Le Cameroun contient aisément une Italie décevante

De son côté, l'entraîneur des Lions indomptables Paul Le Guen a pu réaliser une belle revue d'effectif, plus d'un mois après une Coupe d'Afrique des nations décevante où les Camerounais ont échoué en quarts de finale.
Le début de rencontre était assez poussif de part et d'autre. Bien en place, les deux formations se jaugeaient de longues minutes. Si une première alerte camerounaise entraînait le premier corner (6e), les Italiens se procuraient, par la suite, les meilleures occasions.

Un coup franc de Pirlo mettait en danger Souleymanou (9e) qui se trouait sur le premier corner italien (14e). Mais l'arbitre français, M. Ennjimi, refusait le but de Chiellini pour une faute préalable sur le gardien. Une ouverture de Cossu pour Di Natale dont la volée passait à côté (29e), puis un action Pirlo-Cossu-Di Natale, qui frappait sur Souleymanou après avoir trop porté son ballon (32e), accentuaient l'impression de domination italienne.

Mais globalement, la première période, fermée, était pauvre en séquences collectives intéressantes. A la pause, le technicien italien Marcelo Lippi effectuait quatre changements. Il sortait notamment le duo De Rossi-Pirlo, tandis que Paul Le Guen, remplaçait trois joueurs. L'Italie s'en accommodait le mieux.
Les Transalpins pressaient haut et poussaient. Mais, si Di Natale s'offrait une occasion (48e), cette domination prenait fin à l'heure de jeu.

Pendant que le maigre public du Stade Louis-II, en majorité italien, entonnait des refrains à la gloire d'Antonio Cassano, l'attaquant de la Sampdoria, écarté de la sélection par Lippi, les hommes de Le Guen regagnaient du terrain et faisaient de nouveau jeu égal jusqu'à la fin de la partie.

Déclarations

Italie-Cameroun

Marcelo Lippi (sélectionneur de l'Italie): «Dans l'ensemble, je suis satisfait de cette rencontre. Ce match m'a donné beaucoup d'indications. Il a été utile. J'ai également pu tester certains jeunes joueurs, qui peuvent prétendre à une place lors de la Coupe du monde. En première mi-temps, on a un peu trop été sur la phase défensive. Après la pause, ça a été différent. On a bien attaqué, plus qu'eux. On a fait de bonnes actions. Bien sûr, il faut marquer. Mais il faut également éviter d'encaisser des buts. Toute la phase défensive a été effectuée avec attention et précision en première mi-temps. On a joué contre le Cameroun, avec de grands joueurs, pas contre le Kazakhstan.

Paul Le Guen (sélectionneur du Cameroun): «Je suis satisfait. On avait affaire à une très forte équipe, expérimentée et championne du monde. On les a senti sereins. J'ai également beaucoup de respect pour l'entraîneur. Nous, nous voulions nous rassurer après notre Coupe d'Afrique décevante. Je suis satisfait qu'on n'ait pas pris de but. Compte-tenu du fait que je faisais une revue d'effectif, que je lançais quelques jeunes, je suis satisfait de la prestation de l'équipe et du résultat. A deux ou trois exceptions, l'équipe de la première mi-temps, est l'équipe qui s'est dégagée, l'équipe-type. Il faut en avoir une pour débuter la compétition. Maintenant, j'ai également envie que certains prennent confiance et conscience de leurs possibilités, notamment les jeunes. J'ai également besoin de trouver de la complémentarité autour de Samuel Eto'o. J'ai encore quelques petits mois pour le faire. Mais je ne suis pas honteux d'avoir fait 0-0 contre l'Italie.»