LE MATIN
27 Septembre 2010
À 17:52
A partir de la rentrée universitaire 2010-2011, le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle entamera en collaboration avec le département de l'Enseignement supérieur la mise en œuvre de l'un des principaux axes du plan d'urgence de formation professionnelle. Il s'agit de l'axe relatif au développement des licences professionnelles. Ce chantier qui sera mené en partenariat avec les universités et les établissements de formation se traduira par la création de 100 licences professionnelles au profit de 2.500 bénéficiaires par an à l'horizon 2012. «Cette nouvelle expérience sera menée à partir de la rentrée universitaire 2010-2011 en partenariat avec 10 établissements privés de formation professionnelle», soulignait Jamal Rhmani lors du dernier conseil de gouvernement tenu jeudi dernier à Rabat.
Le chantier relatif au développement des licences professionnelles entre dans le cadre du programme d'urgence qui a été signé en 2008 à Nador devant S.M. le Roi Mohammed VI. Les sept autres composantes de ce plan «avancent suivant le planning initial», selon M.Rhmani. Le premier chantier concerne l'accompagnement du PNEI (Plan national pour l'émergence industrielle) et vise à former 220 000 lauréats aux métiers mondiaux du Maroc (automobile, aéronautique, électronique, offshoring, le textile et le cuir et l'agroalimentaire) à l'horizon 2015. A cet égard, il convient de souligner que le ministère a entamé la réalisation de plusieurs établissements de formation, notamment dans le domaine de l'automobile, de l'aéronautique et du cuir et textile pour un coût global de 355 MDH. Dans le même cadre, les plans de formation relatifs aux secteurs de l'électronique, l'offshoring, Maroc Numéric 2013 et l'agroalimentaire sont en cours de réalisation.
Le second chantier du plan d'urgence concerne le secteur de l'hôtellerie. Le but, selon M.Rhmani est de répondre aux besoins du secteur en compétences à travers le renforcement et la rationalisation des capacités d'accueil et le développement de la formation par apprentissage.
67.000 lauréats seront ainsi formés à l'horizon 2012. Le troisième chantier porte lui, sur le développement de la formation par apprentissage dans le domaine agricole au profit de 60.000 jeunes en milieu rural. Le but est de doter le marché de l'emploi de 51 000 lauréats à l'horizon 2012. S'agissant du quatrième chantier, il concerne le développement de la formation par apprentissage dans le domaine de l'artisanat et vise à former 60.000 jeunes afin de doter le marché de l'emploi de 51.000 lauréats à l'horizon 2015. Le responsable gouvernemental expliquait que le cinquième chantier visait à renforcer la complémentarité entre les offres de formation privées et publiques à travers la contribution de l'Etat aux frais de formation de 18.000 jeunes dans les établissements de formation professionnelle privée dont 16.000 techniciens spécialisés et 20000 licenciés professionnels.
Il convient de noter à cet égard l'effort considérable fourni par l'OFPPT en vue de former au terme de cette année 250.000 stagiaires au sein de 310 établissements de formation. Le sixième chantier concerne la rationalisation des durées de formation à travers la mise en œuvre du décret de 2007 fixant les durées de formation en fonction du temps nécessaire à l'assimilation des compétences.
Ce chantier porte également sur la régularisation de la situation d'environ 93.000 lauréats n'ayant pas achevé les deux ans de formations au sein des établissements de l'OFPPT (au cours de la période allant de 2004 à 2008).
Le septième chantier du plan d'urgence de formation professionnelle vise à renforcer l'employabilité des jeunes confrontés à des difficultés d'insertion à travers la réalisation du programme « Taahil 2012 » par l'ANAPEC. 100 000 jeunes en quête de travail devraient bénéficier de ce programme.