Fête du Trône 2006

La SNI acquiert les participations de Caja de Madrid et Crédit Agricole SA

Il y a deux jours, la Bourse de Casablanca a enregistré un volume global exceptionnel se chiffrant à 2,56 MMDH. Bien entendu, il n'a pas été le fait du marché central dont les flux transactionnels demeurent toujours en deçà des aspirations, mais du marché de blocs essentiellement animé par la valeur Attijariwafa bank.

06 Octobre 2010 À 18:28

Deux grosses opérations y ont transigé d'un montant de 2,48 MMDH pour 9.376.650 titres. La première, d'un montant de 734.580.000 DH (2.772.000 titres) a concerné une cession des participations du Crédit Agricole SA dans le capital de la banque marocaine, tandis que la deuxième a porté sur la vente par la Caja de Madrid de 6.604.650 titres AWB pour une valeur de 1,75 MMDH, empochant ainsi une plus-value d'environ 134 millions d'euros. Ce faisant, le Crédit Agricole SA et la deuxième Caisse d'épargne espagnole en taille quittent le tour de table en cédant leurs participations respectives de 1,44% et 3,42% à la SNI.

La refonte des exigences réglementaires telles que établies par Bâle III oblige. Une opportunité que le holding d'investissement en cours de fusion avec l'ONA ne s'est pas empêché de saisir. D'ailleurs, déjà, en décembre dernier, il a récupéré les 10% de la banque espagnole Santander, la plus grande banque de la zone euro, dans Attijariwafa Bank pour environ 367 millions d'euros. Pour ce holding, il ne s'agit nullement d'un renforcement dans le capital de la banque, et ce conformément aux ambitions stratégiques du futur holding d'investissement. Celui-ci procédera, dans une dernière phase, une fois la fusion finalisée, à une réduction progressive de son périmètre à travers la cession sur le marché boursier du contrôle d'entités autonomisées avec, dans un premier temps, Cosumar, Lesieur et l'ensemble Centrale Laitière/Bimo / Sotherma.

En outre, cette réorganisation devra s'accompagner d'un changement de mode de participation à travers la détention de participations significatives non majoritaires. Et ce à l'exception des contrôles conjoints à l'instar de Lafarge Maroc et Sonasid pour lesquels la gestion est confiée à des partenaires métiers mondiaux. Par contre, le nouvel holding non coté, envisage de devenir actionnaire unique ou majoritaire de sociétés n'ayant pas encore atteint leur maturité du fait du développement de nouveaux projets et/ou d'une phase de croissance (Wana, Marjane, Onapar, Nareva…). Pour mémoire, dans le cadre du processus de fusion, la radiation de la cote des deux entités a déjà eu lieu le 19 août 2010. Ceci s'inscrit dans la tendance mondiale d'élimination des holdings de la cote, en réponse aux attentes des investisseurs qui préfèrent procéder eux-mêmes à la diversification de leurs portefeuilles.

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