Mohammedia est une ville charmante, elle s'impose au regard, elle a ce quelque chose qui captive et envoûte. Ceux qui y séjournent, la visitent où y ont passé leur enfance restent fascinés.
La casbah est dans un état de délabrement avancé.
LE MATIN
18 Mars 2010
À 15:22
Ils retournent à cet univers riche en couleurs et en souvenirs. Lors d'une visite privée à Mohammedia, Eric Besson, ministre français de l'Immigration, de l'Intégration de l'identité nationale et du Développement solidaire, a retrouvé avec beaucoup de joie et de nostalgie la ville de son enfance. Le ministre a visité les lieux de sa jeunesse, rencontré des personnalités de la ville dont Ahmed Faras. Il a retrouvé les lieux d'autrefois, notamment le quartier « Sbalioune », la Falaise, la rue Calais où il vivait avec sa famille. Les visites à la corniche, au Samir-Hôtel, à l'église à El Alia au RTCMO et la Falaise ainsi qu'aux écoles Jacques Hersent et Claude Monet ont eu une résonance particulière et leur lot de nostalgie. Le ministre s'est montré très attaché et intéressé par une ville qu'il aime et qui lui rappelle son enfance une ville qui continue à vivre dans le présent sans pour autant perdre son histoire ou renier son originalité.
La visite de la casbah a été un moment fort pour Eric Besson. La médina et ses remparts ont gardé en dépit du temps un univers particulier et envoûtant. Témoin d'une civilisation riche et ancestrale, la casbah reste un patrimoine historique de Mohammedia. Ce lieu chargé d'histoire peut être un levier de développement du tourisme. Le site fut construit en 1773 par le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah.
Sur place, les traces de son rôle commercial sont toujours visibles. Les remparts et les dépôts de céréales ont résisté aux aléas du temps, mais ils sont dans un état de délabrement avancé nécessitant une opération de réhabilitation. Le bâtiment de guerre italien, « un sous-marin » bombardé par les alliés lors de la Seconde Guerre mondiale, est également témoin de la valeur historique de Mohammedia. Il est à noter que la situation actuelle de la casbah, de ses remparts et de l'intérieur de la médina nécessite l'implication de toutes les potentialités de la ville : autorités, élus, associations, entreprises citoyennes… pour la sauvegarde de ce riche patrimoine, haut lieu de l'histoire de la ville. Ces tissus urbains ont subi le poids d'un passé séculaire qui nous interpelle pour restituer sa vraie dimension à la mesure de l'histoire et de la vocation culturelle et touristique de la casbah et de sa mosquée blanche, unique dans sa conception.
Une réhabilitation oubliée
La préfecture et le conseil de la ville ont déjà promis de nombreux travaux d'aménagement et de restauration pour la remise en état des monuments historiques ainsi que de la Place de la Marche Verte, située en face de la casbah. Ces travaux devaient être réalisés pour marier l'action de promotion du tourisme avec celle de sauvegarde. Ils englobent normalement l'aménagement de la Place de la Marche Verte, des ruelles Nador, Bir Anzarane, Mansour Eddahbi, et l'avenue des FAR. Malheureusement, seule une partie de ce chantier a été entamée. Témoin d'une civilisation ancestrale, la médina devait être aménagée pour que l'ancien et le nouveau continuent à se côtoyer dans un environnement plus envoûtant.