L'humain au centre de l'action future

Hymne à la femme marocaine

Naïma El Melkaoui, artiste peintre, qui vit actuellement en France, a su transporter avec elle son âme pour la faire vivre ailleurs, en terre européenne, où elle n'a jamais quitté son monde natal. Celui-ci est d'ailleurs visité dans chacune de ses toiles. Évoluant facilement entre acryliques sur toiles, croquis, peintures à l'huile… dans des styles aussi divers que l'abstrait, le figuratif et le surréalisme, Naima El Melkaoui saisit les meilleurs moments de la vie pour peindre.

05 Juillet 2011 À 15:19

«Dans mon dessin, je cherche la joie, je laisse parler mon âme», nous confie celle qui reconnaît que l'art lui insuffle la force et le courage de vivre et d'exister. Ses toiles sont un hymne à la vie, à la spontanéité, au bonheur et l'empreinte du Maroc y est toujours présente. On dirait qu'elle n'a jamais quitté son pays, car toutes ses œuvres attestent de cette fantasmagorie de couleurs et de lumières, ces ambiances très particulières qu'elle transmet fidèlement à travers son pinceau.

«Il y a dans l'œuvre de l'artiste comme une mise en abîme du vécu originel. Un retour à l'acte fondateur, aux prémices de l'art, tel qu'intrinsèquement vécus au Maroc. Naïma El Melkaoui n'a d'ailleurs jamais quitté le natal. Elle l'habite. Depuis la France où elle réside à présent, elle le visite, dans chacune de ses toiles, saisissant sur le vif des instantanés de vie dont elle immortalise des fragments dans ses tableaux. De la vallée fertile du Bouregreg à Rabat, aux sentiers escarpés de l'Atlas, elle puise à la source du Maroc son inspiration». Pour ne jamais abandonner son vécu et ses souvenirs du Maroc, elle les étale majestueusement sur ses toiles, leur insufflant la magie d'un Maroc parfumé et plein de contrastes.

«S'esquissent alors les contours des personnages, jadis, croisés, dont elle rehausse les ombres d'un trait de peinture. Apparaissent de flamboyantes pièces d'art aux motifs finement ouvragés. Du Maroc à la France, Naïma El Melkaoui tisse sa toile. Ces mêmes œuvres sont mises en lumière dans de nombreuses expositions ». Des créations où la femme a une forte présence à travers les naïades qui peuplent l'univers pictural de Naïma El Melkaoui. Un hymne à la femme où ces "derviches tourneuses” s'élancent comme des sirènes sur la toile de Naïma.

Des œuvres qui inspirent le rêve et la poésie picturale. « Des derviches tourneuses dont les bras serpentent et s'enrubannent… les muses tournoient comme les feuilles dorées. En solo, en duo ou en trois mouvements, dans une même et parfaite synchronie, sur des toiles aux fondus de turquoise, pigmentés de flocons ocre-orangés ». Ce sont là les fantastiques créatures de Naïma El Melkaoui dont les visions oniriques ne manquent pas de séduire l'observateur qui se trouve captivé par la magie de ses œuvres. Cette artiste, qui s'est déjà frayée son chemin au Maroc, a pu aussi s'intégrer dans les milieux artistiques en France où elle réside actuellement.

Parcours de l'artiste

Alors qu'elle vivait au Maroc, Naïma El Melkaoui a exposé ses premières peintures, à l'âge de 18 ans, à Rabat. C'était en 1986, année où elle s'est lancée sérieusement dans l'univers des arts plastiques, en participant, ensuite, à plusieurs festivals. Ce qui lui a valu, en 1994, un tableau d'honneur et d'autres prix. Malgré ses fonctions de professeur d'arts plastiques et d'animatrice d'émissions artistiques à la télévision marocaine, Naïma El Melkaoui n'a jamais cessé de vivre sa passion et d'explorer le monde de la peinture.
Elle participe, ainsi, à différents programmes consacrés à l'art en présentant les émissions Sabah Saïd et Nadi Almarah.
L'artiste occupe le poste de présidente de l'association Nawariss des arts plastiques, pendant plusieurs années, tout en étant membre de l'Association des arts plastiques de Rabat et vice-présidente de l'Association des arts plastiques de Tiflet. Ses prestations se multiplient tant au Maroc qu'ailleurs.
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