Naissance de SAR Lalla Khadija

Les espaces de stationnement saturés

Les zones de stationnement saturées, désorganisées mal équipées peu contrôlées où travaille un personnel sans couverture médicale ni statut légal engendrent de nombreux problèmes qui portent atteinte à la renommée de Mohammedia.

L'absence des parkings équipés est à l'origine de cette situation chaotique.

28 Février 2011 À 17:27

Cette dernière continue d'être confrontée à de sérieux problèmes de stationnement surtout le déficit en espaces aménagés qui se répercute sur la mobilité urbaine. Le parc automobile, de plus en plus dense, accentue les maux de la ville au niveau de ce secteur. «Nous avons beaucoup de difficultés à trouver une place pour stationner, notam¬ment les week-ends», déplore un habitant de la ville.

En effet, durant les vacances et saisons estivales, c'est la pagaille à Mohammedia. Certains conducteurs n'hésitent pas à occuper les trottoirs réservés aux piétons sans risque d'être verbalisés. « Ceux qui ne trouvent pas de place garent leurs véhicules dans une mauvaise position provoquant des embouteillages. L'absence des parkings équipés est à l'origine de cette situation chaotique. La ville de Mohammedia doit traiter le problème dans sa globalité avec plus d'engagement et de moyens et surtout réfléchir à une solution à court terme», affirme Ahmed, membre d'une association locale. A noter que Mohammedia dispose au niveau de la ville basse d'uniquement trois zones de stationnement.

Suite à un appel d'offres, ces zones ont été adjugées et vendues à trois soumissionnaires pour un coût global de 1.840.000 DH.
Néanmoins, les zones en question ne règlent pas le problème puisque l'anarchie sub¬siste au niveau de certains points à cause de l'écart entre l'offre et la demande.
Il suffit de faire un tour dans les rues et les artères de Mohammedia pour constater les disputes quotidiennes entre certains automobilistes et gardiens des zones de stationnement qui véhiculent une image rétrograde de la ville.

L'autre problème a trait à la gestion de ces zones, le cahier des charges exige le respect de la réglementation, à savoir des tenues de travail pour les gardiens, délivrance de tickets aux automobilistes, etc.
En outre, les zones de stationnement doivent être dotées de panneaux mentionnant les prix fixés par arrêté municipal n'excédant pas 2 DH le jour ainsi que le nom du concessionnaire. Ceci permet en cas de réclamations de mettre fin aux abus.

Cependant, en l'absence d'un statut légal, n'importe qui peut se coiffer casquette et tenue de gardien des zones de stationnement. «La commune urbaine de Mohammedia devrait réglementer ce secteur, délimiter les zones de stationnement avec panneaux d'affichage mentionnant les tarifs et la durée de validité », indique un habitant de la région. Et d'ajouter que la cellule de contrôle et de suivi doit veiller au respect du cahier des charges pour contrecarrer certaines pratiques qui nuisent au secteur.
Certains professionnels recommandent également l'exigence d'espaces de stationnement au niveau des nouveaux immeubles et aussi des parkings souterrains qui pourraient être octroyés à des investisseurs privés.

Occupation illégale des trottoirs

Certains automobilistes n'hésitent plus à annexer les trottoirs pour stationner leurs voitures. Ce manque de civisme nuit à la ville. Le station-nement des voitures sur la chaussée de certains boulevards récemment aménagés est préoccupant.
Rappelons que le domaine public ne peut, en aucun cas, faire l'objet d'une occupation privative, sauf si l'intéressé en a obtenu l'autorisation préalable de l'autorité compétente et à condition que cette utilisation privative ne soit pas contraire à la destination du bien et à son affectation à l'utilité publique.
Les responsables ont déployé de louables efforts pour offrir aux habitants plus d'espaces et aux piétons plus de sécurité en leur garantissant le droit de se déplacer et de se promener sur les voies qui leur sont réservées. Seulement les occupations illégales des trottoirs créent de plus en plus une anarchie qui nécessite des rappels à l'ordre. Au niveau de plusieurs points de la ville, les abus persistent. La commune devrait songer à un plan de restructuration pour assurer une liberté de mobilité plus large à même de favoriser la circulation piétonne.
Copyright Groupe le Matin © 2025