Naissance de SAR Lalla Khadija

Les trottoirs et chaussées en mauvais état

La majorité des chaussées sont craquelées, présentant de multiples fissures.

24 Février 2011 À 16:07

Les habitants de la capitale économique se sont habitués, bon gré mal gré, au chantier du tramway ouvert dans plusieurs rues et artères. Ils ont appris à esquiver les zones de travaux et à respecter les barrières installées par le maître d'ouvrage, Casa Transport. Néanmoins, les citoyens n'arrivent pas à cohabiter avec les chantiers inachevés, non sécurisés et les trous laissés ouverts partout au niveau de la ville. «Je n'arrive plus à conduire sans me retrouver dans un trou creusé dans la chaussée. Ce phénomène n'est plus réservé aux quartiers populaires oubliés par les élus. Dans les ruelles avoisinant boulevard Abdelmoumen, à côté de la rue Sebta et partout au centre-ville, on se sent piégés dans ces fosses», déplore une habitante de la cité blanche. En effet, partout où se portent nos regards, c'est la même désolation qui nous agresse.

La majorité des chaussées sont craquelées, présentant de multiples fissures. On y trouve des trous béants qui engendrent un sentiment d'insécurité des usagers. «Comme si les trous qui existent depuis des années et se renouvellent à chaque saison pluviale ne suffisaient pas. On doit aussi faire face aux chantiers inachevés de certains promoteurs et entreprises. On veut bien tolérer les travaux de changement de réseaux, mais à condition de refermer correctement les chaussées et de refaire l'asphaltage », affirme un autre habitant de la capitale économique. En effet, une fois un chantier terminé, le maître d'ouvrage se contente de charger les trous par de la terre sans se soucier de la sécurité et encore moins du confort des citoyens. «Les entreprises responsables de ces chantiers n'hésitent pas à inventer des solutions médiocres afin de réaliser un maximum de bénéfices au détriment de la sécurité des habitants. C'est également l'erreur des responsables de la ville qui ne font pas de suivi et n'exigent pas une finition soignée », nous confie un employé communal. En conséquence, les conducteurs sont obligés de zigzaguer sur la route pour éviter les dommages à leurs véhicules. Un comportement qui explique la conduite « irresponsable » de certains chauffeurs qui cherchent à éviter ces excavations. Cette attitude dangereuse provoque souvent des accidents de la circulation qui sont fatales pour le conducteur et son véhicule.

Outre les trous, Casablanca souffre également des trottoirs impraticables. On ne peut plus marcher sans être confronté aux risques de chute en raison des surfaces inégales et d'un tassement différentiel. Les fameux boulevards Zerktouni et 2 Mars sont l'exemple concret de cette situation indigne d'une mégapole comme Casablanca. «On est obligé de marcher sur la chaussée au risque de se faire renverser par un véhicule. La marche sur le trottoir est devenue presque impossible dans plusieurs artères. En effet, plusieurs piétons affirment avoir été victimes d'au moins une chute à cause des trottoirs fissurés et inégaux. Cette situation suscite des critiques assez vives de la part des usagers. Dans beaucoup de cas, les trottoirs en mauvais état ne sont pas retapés, ce qui donne une mauvaise image de la capitale économique.

« Certaines rues ne figurent apparemment pas sur la carte de priorité des responsables communaux. C'est le cas de la rue Othman Ben Affane qui présente depuis des années une tranche de trottoir dégradé et en mauvais état », souligne ce Casablancais. L'état du bitume ne permet plus un ''trafic piéton serein''. Les citoyens sont ainsi souvent obligés de ''slalomer'' entre les trous et les fissures. Au lieu de se sentir en sécurité en marchant sur le trottoir, les piétons doivent faire attention en permanence au risque de glisser dans un trou ou de se tordre la cheville et faire une chute terrible.

Le cas du Bd 2 Mars

L'avenue 2 Mars a été refaite plusieurs fois. Les responsables de la ville ne trouvent apparemment pas le bon plan à adopter pour cette artère. Entretemps, les chantiers permanents entravent le trafic au niveau de ce boulevard qui enregistre un grand flux de circulation. Pis, au niveau d'un tronçon renouvelé de cette artère, on a installé un grand rond-point giratoire en omettant de réserver à côté un espace pour les piétons. Ces derniers se retrouvent ainsi obligés de marcher entre les voitures qui viennent de quatre sens différents. Il est à noter aussi que la qualité des matériaux utilisés dans le réaménagement des boulevards casablancais laisse généralement à désirer. L'exemple criant est celui du « jardin » rénové récemment au niveau de 2 Mars. Quelques jours après son installation, une partie de cette infrastructure qui a nécessité des mois de travail, a été facilement détruite durant les dernières inondations.
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