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L'ASS entame le challenge de Kotonu

Après des années d'absence, le basket-ball national renoue avec la compétition africaine au niveau des clubs. Cette fois-ci, c'est l'Association sportive de Salé (ASS SS ) qui prend le relais à l'échelle continentale.

Les Slaouis ont une bonne carte à jouer surtout que les grosses écuries du continent sont absentes.

08 Décembre 2010 À 18:03

Le tenant du titre du championnat national devra affronter des clubs redoutables, à l'instar de l'angolais Primero Agusto, tenant du titre trois années successives, le nigérian Kano Pillars ou encore le camerounais Condor. Il incombe ainsi à l'ASS la lourde responsabilité d'honorer le basket-ball national par un bon come-back. La dernière participation, l'unique, d'un club marocain en compétition africaine remonte à 1998.

Date à laquelle le MAS avait accueilli la compétition avec seulement quatre équipes africaines. En effet, l'ASS est arrivée hier à Kotonu au Bénin, pays hôte de cette 25e édition, qui se tient du 9 au 19 décembre courant, «bien préparée et en assez bonne forme pour cette épreuve», confie Abdallah Hassouni, président de la commission technique du club qui, plus est, président de la ligue du centre.

«L'équipe est confiante. Le seul inconvénient résiderait dans les conditions difficiles qui caractérisent les compétions en continent africain», renchérit Hassouni. Avant de s'envoler vers le Bénin, l'équipe est entrée en concentration pendant une semaine. Un stage de préparation intense a été tenu au centre national de basket-ball à Rabat. Au terme des préparatifs, l'ASS a affronté la sélection nationale en match amical. Un match serré que le club a perdu sur le score de 62 à 60. Juste après, l'équipe a fait le déplacement au complet.

Les protégés du sélectionneur bulgare Savic Pedja, dont la plupart constituent l'ossature de l'équipe nationale, ne semblent avoir aucun complexe face aux adversaires affichés. Sur la liste figurent des ténors, tels l'Américain Brondon Field, ex-joueur de l'Université de Nevada aux Etats Unis, Zakaria El Mesbahi, Abdelhakim Zouita, Abderrahim Najah, Zouheir Bourwaiss et Soufiane Kourdou.

Douze équipes entreront en lice pour la coupe en cette édition y compris le club hôte béninois. Outre l'Association sportive de Salé, le championnat africain composera avec le club libyen d'Ahli Benghazi, Les deux clubs nigérians Kano Pillars et Royal Hueres, l'Association de basket-ball de la Côte d'Ivoire, le camerounais Condor, Mazmbé du Congo démocratique, Inter Club du Congo, Manga du Gabon, Maxine Club du Mozambique et le super tenant du titre, l'angolais Primero Agusto.

Une réunion technique est prévue aujourd'hui, lors de laquelle un tirage au sort sera tenu pour établir les groupes. En référence aux lois de la Fédération africaine, il est fort probable que les équipes soient partagées pour le premier tour en deux poules de 6 équipes dont 4 seront qualifiées de chaque poule au second tour, avant les phases des quarts, demi et finale.
A rappeler que l'ASS s'est qualifiée à la coupe d'Afrique des clubs en disposant de son homologue libyen d'Ahly Benghazi, méritant ainsi la position de premier de son groupe.

Le club a fait ses preuves la saison passée en remportant le championnat. En tête du classement, les Slaouis affichent cette saison une forte détermination à protéger leur titre.
Le club maintient, en effet, sa position de leader avec 4 points devant le FUS et Sport Plazza. L'ASS s'est également illustrée lors du tournoi arabe Rafiq Al Hariri, qui a été tenu au Liban l'an passé. Elle a frôlé le titre en tenant la dragée haute, en finale, au géant club libanais d'Al Hikma, l'un des meilleurs aux niveaux asiatique et arabe.

Les absences en masse

La liste des douze clubs en lice annonce des absences de taille. Tunisiens, Egyptiens, Algériens et Sud-africains, pour ne citer que ceux-ci, ne sont pas de la partie. «Il n'y a pas une obligation de participation, ce qui dénote de l'am ateurisme africain», explique Anouar Alaoui, un dirigeant au club du Moghreb de Fès.
Certains clubs s'excusent pour difficultés financières, d'autres auraient peur de perdre, dans la foulée, leurs stars, que ce soit les étrangers ou les locaux. «Lors du championnat arabe en Jordanie, par exemple, certains joueurs étrangers, incités par des agents, nous ont chantés en exigeant une multiplication du salaire de 8.000 DH à 22.000 DH», explique Alaoui. Par contre, l'élément qui pourrait réduire ce phénomène d'absentéisme, c'est que «la Fédération africaine de basket-ball.
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