Plébiscité depuis des années par les professionnels du marché financier, le Plan d'épargne action (PEA), son développement ayant été autorisé par la loi de finances 2011, peut enfin être commercialisé par les réseaux bancaires.
PEA Capital Actions est conçu pour les clients et les non clients d'Attijariwafa bank.
LE MATIN
06 Janvier 2011
À 17:16
Comme à l'accoutumée, c'est Attijariwafa bank, premier groupe financier au Maghreb et en Afrique de l'ouest et acteur économique régional de référence, qui ouvre le bal et lance « PEA Capital Actions ». Conçu pour les clients et les non clients d'Attijariwafa bank, cet instrument d'investissement est constitué par des actions et des certificats d'investissement, inscrits à la cote de la Bourse de Casablanca, des droits d'attribution et de souscription afférents à ces actions ainsi que des titres d'OPCVM actions.
Prenant la forme d'un compte titre permettant de gérer un portefeuille d'actions, il permet ainsi au client de profiter des performances de la bourse à moyen terme dans un cadre fiscal avantageux, à condition bien entendu de respecter l'horizon de placement de son épargne qui est de 5 ans. Autrement dit, ce n'est qu'après une durée de 5 ans que les dividendes et les plus-values générés dans le cadre du « PEA Capital Actions » sont totalement exonérés d'impôt. Le client jouit de la liberté d'acheter ou de vendre librement des titres dans la journée sans pouvoir retirer les plus-values réalisées, du moment que les fonds sont bloqués. A noter que le souscripteur peut alimenter son Plan d'Épargne en Actions (PEA Capital Actions) à sa convenance et à son rythme, jusqu'à hauteur de 600.000 DH. Par exemple, pour atteindre ce montant sur 60 mois, le client a la possibilité de verser jusqu'à 10.000 dirhams par mois. S'adressant à des classes socioprofessionnelles larges, le PEA Capital Actions peut être acté par le versement de 100 DH seulement.
De plus, le client bénéficie gratuitement d'un accès à Wafabourse.com pour optimiser la gestion de son plan d'épargne. Par ailleurs, Wafa Gestion, la filiale de gestion d'actifs du groupe Attijariwafa bank, met à la disposition des clients souhaitant booster leur rendement, dans un premier temps, deux OPCVM Actions, Attijari Moucharaka et Attijari Action, considérés comme un fonds phares de Wafa Gestion. Avec une performance annuelle de 30 % à fin 2010, il a sur-performé le Masi qui s'est limité à un gain annuel de près de 21 %.
Bref, Attijariwafa bank, en lançant le « PEA Capital Actions », annonce aux clients potentiels qu'il il est facile de faire fructifier et de diversifier leurs placements tout en bénéficiant de la progression des rendements des marchés boursiers, avec une exonération fiscale intéressante. Certainement, les autres banques de la place ne tarderont pas à lui emboîter le pas. Seulement, si cet instrument est facile à commercialiser via les réseaux bancaires, les Plans d'épargne logement (PEL) et les Plans d'épargne éducation (PEE) attendent que certains points empêchant leur commercialisation soient réglés. Des discussions sont en cours avec le Trésor pour arrêter les règles de leur gestion.
Renforcement de l'épargne
Le renforcement de l'épargne est un des principaux axes aptes à remédier à la problématique de la sous-liquidité bancaire au Maroc. La baisse du taux de la réserve monétaire par Bank Al-Maghrib, ou encore le maintien du taux directeur à 3,25 % sont une réponse conjoncturelle et ne constituent donc pas des solutions à long terme. Selon l'Observatoire de l'entrepreneuriat (ODE), plusieurs mesures pourraient alors être édictées pour encourager l'épargne et en particulier l'épargne longue. La première est de veiller à une rémunération réelle, positive et intéressante de la petite épargne. Les taux créditeurs servis sont aujourd'hui faibles et non incitatifs pour la petite épargne, matérialisée par les dépôts des ménages auprès de la poste sur des carnets d'épargne, mais aussi auprès du système bancaire. Il convient, par exemple, de créer des carnets de dépôt dont les montants seraient plafonnés avec un taux de rémunération réel motivant et, éventuellement, indexé sur l'inflation. La seconde mesure consiste à développer des Plans d'épargne organisés (PEO) s'adressant à des classes socioprofessionnelles larges et, par conséquent, offrant des taux de rémunération croissants en fonction de la durée de blocage des fonds.