Son dernier clip « matfekernich » passe en boucle sur les chaînes TV de Rotana, ses chansons sont connues par cœur par des centaines de fans…vous l'aurez sans doute reconnue, c'est la chanteuse marocaine Houda Saad. Charmante, cette jeune Casablancaise fait désormais partie des stars qui brillent dans les cieux de la musique arabe. Au talent certain et à l'ambition infinie, Houda trace son chemin doucement mais sûrement vers la gloire. « Je rêve de porter le flambeau de la chanson marocaine et de la diffuser dans les quatre coins du monde sans toucher à ses caractéristiques. Je veux la chanter à ma manière, certes mais en respectant ses mélodies, ses paroles en dialecte, ses thématiques propres à nous», se confie Houda qui a fait de la chanson sa passion, son gagne-pain et surtout sa raison d'être. Cette histoire d'amour pour les notes commence très tôt chez Houda.
Alors âgée de 12 ans, elle intègre le Conservatoire municipal de la métropole où elle aiguise son talent et approfondit ses connaissances. Elle est donc remarquée pour sa belle voix et son interprétation sans faute, vient ensuite une première expérience télévisuelle. Elle raconte « En 1999, je décroche la troisième place à «Noujoum el Ghad». C'est là que j'ai senti que je pouvais percer dans ce domaine. Je me suis mise à la chanson dans différents évènements. Après, je suis partie à Genève pour rejoindre l'Institut supérieur de musique où j'étudie actuellement ma dernière année en section Voix-Jazz ». En parallèle à ses études, notre artiste ne désespère pas et frappe à toutes les portes. Une deuxième émission télé lui ouvre cette fois de nouveaux horizons. Son apparition à X Factor n'a pas été fortuite mais l'a dévoilée aux professionnels du domaine au Liban. Elle signe alors un contrat avec la maison de production Rotana. Un premier single puis un album. Houda Saad devient un nom reconnu de la scène arabe. Son point fort, elle allie entre la chanson arabe et la chanson marocaine et conserve le dialecte dans ses titres, Houda s'est d'ailleurs battue pour intégrer des chansons en darija dans son album.
Outre « matfekernich », Houda a interprété une reprise de «Jit nsaydou» de Sami El Maghribi. Elle nous parle de cet aspect « Ce n'est pas facile de s'imposer quand on est Marocaine avec notre darija, mais il faut juste trouver le juste milieu et faciliter les mots pour qu'ils soient compréhensibles par tous nos auditeurs. Je suis fière de mes origines et je préfère chanter dans ma langue maternelle. Je sacrifierai tout pour que la chanson marocaine accède à un meilleur rang. » Afin de réaliser toutes ses ambitions, Houda double d'efforts et mise sur de nouveaux projets.
Elle se prépare déjà pour un duo avec le chanteur Maged El Mohandes dans un titre intitulé «Âla Bali Habibi». Houda chantera également une chanson avec le groupe marocain Azzar. « Wow bladi est un titre que j'ai adoré dès le début, c'est une déclaration d'amour au Maroc. On tournera le clip bientôt. » Malgré toutes ces réussites, Houda a un seul regret. « Je suis plus sollicitée à l'étranger qu'au Maroc. Le public m'apprécie énormément ici mais je n'ai pas été invitée aux festivals ou aux émissions télé ou quoique ce soit et je pense que ceci est une omission de la part des responsables qui ont tendance à oublier leurs artistes basés à l'étranger», déclare avec regret Houda. Cependant, le public marocain qui apprécie le talent de cette graine de diva aura la chance de la voir sur la scène du festival « Awatar » prévu prochainement à Bengrir.
Elle écrit et compose
En plus de l'interprétation, Houda Saad écrit les paroles de ses chansons et compose aussi. En artiste accomplie, elle porte fièrement ses nombreuses casquettes. Elle explique « Je suis parolière et compositrice aussi, ça fait partie intégrale de mon métier et je ne peux plus m'en passer maintenant. Je compose même pour les autres. » En effet, Houda écrit pour ses autres confrères. Et ce sont Asmae Lamnawer et Leila Gouchi qui chanteront prochainement des titres composés par Houda Saad. Ce n'est donc pas pour rien que Houda déclare « Les notes musicales coulent dans mes veines.»