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La Ligue arabe demande la levée du blocus

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a déclaré jeudi, que l'organisation panarabe va demander au Conseil de sécurité des Nations unies d'exiger la levée du blocus sur la bande de Gaza imposé par Israël depuis 2007.

Le président américain, Barack Obama, a souligné l'importance de connaître «dès que possible» les faits et circonstances de l'attaque israélienne contre la flottille humanitaire internationale.

03 Juin 2010 À 15:17

"La Ligue arabe ira devant le Conseil de sécurité et demandera la levée du blocus de Gaza", a-t-il dit à l'issue de discussions au niveau ministériel. "Des mesures doivent être prises pour mettre fin au siège. Nous demandons à toutes les nations d'ignorer le blocus de Gaza et d'envoyer de l'aide à Gaza pour le forcer", a-t-il ajouté.
L'opération menée lundi par la marine israélienne a fait neuf parmi des militants pro-palestiniens qui tentaient de forcer le blocus de la bande de Gaza. Deux jours après cette intervention qui a provoqué un tollé dans la communauté internationale, le Premier ministre israélien a affirmé que le blocus était vital pour la sécurité de son pays et qu'il sera maintenu.

Dans ce même sujet, les soldats israéliens ont commencé à tirer des coups de feu sur les militants et activistes humanitaires ayant participé à la Flottille de la liberté avant d'arraisonner les bateaux, a affirmé un membre d'une ONG espagnole, qui avait pris part, avec deux de ses concitoyens, au convoi humanitaire se dirigeant vers Gaza.
"Des morts gisaient (sur le pont du bateau) avant même que les soldats israéliens n'abordaient sur le navire principal du convoi", a précisé Manuel Tapial, dans des déclarations, jeudi, à la radio espagnole "Cadena Ser" après son arrivée en Turquie avec les 466 militants qui ont participé à cette mission humanitaire. Tapial a qualifié d'"inconcevable" que les activistes s'en sont pris aux militaires, rejetant ainsi les accusations des autorités israéliennes selon lesquelles "les soldats auraient été attaqués dès leur abordage sur le navire-amiral du convoi".

"Maintenant, nous nous sentons Palestiniens car nous avons vécu pendant un jour ce que les Palestiniens sont habitués à vivre à Gaza", a-t-il estimé. L'arrivée en Espagne des trois Espagnols (deux membres d'une ONG humanitaire et un journaliste), qui faisaient partie de la Flottille de la liberté, est prévue pour vendredi.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré, mardi, que son pays soutient une enquête "prompte, impartiale, crédible et transparente", au sujet de l'attaque israélienne contre la flottille humanitaire internationale qui se dirigeait vers Gaza.

"Nous soutenons avec force l'appel du Conseil de sécurité de l'ONU pour une enquête rapide, crédible, transparente impartiale", a déclaré Mme Clinton, ajoutant que les Etats-Unis sont favorables à "une enquête israélienne qui répond à ces critères".
"Nous sommes ouverts aux différents moyens permettant d'assurer une enquête israélienne crédible, y compris la participation de la communauté internationale", a dit le chef de la diplomatie américaine. Selon elle, les Etats-Unis continueront à discuter de ces idées avec les Israéliens et leurs partenaires internationaux dans les prochains jours.

Qualifiant d'"insoutenable et inacceptable" la situation à Gaza, Mme Clinton a également fait savoir que son pays "soutient la condamnation du Conseil de sécurité des actes conduisant à cette tragédie".
"Nous demandons instamment à Israël de permettre un accès consulaire total aux personnes concernées et permettre aux pays de récupérer immédiatement leurs citoyens morts ou blessés", a encore dit Mme Clinton.

Lundi, le président américain, Barack Obama a souligné l'importance de connaître "dès que possible" les faits et circonstances de l'attaque israélienne contre la flottille humanitaire internationale.
Plusieurs pays et organisations, dont l'ONU et la Ligue Arabe, ainsi que l'Union européenne ont condamné vigoureusement le raid israélien qui a fait au moins 19 morts et 36 blessés.

Le blocus de Gaza doit être levé immédiatement

Le blocus de Gaza par Israël doit être «levé immédiatement», a déclaré mercredi à la presse le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Le grave incident constitué par l'abordage sanglant par l'armée israélienne d'une flottille pro-palestinienne apportant de l'aide humanitaire à Gaza «met en lumière le blocus du territoire qui dure depuis longtemps», a dit M. Ban.
Ce blocus est «contre-productif, intenable et immoral. Il doit être levé immédiatement», a-t-il ajouté.
M. Ban venait de s'entretenir tour à tour avec les ambassadeurs d'Israël, de Turquie, des pays arabes et des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) de suites de cet incident lors duquel au moins neuf civils ont été tués.
Le Conseil de sécurité a appelé lundi «à lancer sans retard une enquête impartiale, crédible et transparente conforme aux critères internationaux» sur l'incident. De son côté, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a appelé à une enquête «indépendante».
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