Le FUS domine le Raja et consolide sa place de leader

Les Verts étaient vraiment pales, samedi après-midi, au Complexe Prince My Abdallah. Et pourtant, ils étaient venus pour confirmer leur réveil ces derniers temps et sur le compte du leader de surcroit ! Pourquoi pas du moment que le team recèle une pléiade de talents, expérimentés, soutenu par une galerie étoffée au moment où le FUS serait orphelin sur son propre terrain.
Mais les joueurs doivent être assez concentrés, assez lucides et calmes. Ce qui n'était pas le cas, d'où le jeu débridé causé par la nervosité qui donne lieu à la contestation et fatalement à la déconcentration. Des joueurs super tendus, sous les yeux d'un coach plutôt de glace.
Les Fussistes ont entamé la partie comme d'habitude, avec un engagement tous azimuts, à la recherche du but qui les mettrait dans une meilleure position. Ils ont failli y parvenir d'entrée de jeu, après un tir tendu que le gardien El Jermouni a repoussé difficilement. La «rentrée de Larache» était bel et bien un ultimatum puisque les Rbatis avaient déjà ouvert la marque avant les 30 minutes de jeu. C'était à la suite d'un tir des 20 m qu'El Jermouni relâcha dans les pieds de Brahim Bahri. La suite, on la connaît.

Coup dur, la situation difficile devrait se compliquer. Les rushes rajaouis échouent sur une ligne défensive hermétique, conduite de main de maître par l'inoxydable Benchrifa. L'arsenal défensif est à fonctions multiples, se transforme en redoutable machine offensive. La fougue et la jouvence des jeunes rbatis leur permettent d'assumer ce rôle, ce qui a été vérifié encore contre le Raja. Les Casablancais, talentueux certes, manquaient suffisamment de jus.
Pendant que les Verts pressaient, ils reçurent le coup de massue sur le crâne. Le jeune Kachani, qui n'a cessé de provoquer la défense rajaouie, a fini par la piéger. Il eut les fers en l'air suite à un frottement avec Benlamaalem. Penalty, dit l'arbitre Tiazi. Pas évident. Kachani le transforme, avec brio (58e) et monte au second rang des buteurs, derrière le Safiot Hamdallah.

Marchand quitte son banc de touche pour donner ses consignes et procéder aux réglages d'usage en incorporant Bouchaib Lembarki et Hassan Tir. Mais la cause était entendue quand bien même il restait encore une demi-heure à jouer. Le FUS avait pris le large, et seul un miracle pouvait changer la donne. Chabab Al Hoceima, alors leader, avait vécu la même mésaventure, sur cette même pelouse. Et si la chance l'avait voulu, le FUS aurait alourdi l'addition durant le dernier quart d'heure, après la rentrée d'Adil Meskini.
Le FUS conserve son poste de leader, provisoirement, en attendant la mise à jour du calendrier.