nadani Houdnek, Yemchi Hal), sans oublier un album qui sortira prochainement.