Attijariwafa célèbre Hassan El Glaoui

Cet hommage revient sur six décennies de parcours de l'artiste, en révélant les atmosphères et les thèmes chers grâce aux œuvres inédites et méconnues puisées dans son atelier et de collectionneurs privés. L'exposition, qui dure jusqu'au 13 décembre 2010, se veut une invitation à entrer dans l'univers de l'artiste qui regroupe sept thèmes, des œuvres de jeunesse, des portraits et autoportraits, natures mortes, paysages, chevaux, cavalerie et clowns. "Ces six derniers ayant traversé toute l'œuvre de l'artiste" a expliqué Ghita Triki, commissaire de l'exposition. Né le 24 décembre 1923,Hassan EL Glaoui a marqué son penchant pour le dessin et la peinture dès sa tendre enfance, il apprend à dessiner à l'âge de dix ans et doit sa carrière au premier ministre Churchill qui recommanda à son père, le Pacha El Glaoui de ne pas contrarier la vocation de son fils. Au cours de sa vie, Hassan El Glaoui a beaucoup peint des scènes cavalières et de fantasia, mais aussi des paysages et des natures mortes.

Ce sont des scènes qui lui rappellent son enfance et son adolescence. Vers l'âge de neuf ans environ, il avait acheté avec son propre argent de poche un cheval auquel il vouait une véritable passion, ce qui a certainement influé sur son choix de peindre les chevaux et la fantasia. En fait, il a peint le cheval comme un animal spectaculaire, qui dégage une impression de grandeur, de noblesse, de force, de charme et de fierté. Avec talent et passion, l'artiste décrit et raconte des scènes qu'il a vues et vécues. Systématiquement, il fait référence au patrimoine artistique marocain. C'est donc un peintre de la mémoire et de l'histoire. «Célébrer Hassan El Glaoui, c'est pour nous revenir sur la richesse d'une matière picturale de ces facettes les plus visibles aux plus méconnus, celle d'un regard qui restitue avec osmose les couleurs, la fougue et même le son de ces cavalcades mystiques ou des fantasias fracassantes», a encore indiqué G. Triki lors de l'hommage rendu à l'artiste.

«La peinture est quelque chose que j'aime faire, elle me rappelle des souvenirs de mon père et de ma famille et c'est pour cette raison que je fais des portraits, et des peintures», a déclaré H. El Glaoui lors de cet hommage. A 87 ans, l'artiste ne rate aucune occasion de croquer un paysage ou un moment, ses œuvres rendues célèbres par les nombreuses toiles de chevaux ou de divers portrait de ces proches, H. El Glaoui est un portraitiste de talent particulièrement inspiré par ses proches. «Je me rappelle de mon père lorsqu'il prenait un crayon et un papier et commence à gribouiller pour faire un portrait lorsqu'on est juste assis devant lui. C'est formidable, on est trop gâté», a souligné Touria El Glaoui, fille de Hassan El Glaoui.

Une tradition de connaissance et de reconnaissance

La première exposition de Hassan El Glaoui remonte à 1950 à la Galerie André Weil à Paris et à 1964 pour la première fois au Maroc, à Casablanca. Depuis, il a cessé d'exposer partout dans le monde tout en restant fidèle à la galerie Venise Cadre de Casablanca qui lui organisait régulièrement des expositions. Les 55 ans de sa carrière artistique ont été couronnés par une rétrospective à Marrakech en 2005 ainsi qu'un hommage lors du salon d'hiver de Marrakech en 2008. Afin de permettre au plus grand nombre de visiteurs l'accès à sa collection, le groupe Attijariwafa bank entretient depuis plusieurs années une tradition de connaissance et de reconnaissance d'artistes marocains. Cette exposition reflète en particulier l'attachement liant l'artiste au Groupe depuis 30 ans, démontrant le caractère innovant et exemplaire de la banque en termes de mécénat artistique.