Salon international de l'agriculture de Meknès

Les produits bancaires préférés à l'assurance-épargne

Les primes d'assurance générées par le système bancaire se sont inscrites en repli de 0,5%, en 2010, à 4,54 MMDH. Une variation essentiellement attribuable au recul de 0,82% des émissions de la branche «vie et capitalisation».

22 Décembre 2011 À 17:24

Cette dernière baisse fait suite à un accroissement de la demande de produits bancaires (comptes d'épargne et dépôts à terme), au détriment des produits d'assurance-épargne. Aujourd'hui, les banques multiplient les agences pour accroître leur position. Les assureurs profitent de cette tendance en bénéficiant du réseau de leurs partenaires bancaires et de leurs ressources en termes de marketing.

En effet, en 2010, le nombre total d'agences s'est accru, substantiellement, passant de 4 231 à 4 553 unités, soit 322 guichets supplémentaires (+375 en 2009), ceux de Barid-Al-Maghrib inclus, avec un réseau de 702 agences dédiées à la distribution de produits d'assurances. À ce titre, il convient de noter qu'en matière d'émissions, le Crédit du Maroc enregistre le taux de croissance le plus important du marché, suivi du CIH, du Crédit agricole du Maroc et de Barid-Al-Maghrib. Quant à Attijariwafa bank, elle a enregistré un recul de 15,1% de sa production et a vu sa part de marché se réduire de 42,36% à 36,33%. Les parts des autres bancassureurs ainsi que leur production s'étant substantiellement appréciées.

Côté commissions, les établissements bancaires ont perçu un montant global de 245,4 MDH. Bien que ces commissions soient en progression de 5,9%, elles ont enregistré une décélération de leur taux de croissance, par comparaison à 2009.
Ce sont d'ailleurs les commissions perçues par les banques au titre des opérations «maladie–accidents corporels» qui ont affiché un recul, tandis que celles issues des opérations d'assistance et de la branche «vie et capitalisation» se sont inscrites en hausse.

Il y a lieu de relever, à ce niveau, que le taux de commissionnement moyen alloué aux banques, de 7,6% au titre de la période 2008-2010, est inférieur de 3,5 points au taux moyen du marché, pour la même période, qui est de 11,3%, abstraction faite de la «bancassistance» dont le taux de commissionnement moyen consenti par les «assisteurs» est de 16,9%. Il n'en demeure pas moins que la part relative des souscriptions de contrats d'assistance aux guichets bancaires est en réduction, alors que celles des assurances «maladie-accidents corporels» et «crédit-caution» sont en légère amélioration depuis 2004.
Par ailleurs, les états de production consolidés des sociétés de courtage captives de banques font ressortir un chiffre d'affaires global, en termes de primes émises, de 1,11 MMDH, soit un accroissement de 0,14% par rapport à 2009. Compte tenu du volume global des émissions drainé par les captives des banques, les primes émises générées par le secteur bancaire s'établissent à un montant total de 5,63 MMDH.

Stratégies de croissance

Depuis 2005, les banques marocaines ont pris d'assaut le marché de l´assurance. Stratégie payante puisque plus de 50% des polices d´assurance vie sont commercialisées par la bancassurance. En se basant sur les stratégies de croissance de ce secteur en Occident, la bancassurance s'est développée selon trois modèles distincts. Il s'agit d'abord de la filialisation (Attijariwafa bank–Wafa Assurance et Société générale-La Marocaine Vie), des accords de distribution entre banques et assureurs (Banque populaire–CNIA/Atlanta/RMA, BMCI-Axa Assurance, etc.) et enfin de la stratégie de groupe liant une banque et une compagnie d'assurance appartenant à un même groupe (BMCE bank–RMA Wataniya et CIH-Atlanta).
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