Naissance de SAR Lalla Khadija

Restauration des monuments historiques

Meknès, quatrième ville impériale du Royaume après Fès, la capitale spirituelle, Marrakech, la ville ocre, et Rabat, la capitale administrative, constitue le chef-lieu de la région de Meknès-Tafilalet.

15 Janvier 2010 À 16:34

Ville chargée d'histoire, considérée par bon nombre de professionnels du tourisme comme ville musée -la vieille ville regorge de vestiges, témoignages du passé historique-, elle a mérité amplement son classement par l'Unesco en tant que Patrimoine universelle de l'humanité en 1996. Situé à l'ouest de la plaine de Sais entre les rides pré-rifaines du Zerhoun et les contreforts du Moyen Atlas, Meknès, bénéficiant d'une position relativement centrale par rapport à d'autres agglomérations, se trouve sur un carrefour de routes; ce qui lui confère une position stratégique. Un effort tout particulier a été déployé ces derniers temps pour faire retrouver à certains vestiges, dégradés par le temps, toute leur splendeur du passé. Quand on quitte la place Lahdim pour aller vers le quartier Riad, on ne peut s'empêcher d'admirer la muraille ismaïlienne qui constitue l'enceinte de la ville impériale. Cette muraille qui a fait l'objet de travaux de restauration forme avec Borj Belkari un ensemble des plus harmonieux. De ce fait, elle donne une autre dimension à la vieille ville parce qu'elle prolonge le plaisir de la découverte, juste avant la célèbre Bab Al Mansour, qu'aucun touriste ne manque de fixer sur la pellicule de son appareil photographique, Bab Al Anouar et l'esplanade de Lahdim. Au-delà de Riad parc, c'est un autre émerveillement des sens qui surprend le visiteur, à savoir la muraille et Borj Al Machkouk qui font actuellement l'objet de travaux d'aménagement, de restauration et de mise en valeur.

Au qualificatif de ville-musée, Meknès peut s'enorgueillir d'être aussi une cité-jardin et ce grâce à ses nombreux espaces verts dont certains sont récents, tels que ceux de la place de la Marche verte, du boulevard Mohammed VI et de la route qui mène vers le quartier Al Mansour.

Les Meknassis en général, et les habitants du quartier Zitoune connaissent Bab Kbich, porte historique. Ayant subi l'usure du temps, elle menaçait ruine et par conséquent présentait un danger et pour les passants très nombreux qui l'empruntaient pour rejoindre leurs quartiers et les véhicules qui l'utilisaient puisqu'elle permettait un raccourci. C'est pourquoi on l'a démolie et on a commencé à construire deux voies pour les automobilistes et un passage pour les piétons; sauf que les travaux sont suspendus depuis longtemps et les habitants ignorent les raisons exactes de cette suspension. Même si le passage fonctionne, il a toujours l'air d'un projet en souffrance. C'est pour quand donc l'achèvement des travaux ?
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Un peu d'histoire

Après une période de décadence, la cité, sous le règne du Sultan Moulay Ismail, qui en a fait la capitale du pays, a renoué avec la prospérité et l'expansion urbaine et ce de façon exceptionnelle. En effet, après le noyau de la médina, en l'occurrence le quartier Nejjarine avec ses annexes et l'extension qu'il a connu au fil des ans sous le règne notamment des Almoravides, des Almohades et des Merinides, Moulay Ismail, durant son règne de 55ans, de 1672 à 1727, a donné à la cité le cachet qu'elle mérite en tant que capitale du Maroc.
La ville a connu la réalisation de plusieurs monuments qui constituent de véritables chefs- d'œuvre architecturaux : construction de mosquées, rénovation des mausolées, entre autres, ont donné à la ville une autre dimension.
Toutefois, la réalisation de la cité impériale reste l'oeuvre la plus impressionnant puisque en parcourant cette cité, on va de découverte en découverte et on est frappé par la grandeur et la diversité des monuments et la richesse de leurs décors.
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