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L'ONDA en quête d'un nouveau modèle de bonne gouvernance

L'Office national des aéroports s'attèlle depuis la nomination de son nouveau directeur général à mettre en place un système de gouvernance efficace et transparent.

Le nouveau directeur de l'ONDA semble déterminé à rompre avec la méthode de son prédécesseur.

17 Mars 2011 À 16:23

Invité à s'exprimer sur la stratégie de l'ONDA et surtout sur les mesures prises pour corriger les dysfonctionnements relevés par le rapport de la cour des comptes, le directeur général de l'Office a plutôt réussi son oral devant la commission des finances et de développement économique à la chambre des représentants. Méthodique et précis, Dalil Guendouz qui à été nommé en février 2010 à la tête de cet établissement public a passé en revue tout ce qui a été réalisé pendant l'année passée par la direction de l'ONDA en réponse aux huit recommandations formulées par la cour des comptes. Celle-ci, avait pour rappel, fustigé en 2008 des irrégularités patentes en matière de gestion des ressources humaines et financières de l'office pendant la période 2003-2007, «Qu'est ce qui a été fait pour redresser la situation et surtout pour éviter que les dérapages constatés pendant le mandat de l'ancien directeur, Abdelhanine Benallou, ne se reproduisent plus ?» s'est interrogé un membre de la commission en début de cette séance marquée par la présence du ministre de tutelle, Karim Ghellab.

Après avoir souligné la contribution de l'office à l'économie nationale ainsi que les principales réalisations ayant marqué l'année 2010, M.Guendouz a exposé les orientations générales de l'établissement et les mesures concrètes prises pour asseoir une gouvernance efficace et transparence. Ainsi en matière de rationalisation de l'investissement et de gestion des ressources disponibles, le haut responsable a souligné la création d'une commission qui se réunit tous les deux mois
«avec pour mission d'examiner les projets, leur rendement, les délais de réalisation et surtout les risques qu'ils recèlent ». Il a rappelé également la mise en place d'un nouveau système de contrôle interne pour traiter les dysfonctionnements constatés en matière de gestion. Dans la même optique, M.Gendouz a fait savoir qu'une direction d'audit interne et de contrôle de gestion avait été créée dans le cadre du nouvel organigramme provisoire mis en place en mars 2010.
Il a rappelé dans le même ordre d'idées la réalisation d'une étude stratégique globale de gestion des risques, insistant sur les efforts de développement des systèmes d'information « de manière à assurer un contrôle permanent de tous les aspects liés à la gestion ».

Et puisque la gestion des commandes et la rationalisation des différentes étapes d'octroi des marchés avaient été vivement critiquées par le rapport, la nouvelle direction s'est employée à limiter de manière draconienne le recours aux procédures négociées (de passation des marchés) . Selon M.Guendouz, les premiers résultats ne se sont pas faits attendre puisque le recours à ces procédures a baissé considérablement, passant de 36 % en 2009 à 9 % en 2010. Toujours dans le souci d'instaurer les bases d'une bonne gouvernance, l'Office a procédé au renforcement des mécanismes de recouvrement des recettes et à l'introduction d'un nouveau système informatique afin de permettre une meilleure gestion de la facturation.
Tout cela, en attendant le parachèvement de l'étude relative à la mise en place d'un système informatique global qui sera réalisé avec l'appui d'un cabinet d'expertise spécialisé.

Par ailleurs, la nouvelle direction de l'ONDA a pris la décision de déléguer la gestion de la station de traitement des eaux usées de Nouaceur à la société Lydec, conformément aux recommandations de la cour des comptes qui avait préconisé à l'Office de se concentrer sur ses métiers de base. En ce qui concerne la gestion des ressources humaines et financières de l'Office, il a été procédé à la création d'une direction des affaires administratives et financières dans le cadre de l'organigramme provisoire. «Le but est de veiller à l'application rigoureuse des lois internes et du statut général des fonctionnaires », précise M.Guendouz. Il a été procédé dans le même esprit au listage précis des tâches et des missions et à l'élaboration d'un guide des procédures, afin «d'assurer une gestion rationnelle des ressources humaines et financières en évitant les dépenses excessives et l'octroi des avantages non justifiés » comme cela a été relevé par la cour des comptes. Le nouveau directeur de l'ONDA semble déterminé à rompre avec la méthode de son prédécesseur.
C'est pourquoi, M.Guendouz tient à souligner que les recommandations de la cour des compte ont été prises très au sérieux « afin d pouvoir corriger toutes les anomalies en matière de gestion et de gouvernance ».

Établissement public

L'Office National Des Aéroports (ONDA) est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en janvier 1990 par transformation de l'Office des Aéroports de Casablanca, premier établissement autonome de gestion aéroportuaire au Maroc.
Les missions de l'ONDA consistent essentiellement à garantir la sécurité de la navigation aérienne au niveau des aéroports et de l'espace aérien sous juridiction nationale. Elles consistent aussi à garantir l'aménagement, l'exploitation, l'entretien et le développement des aéroports civils de l'Etat. Et à garantir l'embarquement, le débarquement, le transit et l'acheminement à terre des voyageurs, des marchandises et du courrier transportés par air, ainsi que tout service destiné à la satisfaction des besoins des usagers et du public. L'ONDA assure la liaison avec les organismes et les aéroports internationaux afin de répondre aux besoins du trafic aérien.
Il forme des 'ingénieurs de l'aéronautique civile, de contrôleurs et d'électroniciens de la sécurité aérienne.
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