Satisfecit après le premier round des négociations

Du côté marocain, une importante délégation s'est rendue au Canada pour défendre les intérêts du Royaume. Ces réunions se sont déroulées en présence également de l'ambassadeur du Maroc au Canada, Nouzha Chekrouni.
Lors de la séance plénière d'ouverture, mardi dernier, les négociateurs des deux pays ont souligné les différents avantages que le prochain accord de libre-échange offrira aux entreprises des deux pays, mettant l'accent sur la volonté des deux parties pour faire aboutir cet ALE. Et pour cause, c'est un accord historique qui est en cours de préparation et qui permettra de hisser le partenariat économique entre les deux pays au rang des liens culturels et linguistiques de longue date que le Royaume entretient avec ce pays d'Amérique du Nord.

D'ailleurs, dans un communiqué officiel publié par le département des Affaires étrangères canadien, le ministre du Commerce international et ministre de la porte d'entrée de l'Asie-Pacifique, Ed Fast, et le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et ministre de la Commission canadienne du blé, Gerry Ritz, ont vivement salué cette initiative. «Notre gouvernement conservera une approche transparente et concertée tout au long des négociations commerciales afin de veiller à ce que tout accord soit conclu dans le meilleur intérêt des Canadiens», a affirmé le ministre Ed Fast. Et d'ajouter : «Un accord commercial avec le Maroc aidera les entreprises canadiennes dans tout un éventail de secteurs, y compris la fabrication, l'agriculture et les industries de services. Un tel accord créera également des emplois, apportera la prospérité et offrira des possibilités aux familles qui comptent sur ces secteurs pour leur subsistance».

Pour sa part, le ministre Ritz considère que «ces négociations revêtent une grande importance pour les agriculteurs canadiens, puisque les produits agricoles, le blé et les légumineuses à grains en particulier, sont présentement les éléments principaux de nos échanges commerciaux avec le Maroc», a déclaré le ministre.

Signalons que, ce premier round des négociations intervient dix mois après la visite officielle du Premier ministre canadien, Stephen Harper, à la tête d'une importante délégation, donnant ainsi le coup d'envoi officiel des négociations entre les deux pays. Citons, à cet égard, que le Royaume est déjà un des clients importants de ce pays d'Amérique du Nord. D'ailleurs, les exportations canadiennes vers le Maroc se sont élevées à 186,9 millions de dollars en 2010 sur un volume total de 328,2 millions de dollars en 2010 des échanges commerciaux entre les deux parties. Rappelons aussi que ce projet d'accord avec le Royaume entre dans le cadre de la politique commerciale globale prônée par le Canada, sachant qu'en moins de 6 ans, ce pays d'Amérique du Nord a conclu de nouveaux ALE avec neuf pays.

D'ailleurs, actuellement, il mène également des pourparlers en vue de la signature d'autres accords, notamment avec l'Union européenne et l'Inde, deux des marchés les plus vastes au monde. «Les Canadiens sont conscients que le renforcement du commerce crée des emplois. Après tout, un emploi sur cinq au Canada dépend du commerce. C'est pourquoi notre gouvernement est déterminé à protéger et à renforcer la sécurité financière des travailleurs canadiens en approfondissant nos relations commerciales partout dans le monde», souligne Ed Fast. Une ouverture qui pourra profiter, indéniablement, au Royaume qui représente un grand marché avec une population d'environ 32 millions d'habitants, sans oublier que le Maroc représente également une porte d'entrée pour le continent africain.