Grâce à ce succès dans la foulée de celui contre Arles-Avignon, l'OM, 8e au coup d'envoi, continue à remonter dans les hauteurs du classement et se retrouve 5e, à cinq points de Verts triomphants. >
Demitri Payet (Saint-Etienne) a causé des misères à Ali Cissokho (Lyon).
AFP
26 Septembre 2010
À 14:37
Marseille, vainqueur de Sochaux (2-1), a bien préparé son déplacement à Chelsea mardi et, avec cette 2e victoire, réussit enfin à enchaîner samedi lors de la 7e journée du Championnat de France, alors que Lyon, sonné par son grand rival Saint-Etienne (0-1), s'enfonce.
Grâce à ce succès dans la foulée de celui contre Arles-Avignon, l'OM, 8e au coup d'envoi, continue à remonter dans les hauteurs du classement et se retrouve 5e, à cinq points de Verts triomphants. Rennes, qui avait gaspillé dimanche une occasion contre le PSG, a repris son rythme de croisière à Nice (2-1).
Dans la foulée de leurs derniers matches, les Bretons n'ont pas été géniaux mais efficaces, à l'image de Montano profitant d'une erreur de Mabiala pour le but de la victoire. Au passage les Aiglons chutent de deux places (9e). Sans l'exploit de l'ASSE, plein de sang-froid dans le chaudron de Gerland, Rennes serait même 1er.
Car en fin de soirée, l'équipe de Galtier, emmenée par un extraordinaire Payet, auteur de son 7e but et de deux sauvetages sur la ligne, a créé l'exploit à Lyon, où elle n'avait plus gagné depuis 1993. Les Stéphanois font même coup double en enfonçant un peu plus des Rhodaniens aux abois après la défaite à Bordeaux et avant leur match à Tel-Aviv. Conspué, Puel est désormais reléguable (18).
Disputée dans une tension extrême, la rencontre s'est une nouvelle fois dérobée à des Lyonnais dominateurs mais malheureux avec deux poteaux. Passé l'obstacle anglais mardi en Ligue des Champions, les Olympiens auront l'occasion de venir titiller le duo de tête le week-end prochain s'ils battent justement le leader vert, pour un nouveau duel à l'ancienne. Plus tôt, face à l'équipe-type des Marseillais, les Sochaliens n'ont pas pesé lourd mais sont cependant restés en course jusqu'au bout à cause de l'incapacité de leur adversaire à faire trembler les filets de façon répétée.
1re défaite de MonacoL'OM s'en sort finalement grâce à un but heureux du défenseur Taiwo, bien aidé par le vent (19), avant que le milieu Lucho (61) ne double la marque en fond de touche. La défense, avec le tandem Mbia-Diawara enfin recomposé, semble se stabiliser même si Maurice-Belay l'a surprise en partant dans son dos (76).
Gameiro, mais surtout Giroud et Oliech sont également dans une forme ascendante même si les courbes de résultats de leurs clubs n'épousent pas toutes celles de leur prestation. Effectivement, si Giroud, auteur d'un doublé, provoque la 7e défaite (1-3) d'Arles (20e) et aide Montpellier à passer de la 12e à la 6e place malgré l'exclusion de Collin (54), Oliech doit se contenter d'un nul.
Car Auxerre (17e), malgré le doublé express (1, 11) du Kenyan qui lui a permis de mener 2-0, ne se rassure pas à trois jours de la réception du Real Madrid et échoue à décrocher sa 1re victoire de la saison face à Nancy (2-2). Après l'ouverture du score de Gameiro à Lorient (14e), Kitambala conclut en beauté sa belle semaine avec un 2e but à l'arraché (2-1) qui offre les trois points face à Monaco (11e), défait pour la 1re fois.
Pour Bordeaux, l'ex-champion de France en déplacement à Caen, le résultat est meilleur (0-0), mais il ne doit pour autant déclencher aucune euphorie.
«Payet, c'est Messi !»
Grand artisan de la victoire stéphanoise à Lyon samedi soir (0-1), Dimitri Payet (23 ans, 7 matchs en L1 cette saison, 7 buts) éclabousse la Ligue 1 de son talent depuis le coup d'envoi du championnat. Un coup franc magique, deux sauvetages sur sa ligne, le Stéphanois a tout fait aux Lyonnais dans le derby ! Après les trois points ramenés de Gerland, Payet a eu droit à un concert de louanges. «On le savait passeur, buteur, désormais on voit que c'est un bon défenseur aussi, plaisantait son entraîneur Christophe Galtier. Il a une étoile au-dessus de sa tête.» Le gardien des Verts, Jérémie Janot, a tenu lui aussi à féliciter son jeune partenaire : «Tout ce qu'il touche, il le transforme en or. Le coup franc, il est pour un gaucher mais il le tente quand même. Et ça rentre ! J'espère le voir chez les Bleus bientôt.» Emmanuel Rivière ne prend lui pas de pincettes au moment d'établir les comparaisons. Avec Payet, le club du Forez tient aujourd'hui tout simplement son «Lionel Messi», d'après le jeune attaquant stéphanois. Niveau compliments, l'ancien Nantais est maintenant tranquille pour un moment.