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Onze militaires algériens tués

Des islamistes algériens ont visé une région très touristique en attaquant mercredi un convoi militaire près de Tipaza, à 70 km à l'Ouest d'Alger, tuant au moins onze soldats, selon un bilan de presse.

31 Juillet 2009 À 15:58

Le bilan pourrait être plus lourd, certains quotidiens comme Le Soir (francophone, privé), faisant état jeudi de 15 à 21 victimes, tandis qu'une vingtaine de militaires ont également été blessés dans cette attaque. C'est la première attaque enregistrée dans cette région depuis plusieurs années selon des habitants. L'assaut contre le convoi a été mené en début d'après-midi près de Damous, petite ville connue pour sa plage et située à 15 km de Tipaza (70 km à l'Ouest d'Alger), autre haut lieu touristique célèbre pour ses ruines romaines. Le convoi, qui partait ravitailler un campement militaire plus à l'intérieur des terres, a été immobilisé par l'explosion de bombes sur une route surplombant Damous, une trentaine d'assaillants ouvrant ensuite le feu sur les véhicules, selon la presse.
Cinq islamistes auraient aussi été tués dans la riposte des militaires, qui ont aussitôt après entrepris une opération terrestre, soutenue par des hélicoptères, pour tenter d'intercepter les autres membres du groupe islamiste.

Ces informations n'ont pas été confirmées officiellement. Cette même stratégie avait été utilisée par des islamistes armés le 17 juin près de Bordj Bou Arreridj, à 200 km environ au sud-est d'Alger, où 18 gendarmes et un civil avaient été tués, selon des sources officielles, dans l'attaque d'un convoi militaire. L'embuscade avait été tendue sur la route nationale N 5, principal axe routier reliant Alger à l'est du pays, alors que les gendarmes revenaient de raccompagner dans leur base de vie des employés chinois travaillant sur un chantier de la future autoroute qui traversera l'Algérie d'est en ouest. Mais de nombreux autres attentats, visant les forces de sécurité ont été enregistrés ces dernières semaines dans différentes régions d'Algérie. Deux gardes communaux - qui suppléent les forces de Sécurité dans les petites communes - ont ainsi été assassinés dans la région de Mascara (360 km à l'ouest d'Alger).

Un militaire a été tué et un blessé le même jour dans l'explosion d'une bombe au passage d'une patrouille près de Jijel (360 km à l'est d'Alger).
L'armée mène cependant périodiquement de vastes opérations de ratissage terrestres et aériennes avec l'emploi d'hélicoptères qui pilonnent les zones forestières et souvent difficiles d'accès servant de refuge aux islamistes, particulièrement en Kabylie où ils sont actifs. L'armée algérienne a ainsi tué au moins seize islamistes ces derniers jours près de Tizi Ouzou (110 km à l'est d'Alger), Batna, à 435 km au sud-est de la capitale et Médéa (sud d'Alger).
La plupart des attentats sont attribués à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui a fait allégeance à la mouvance d'Oussama Ben Laden.

Le journal El Khabar (arabophone, indépendant) attribue cependant l'attaque de mercredi à un autre groupe salafiste. Il pourrait avoir été planifié par un mouvement issu de la phalange El Ahouel (destruction) qui n'a jamais été membre d'Aqmi, a également affirmé à l'AFP un connaisseur de la situation sécuritaire en Algérie qui a requis l'anonymat. Ce mouvement, Houmat daawa salafia (Protecteurs de la prédication salafiste) serait constitué de cellules de quelques membres seulement, habituellement disséminés dans l'ouest algérien, dans les région de Mascara, Chlef ou Sidi Bel Abbès, à l'intérieur des terres, selon cette source.
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Incendies à Sonatrach

Trois personnes sont mortes jeudi dans un incendie qui s'est déclaré dans une annexe d'un centre de perfectionnement de la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures Sonatrach à Arzew près d'Oran (ouest de l'Algérie), selon un communiqué de la société. Un premier bilan de deux morts s'est alourdi après la fouille des décombres et un troisième corps a été découvert, selon un nouveau bilan de la Sonatrach cité par l'APS. Les pompiers ont mis près de six heures pour maîtriser le sinistre qui a ravagé le bâtiment et une commission d'enquête a été mise sur pied, a ajouté Sonatrach.
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