L'humain au centre de l'action future

«Laâyoune Aïnia» régénéré

Chanson fredonnée par des générations, «Laayoun Aïnia» éternise un événement d'envergure dans l'histoire du Maroc. Plus qu'un air musical qui immortalise la Marche verte, «Laayoun Aïnia» de Jiljilala est le symbole de cette adoration que portent les Marocains pour chaque partie du Royaume.

Le clip des «Chevaliers du Sahara» prévoit de l'inédit et de l'originalité.

06 Mai 2010 À 14:36

Cette chanson hymne, est la voix de cet appel de la patrie. En effet, le hasard de la rencontre et le souhait d'internationaliser «Laayoun Ainia» à donner naissance à une entente entre deux générations de musiciens.
Il s'agit de Jiljilala, le groupe mythique de la chanson marocaine et Hafid Douzi, le jeune qui a très vite gagné ses lettres de noblesse.

Ce dernier s'exprime avec une joie apparente sur cette expérience qu'il est en train de mener avec Jiljilala. «Il est essentiel aujourd'hui de redorer le blason du répertoire musical marocain. Régénérer une mélodie telle que «Laayoun Aïnia» est un honneur immense pour moi», et d'ajouter «lorsque mon producteur Kader Douzi m'a proposé de refaire la chanson j'ai tout de suite accepté. C'est lui même qui a contacté les membres du groupe Jiljilala qui ont très vite répondu d'accord, contents de nouer le lien avec les jeunes générations».
Dans cette même conférence organisée le lundi dernier à Casablanca, Abdelkrim, l'un des membres fondateurs du groupe Jilljilala a repris les paroles de Douzi pour insister sur l'importance artistique et historique d'une telle reproduction.

Il a souligné dans ce sens, qu'«actuellement, plus que les autres époques, la majorité des messages sont transmis par le biais de la chanson. «Laayoun Ainia», chanson préparée et enregistrée en 48 heures en 1975, remémore la Marche Verte et le courage serein et pacifique de toute une génération de Marocains».
De fait, l'idée de reproduire la chanson date d'un an et demi, mais ce n'est que depuis 6 mois que Douzi et Jiljilala ont réussi à l'enregistrer dans la capitale belge, Bruxelles. Cette actualisation «Laayoun Aïnia » s'est faite, également, avec la collaboration du jeune chanteur, David Picollo.

D'ores et déjà, les mélomanes peuvent l'écouter sur les ondes des radios nationales. La promotion de l'album s'effectuera grâce à une tournée grandiose dans les quatre coins du globe.
Permettant ainsi la passation du relais aux jeunes d'aujourd'hui. À ce propos, le clip des «Chevaliers du Sahara» prévoit de l'inédit et de l'originalité. Identiquement à la motivation préalable de la chanson, le clip filmera une marche qui parcourra plusieurs régions du Royaume. Du nord, les équipes de tournage chemineront vers l'Orient et à partir du centre, ils circuleront au sud avec un passage sur la région atlantique du Royaume. Toutes les ethnomusicologies du Maroc seront représentées. Le clip sera une marche filmée des artistes marocains de tous les horizons.

Des acteurs, des peintres et des chanteurs s'en iront le temps d'un vidéo-clip prouvant la solidarité d'une nation. C'est d'ailleurs le message que veut communiquer cet album. C'est la diversité marocaine sous ses multiples facettes.
La réunion de deux styles musicaux de deux générations de chanteurs, les uns éternellement patriotes et un autre jeune marocain qui porte bravement le drapeau du relais.

Le groupe de toutes les générations

Jil jilala est un groupe musical marocain créé dans la ville ocre en 1972, composé de six membres dont un membre féminin, Sakina. A l'origine, Jil Jilala se cantonne dans un répertoire musical inspiré de musique à rythmique gnawi et de la musique folklorique. Depuis 1986, les compositions de ce groupe s'orientent vers le Reggae et le Rai.Le groupe Jil Jilala s'est illustré par des chansons portant sur des sujets d'actualité, qui expriment les préoccupations des citoyens lambda avec une musique inspirée du style gnawi. Le groupe ne tardera pas à se forger une renommée dans le monde de la musique.

Le 7 octobre de la même année, les jeunes Marrakchis donnèrent leur premier spectacle devant plus de 2000 spectateurs. Les succès se succédèrent et trois mois plus tard, ils jouèrent à l'Olympia de Paris.
Le nom "Jil Jilala" est inspiré d'une confrérie des Jilala. Le groupe s'inspira des objectifs de la confrérie pour véhiculer leur message à travers l'art musical. Les cinq membres du groupe reposent dans leur musique sur les mélodies et les rythmes du folklore marocain en traitant des thèmes de la vie
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