LE MATIN
26 Octobre 2010
À 18:36
Un carton jaune puis un deuxième et l'expulsion. Hamid Baâmrani a été l'un des héros de la rencontre au sommet WAC-OCK. Non seulement il a manqué de psychologie et de jurisprudence. Il voulait montrer, on ne sait à qui, qu'il était le patron sur le terrain. Or, ça, c'est une évidence. Nul ne lui conteste ce rôle. Mais son attitude a, complètement, gâché un sommet qui se voulait un moment de fête. Bon nombre d'entraîneurs, après l'élaboration de leurs stratégies, craignent un arbitrage de ce genre qui réduirait à néant leur travail de préparation pendant une semaine.
Il a jugé qu'Aït Laârif avait simulé la faute dans la surface de réparation : N'était-il pas préférable de l'avertir verbalement avant de sortir le carton jaune ? Cela aurait pu lui éviter de sortir un second carton jaune, synonyme d'expulsion. Baamrani, lors de toutes les rencontres qu'il a officiées ne passe jamais inaperçu, tellement son zèle et ses attitudes pour brandir les cartons pourraient être jugés comme provocants (le derby retour Raja-Wydad en est une preuve criarde). Il semble oublier qu'il est un juge. Et un juge ne prononce jamais un verdict avec une expression qui déforme son visage. Il le prononce sans état d'âme. Nous lançons un appel à tous nos referees pour qu'ils adoptent le comportement le plus attitudinal ; celui qui mènerait une rencontre à terme sans pour autant gâcher une fête, léser les protagonistes et perdre de son autorité. Aucun arbitre ne souhaiterait être à la place de Baamrani, dont on aimerait voir la tête lorsque plus de 30.000 spectateurs le conspuaient, le huaient!
Nous n'encourageons pas ce genre de pratique de la part du public ; mais s'il y a vraiment des personnes à éviter, ce sont ou les joueurs en pleine compétition ou des supporters venus soutenir leur équipe : le taux d'adrénaline est vraiment incontrôlable. Et l'attitude de Baamrani a rétréci son autorité. A un certain moment, les joueurs le critique de manière irrespectueuse sans qu'il ose user de son autorité qu'il a «usée » par ses décisions hâtives. Ce qu'un arbitre devra éviter est, incontestablement, la loi de compensation ! Elle ne solutionne pas une situation ! Elle ne fait que l'aggraver.