S.M. le Roi a constamment veillé à faire prévaloir le message de l'Islam tolérant
En sa qualité de Commandeur des Croyants, Sa Majesté le Roi, a constamment veillé à faire prévaloir le message de l'Islam conciliateur, fraternel, tolérant et ouvert sur l'autre, a affirmé, jeudi à l'ONU, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Taib Fassi Fihri.
MAP
25 Septembre 2011
À 16:28
M. Fassi Fihri, qui intervenait lors de la réunion de haut niveau pour la commémoration du 10ème anniversaire de la Conférence de Durban de 2001, a ajouté que ce message repose sur le dialogue, le respect mutuel, la modération comme moyens hautement privilégiés pour renforcer le rapprochement amical entre les Nations et, partant, favoriser le règlement pacifique des différends, la paix, la stabilité et le bon voisinage.
Le ministre a rappelé, à ce propos, que depuis son accession à l'indépendance, le Maroc s'est engagé à promouvoir et défendre les droits de l'Homme, «dans leur triptyque d'universalité, d'indissociabilité et d'interdépendance».
Ainsi, les constitutions successives du Maroc ont toutes consacré le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, a fait remarquer M. Fassi Fihri, notant, à cet égard, que la nouvelle Constitution, adoptée à la suite du référendum du 1er juillet dernier, a ancré le choix irréversible du Maroc pour «le développement d'une société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de la liberté, de l'égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale».
Parallèlement à la constitutionnalisation de la lutte contre toutes les formes de discrimination, a-t-il poursuivi, la nouvelle Constitution a prévu une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination.
M. Fassi Fihri a rappelé, dans ce même contexte, les différents chantiers de réformes, lancés par le Maroc, en vue de l'adaptation de sa législation interne aux dispositions des instruments internationaux en matière de lutte contre le racisme, la discrimination raciale et l'intolérance religieuse.
Le Maroc a «incriminé la discrimination dans le Code pénal marocain, l'interdiction de l'embauche ou le renvoi fondé sur la discrimination et l'interdiction de la création d'associations ou d'institutions basées sur la discrimination», a-t-il précisé.
En outre, a ajouté le ministre, des actions opérationnelles ont été entreprises pour la formation et l'éducation aux droits de l'homme et la sensibilisation du personnel et des agents chargés de l'application des lois.
Cette démarche, selon M. Fassi Fihri, «procède du choix stratégique du Maroc en faveur des droits de l'Homme, particulièrement la lutte contre toutes les formes et les pratiques discriminatoires».
Elle traduit également la volonté du Royaume de contribuer «résolument aux efforts internationaux de promotion et de protection de ces droits», a-t-il dit.
Droits de l'Homme
Et au ministre d'ajouter que cette dynamique de réformes démocratiques visant la consolidation de l'Etat de droit et l'élargissement de l'espace des libertés et des droits de l'Homme, trouve son prolongement naturel dans la politique étrangère du Maroc.
«Celle-ci est fondée sur les valeurs de tolérance, de liberté, de respect de la diversité, de coexistence pacifique, de dialogue et de solidarité entre les différentes cultures, religions et civilisations», a-t-il précisé.
M. Fassi Fihri a, d'autre part, fait savoir que l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de la Conférence mondiale sur le racisme de Durban, est une occasion d'importance pour remobiliser la communauté internationale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée.
«La Conférence mondiale contre le racisme, tenue à Durban en 2001, a certes constitué un sursaut moral de la communauté internationale contre ce fléau», a souligné le ministre, notant toutefois que, dix ans après, la Déclaration et son Programme d'action n'ont pas permis de résorber toutes les manifestations et les actes gravissimes de racisme.
Pour M. Fassi Fihri, la triple crise économique, financière et climatique a aussi lourdement impacté tous les groupes vulnérables au sein des sociétés, particulièrement les travailleurs migrants, provoquant, ainsi, l'aggravation de la pauvreté et de l'exclusion avec leur corollaire de racisme et de rejet de l'autre.