Le Maroc et les USA entretiennent depuis toujours des relations profondes
Le Maroc et les Etats-Unis entretiennent depuis toujours des relations de coopération «profondes» dans de nombreux domaines, a affirmé, mercredi à Rabat, l'envoyé scientifique du Président américain Barack Obama, Elias Zerhouni.
MAP
05 Mars 2010
À 17:43
«Je visite le Maroc en tant qu'envoyé du Président américain pour évaluer ce qui a été réalisé dans le domaine de la science et de la technologie et avoir une idée des priorités retenues par le Maroc», a indiqué M. Zerhouni dans une interview à la MAP, en marge de sa visite au Maroc. Et d'ajouter qu'il présentera, à l'issue de cette visite, un rapport à la Maison Blanche et au département d'Etat dans la perspective de trouver les meilleurs moyens à même d'approfondir les relations avec le Maroc. «S.M. le Roi Mohammed VI et le gouvernement marocain ont décidé que la science et la technologie sont la clé de l'avenir», a dit M. Zerhouni.
Le responsable américain a indiqué que le ministère de l'Education nationale investit les efforts pour hisser le niveau de l'éducation en matière de sciences, technologie, ingénierie et mathématiques non seulement au niveau universitaire, mais également aux niveaux secondaire et scolaire, plaidant pour une collaboration maroco-américaine étroite dans le domaine de l'éducation en vu notamment d'améliorer les compétences en langue anglaise chez les enfants. «Nous allons nous concentrer sur cette priorité, notamment à travers l'Internet et les nouvelles technologies de télécommunication, et partager nos meilleurs programmes avec le système éducatif au Maroc», a-t-il ajouté.
M. Zerhouni a également souligné l'importance de la coopération entre scientifiques et entreprises, se déclarant «très impressionné» par le niveau technologique dans le Technoplis de Salé, qui abrite notamment une usine de puces électroniques. Cette usine, a-t-il fait observer, est le «résultat d'une coopération entre une société américaine et une société marocaine». «Ce type de coopération doit être multiplié», a-t-il plaidé.
Il a également appelé à renforcer davantage la coopération dans les domaines de la science et de la technologie en vue de créer plus d'emplois et favoriser le développement d'une économie de la connaissance. «Le Maroc se distingue par le fait d'avoir signé des accords de libre- échange avec les USA et l'Europe», a-t-il fait remarquer, ajoutant qu'»il est très important de les utiliser comme atout stratégique». Cet atout doit être consolidé notamment à travers l'établissement de liens entre les sociétés des deux pays, une présence accrue des entreprises américaines au Maroc et une promotion des exportations des produits marocains vers les Etats-Unis». «Cette tendance est en cours, et nous cherchons à présent à imprimer un rythme accéléré à ce processus», a-t-il poursuivi. L'émissaire américain a indiqué que le Maroc dispose d'autres avantages, notamment son accès au marché européen, ce qui favorise un plus grand rapprochement des deux marchés.
M. Zerhouni a également estimé qu'une main-d'œuvre, des ingénieurs et des étudiants qualifiés, qui maîtrisent l'anglais, le français et l'arabe seront d'importants atouts pour le Maroc. «C'est ce que nous souhaitons développer ensemble», a-t-il souligné.
Le Maroc est «un partenaire important» des Etats-Unis dans le domaine de la santé, notamment pour ce qui a trait aux maladies pandémiques, a déclaré M. Zerhouni, ajoutant que les Etats-Unis «peuvent aider plus dans le domaine de la santé publique et nous avons déjà développé des programmes ensemble dans ce sens», a-t-il ajouté. Après avoir relevé qu'aussi bien S.M. le Roi Mohammed VI que S.A.R. la Princesse Lalla Salma accordent un intérêt majeur à la lutte contre le cancer, l'envoyé américain a tenu à rappeler que la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé englobe outre la prévention et la détection du cancer, la lutte contre certaines maladies notamment cardiovasculaires et le diabète.
Il a noté que les Etats-Unis envisagent de créer des «centres d'excellence» dans le secteur de la santé publique au Maroc, en particulier au niveau des écoles et des instituts de santé publique.
«L'idée n'est pas de construire de nouveaux centres, mais de bâtir sur ce qui existe déjà et qui fonctionne bien, grâce à des personnes passionnées et compétentes, puis établir des relations entre ces établissements et ceux des Etats-Unis», a-t-il dit, estimant que l'objectif est de «créer un réseau international en la matière permettant de répondre à certaines problématiques d'aujourd'hui».