Fête du Trône 2006

Amir Al Mouminine accomplit la prière du vendredi à la mosquée Assouna à Rabat

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu l'assiste, a accompli la prière du vendredi à la mosquée Assouna à Rabat.
>Dans son prêche, l'imam a commencé par rappeler que le message d'orientation religieuse, adressé à l'ensemble des croyants et croyantes, tant lors des sermons du vendredi qu'au moyen des différentes canaux de vulgarisation et de prédication, se doit d'être focalisé sur les questions prioritaires plutôt que sur les aspects subsidiaires et d'intérêt marginal.

20 Mai 2011 À 18:59

Ce discours doit alerter les gens davantage sur les manquements graves que sur ce qui constitue des péchés mignons, a dit l'imam, soulignant que les oulémas dans les différentes régions du Royaume se sont conformés, durant les dernières semaines, à cette règle de sagesse, puisqu'ils ont mis l'accent, dans leurs causeries et surtout dans les sermons du vendredi, sur le danger du phénomène criminel du terrorisme et montré, de manière argumentée en référence à la Sounna et au Livre Saint, le caractère extrêmement répréhensible de tels actes ignominieux. L'imam a affirmé que les éléments de preuves s'appuyant sur la Sounna et le Saint Coran montrent que le terrorisme est inadmissible sous toutes ses formes. Plus encore, ils démystifient la prétention qu'avancent ses tenants comme quoi leurs actes procèdent de la religion ou visent à réaliser des objectifs en rapport avec la religion, comme s'ils veulent nous convaincre que l'on peut réaliser le bien en commettant un mal avéré.
Il a souligné que si cette position de la charia concernant le terrorisme ne souffre d'aucune ambiguïté, il n'est pas inutile de le rappeler maintes fois pour que les gens puissent en saisir pleinement le sens et faire en sorte que personne ne puisse être berné par de telles prétentions fallacieuses des terroristes et leurs preuves infondées, ajoutant que l'effusion de sang de manière injuste est l'un des péchés capitaux et l'un des crimes les plus honnis.
C'est pourquoi, a indiqué l'imam, Le Tout-Puissant a assimilé ce péché mortel à l'idolâtrie. Tuer injustement une personne, a dit l'imam, c'est menacer la vie sociale paisible et commettre un crime particulièrement abject dont l'auteur est voué à un châtiment terrible de la part du Tout-Puissant. Il a expliqué que la communauté des musulmans, comme décrite dans le Saint Coran et le Hadith, ne peut qu'être une communauté exempte d'effusion de sang et de crimes touchant les biens et l'honneur des personnes.
Une telle société a une forte propension à inciter au bien et à dissuader les actes répréhensibles, a poursuivi l'imam, ajoutant que de ce fait, l'Islam a catalogué le meurtre d'une seule personne comme équivalant à l'extermination de l'ensemble des humains. «Quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes» (Coran).
Ce verset du Saint Coran, révélé il y a 14 siècles de cela, préfigure ce qu'on appelle aujourd'hui «crime contre l'humanité» dans le droit international, sachant que nul n'a le droit d'ôter la vie à autrui puisque c'est Dieu qui donne la vie et Lui seul peut en disposer. L'imam a rappelé que Le Tout-Puissant a honoré éminemment l'être humain, l'a préféré à nombre de Ses créatures, lui a mis à disposition l'ensemble de l'univers et lui a conféré davantage de prééminence en le gratifiant de la grâce de la foi.
Dieu l'a ainsi élevé à un haut rang et interdit tout crime de sang à son encontre, a insisté l'imam, de sorte que pour Le Très-Haut, la disparition de ce bas-monde ne revêtirait pas moins de gravité que le fait d'attenter à la vie d'un croyant.
Les agissements consistant à terroriser les fidèles et les gens paisibles, à tuer les personnes sous protection de la communauté musulmane et à verser le sang des innocents, abstraction faite de leur race ou de leur religion, constituent des faits de corruption sur terre et de nuisance incommensurable qui révèlent la damnation et la perdition de leurs auteurs, a dit l'imam. «Ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs» (Saint Coran).
Pour l'imam, la meilleure parade contre le terrorisme consiste d'abord à faire valoir les prescriptions divines en la matière, à les diffuser auprès des gens, quelle que soit leur condition, et à se représenter l'opprobre qui frapperait, dans l'au-delà, quiconque s'adonnerait à de tels actes honnis.
Il s'agit ensuite de doter la Oumma d'une immunité et d'une invulnérabilité contre ce phénomène en s'adossant aux prescriptions de la charia sur cette question, de façon à ce qu'elle ne puisse pas se ressentir des actes de ces criminels qui ont un objectif clair, à savoir attenter à la stabilité de la nation, à sa quiétude et à sa dynamique d'édification.
Une telle démarche aura certainement un effet dissuasif, a poursuivi l'imam, notant que du moment que les tenants du terrorisme constateront que leurs crimes n'ont pas l'impact recherché, ils ne pourront qu'éprouver crainte face à la cohésion de la Oumma tout entière et à sa promptitude à démystifier leur entreprise maléfique.
Dans le cadre de l'exégèse du verset précité, l'imam a expliqué que tous les membres de la communauté sont incités à pourchasser les auteurs de crimes de sang, à les dénoncer et à s'abstenir de leur accorder refuge, recommandation qui s'adresse tant aux détenteurs de l'autorité qu'au simple citoyen, sachant qu'une telle attitude conduirait inéluctablement à semer le désespoir chez les criminels, comme cela est rapporté dans la Saint Coran : «Aujourd'hui, les mécréants désespèrent de vous détourner de votre religion : Ne les craignez donc pas et craignez-Moi».
A la fin de son prêche, l'imam a imploré Le Tout-Puissant d'accorder soutien et assistance à S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, protecteur du culte et de la religion, de préserver le Souverain en tant que source de bienfaits pour la Oumma et de le combler en les personnes de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille royale.
L'imam a également élevé les prières au Très-Haut d'entourer de Sa Sainte Miséricorde feu S.M. Hassan II et feu S.M. Mohammed V et de les accueillir dans Son vaste paradis parmi les prophètes, les saints et les vertueux.


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