Le Maroc a coprésidé la troisième table ronde du segment du haut niveau de la Conférence des Parties sur la lutte contre la désertification.
Les travaux de la CdP10 s'inscrivent dans cette tendance de mesurabilité et de la mise en œuvre de la CNULCD.
LE MATIN
21 Octobre 2011
À 17:37
La 10e session de la Conférence des Parties (CdP10), qui s'est déroulée du 10 au 21 octobre à Changwon en Corée du Sud, a regroupé 193 pays membres de la Convention des Nations unions sur la lutte contre la désertification et a été marquée par la présence de la délégation marocaine. Abdeladim Lhafi, Haut commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification a, en effet, coprésidé la troisième table ronde qui a porté sur le rôle de la science dans la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse et a permis de discuter les voies à suivre pour exploiter les connaissances scientifiques au profit des partenariats.
Il est intervenu pour le cadrage de la mission du panel scientifique créé auprès du Secrétariat exécutif de la Convention des Nations unions sur la lutte contre la désertification (CNULCD). M. Lhafi a dégagé les quatre axes de priorité, dont l'approche écosystémique de la lutte contre la désertification, les deux niveaux d'indication poursuivis et l'évaluation des états de dégradation des terres et des sols, d'une part, et l'élaboration des outils d'appréciation de développement durable, d'autre part. Il a également proposé comme troisième axe, la prise en compte non seulement de la prévention des risques, mais également l'intégration des incertitudes, notamment climatiques, dans la formation de la décision des politiques de développement. Il a enfin rappelé la nécessité de la mise en place des outils et des leviers d'incitation pour la concrétisation du processus de la lutte contre la désertification et de la dégradation des sols et des terres.
Le CdP10 constitue une étape fondamentale et un rendez-vous important juste avant la tenue de la réunion sur les changements climatiques qui aura lieu à Durban en Afrique du Sud, en novembre 2011, et avant la tenue de la Conférence sur l'environnement R+20 qui aura lieu au Brésil en juin 2012. Cette 10e session de la conférence des parties s'est clôturée sur un examen exhaustif des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan-cadre stratégique décennal visant à renforcer la mise en œuvre de la Convention pour la période 2008-2018. Pour cela, l'élaboration d'un système rendant «mesurables» et «comparables» l'ampleur de la dégradation des terres, ainsi que les progrès réalisés lancé lors de la CdP9 à Buenos Aires, est en vue.
Les travaux de la CdP10 s'inscrivent dans cette tendance de mesurabilité et de la mise en œuvre de la CNULCD. La conférence a amorcé, également, le processus de fixation d'objectifs de mise en œuvre quantifiables afin de gérer durablement les ressources naturelles, de s'adapter aux changements climatiques et de renverser la tendance haussière de la déforestation, de la désertification et de la perte de la biodiversité.