Fête du Trône 2006

Mesdames et Messieurs, Standing ovation pour Mister Quincy Jones

Un vrai régal. De soirée en soirée et d'un spectacle à l'autre, Mawazine enchante les dizaines de milliers de mélomanes qui suivent l'incontournable festival.

24 Mai 2011 À 18:04

Attachez vos ceintures, ça va chauffer à OLM Souissi. Et pour cause, les amoureux des belles notes en auront plein les oreilles. Sur scène, à partir de 21h45, on verra monter une légende vivante : standing ovation pour Mister Quincy Jones. L'enfant de Chicago présentera « Global Gumbo All Stars ». A 78 ans, celui qu'on surnommait « Q » n'a pas pris une seule ride. Le trompettiste, arrangeur, compositeur et producteur américain a répondu présent pour cette 10e édition du Festival Mawazine, où les organisateurs lui ont rendu hommage lors du concert inaugural. Un grand moment, donc, en perspective pour le nombreux public attendu ce soir.
Un autre moment, non moins fort, est à relever. Il s'agit de la performance d'un certain Yusuf Islam, allias Cat Stevens, qui se sent autant à l'aise dans son prénom Yusuf que dans Cat, comme il a tenu à le préciser au cours de ce concert. Deux bonnes heures d'enchantement, arrosé d'un brin de nostalgie. Cette soirée du lundi, comme toutes les autres soirées, restera gravée dans toutes les mémoires. Autant de ceux qui ont eu le privilège d'être devant la scène que de ceux qui se sont contentés de rester scotchés devant le petit écran. Une vraie remontée dans le temps, tellement le chanteur-compositeur a puisé dans son immense répertoire. Avec des tubes comme «Father and Son», que d'aucuns ont dû fredonner sur les bancs des lycées, en faisant les premiers pas dans l'univers de la langue anglaise. Et Yusuf, auquel on aurait vendu la mèche, l'a bien rappelé, en présentant sa chanson, devant les milliers de spectateurs présents. La réaction des marées humaines sur la place en a livré la démonstration. C'est donc la mémoire collective et musicale de toute une époque qui a été revisitée, le temps d'un concert tout simplement inoubliable. On a ainsi été transporté directement dans les années 1970. Par la magie des notes d'une guitare d'une rare pureté et le timbre d'une voix inépuisable. Un moment aussi qui vient se greffer sur des heures de joie, d'allégresse et de plaisir partagés tout au long de ces belles journées proposées par Maroc Cultures.

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