L'humain au centre de l'action future

Projection de «Famila Janb Al Hayt»

Le téléfilm «Famila Janb Al Hayt» du réalisateur Hicham Lasri qui sera diffusé ce vendredi sur 2M a été projeté en avant première à Casablanca. Ce téléfilm raconte l'histoire de Daoud, un fonctionnaire à la personnalité effacée, qui effectue un voyage d'Aït Ourir à Fès, au bord de sa vieille voiture accompagné de sa femme et ses enfants adolescents, Noura et Othmane.

Séance de tournage du téléfilm «Famila janb Al Hayt».

09 Septembre 2010 À 17:12

Chargé par son patron de livrer une enveloppe à Casablanca, il se perd et n'arrive plus à retrouver sa famille dans la grande cité. Durant une journée pas comme les autres, les membres de cette famille vont se chercher, dans un espace hostile. Ils se retrouvent chez les parias et les flics et découvrent dans cette jungle des personnages qui veulent s'affirmer.

La durée de 24 heures d'errance à Casablanca va les arracher de leur apathie. Cette avant première a été marquée par la présence de nombreux personnalité.
Hicham Lasri est l'un des jeunes talents marocains. Il est à la fois scénariste et réalisateur. Né le 13 avril 1977 à Casablanca, Hicham a poursuivi une formation sur les techniques du court métrage, après avoir effectué des études juridiques.
Il fut l'élève d'Emmanuelle Sardou (scénariste) et d'Hassan Leghzouli (Cinéaste). Puis il effectua un stage durant lequel il était encadré par Sylvie Bailly. Un stage qui lui permit d'approfondir sa formation sur les Sitcom. En 2000, il fit sa première apparition lors d'un concours de scénario de court-métrage organisé par l'institut français de Marrakech et l'ambassade de France à Rabat avec le scénario «Le peuple de l'horloge».

Son deuxième projet fut «Porcelaine», en 2001, de Omar Chraïbi, pour lequel il écrivit le scénario, suivi de Métaphysic static en 2OO2 et du scénario du long-métrage «L'Os de Fer» (d'après un poème pour lequel il recevra le premier prix senior de poésie "Le printemps des poètes").
La même année, il a reçu une bourse pour l'université d'été de La FEMIS (Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son). C'est lors du concours maghrébin «Les auteurs inaperçus du Maghreb» en 2002 que Hicham fait découvrir ses talents d'écriture avec les deux nouvelles, «Passé simplifié / Futur décomposé» et se vit attribuer le premier prix.

En 2003, il travailla auprès de Nabil Ayyouch sur le scénario du long métrage «La Légende du Roi-Poubelle», ainsi qu'auprès d'Omar Chraïbi, pour une deuxième fois, pour l'écriture du scénario de «Rythme du Cœur, Danse de l'âme». Sa carrière se poursuivit cette fois-ci par un projet de télévision : le champ des escargots, dont il fit la co-écriture auprès de Younés Jamaa pour le compte de la Cité en Fête. Dans le monde du théâtre, Hicham Lasri continua de séduire plus d'un avec rêve le haïtiste ou pétition pour la création d'un hôpital pour les poupées cassées.
Une pièce théâtrale qui lui fit décerner le premier prix de la pièce de théâtre remis par l'Union des écrivains du Maroc en 2005. Notre jeune scénariste ne s'arrêta pas là, puisque à l'occasion de la 2e édition du court métrage méditerranéen de Tanger, son court métrage "Jardin des rides" fit partie de la compétition.

Les résultats des travaux de la commission du Fonds d'Aide à la Production Cinématographique Nationale (FAPCN) annoncèrent la subvention de « Jardin des rides », réalisé par Hicham Lasri et produit par Ali'n production. Une subvention d'un montant de 250 000.00 DH.
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Qustions à Hicham Lasri, réalisateur

«L'histoire d'une petite famille qui se perd à Casablanca est suffisamment universelle»

Vous êtes un jeune scénariste et réalisateur de talent, comment avez-vous choisi cette carrière ?

Pour ma propre légende devenir une icône de la pop culture est l'un des moteurs du cinéma comme moyen d'expression j'ai eu une formation de juriste. A la fin de j'ai réalisé que la sémantique juridique n'est pas une langue pour moi. Je suis tombé dans les livres d'enfants, grâce à mes parents qui étaient de grands lecteurs de Comics et de Fumetti et autres bandes dessinées. J'ai développé la maladie de la graphomanie depuis cet âge là et puis un jour, j'ai fini par écrire ma première histoire quand j'ai passé un mois d'été dans ma chambre, après une bête blessure de foot à la célèbre plage Baladia de Ain Sebaâ. Après, il y a quelques rencontres déterminantes pour moi. L'apprentissage de l'écriture de scénario à travers le soutien de Vincent Mellili sous le regard de Hassan Leghzouli et de Emmanuel Sardou, puis la rencontre avec Omar Chraïbi, puis la rencontre la plus déterminante avec mon producteur en la personne de Nabil Ayouch. La première personne qui a cru en moi en tant que réalisateur. Il a produit tous mes courts-métrages, mes spots, mes films, mon clip, mes travaux de commande, aussi, il y a le soutien de gens importants pour moi comme Mohammed Bakrim qui publiait mes articles sur le cinéma. La vie est remplie de ces peintres qui par petites touches brossent nos vies par des coups de pouce. Et puis, je suis quelqu'un de chanceux, « Merdi l'walidin » si on veut.

Vous avez débuté votre carrière professionnelle avec le lancement de plusieurs courts-métrages qui ont eu de grands succès lors de compétitions nationales et arabes, bientôt nous aurons droit à l'avant-première de « Famila Janb Al Hayt », pouvez-vous nous en parler ?

C'était ma première expérience pour la télévision, l'idée c'est d'associer différents personnalités et culture, c'est le premier téléfilm que je n ai pas écrit; c'est Youssef Karami qui a rédigé le scénario. Quant a moi j ai essayé d'apporter une émotion, un sourire a ce film, j'espère que ça va plaire au public marocain. Quand j'ai contacté les responsables de 2M, on m'a proposé quelques scénarios, et c'était le seul qui s'approche de mon univers, et j'ai trouvé que l'histoire d'une petite famille qui se perd à Casablanca est suffisamment large et universelle pour toucher le public.

Tous nos cinéastes évoquent la question des moyens financiers. Avez-vous rencontré des difficultés pour le financement des œuvres produites ?

Je suis auteur de mes productions, j'écris l'histoire et je la réalise cela ne sert a rien d'utiliser de grands moyens si on les as pas, l'important au cinéma c'est le point de vue. On aura jamais les moyens des Américains ni des français. Avec peu de moyens ça nous permet de donner quelque chose de différent.
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