Cat Stevens en concert à Mawazine

«Cat Stevens est un artiste qui a fait rêver beaucoup de Marocains. Donc c'est un honneur pour nous de le faire venir à Mawazine. Nous sommes d'autant plus contents que cette légende vivante de la Pop Music a accepté de se produire chez nous, avant la grande date qui l'attend à Bercy (Paris) devant 17.000 spectateurs. Ce grand artiste fait partie de la longue liste de stars que nous réservons pour ce dixième anniversaire de Mawazine», souligne le directeur artistique de la programmation internationale de Mawazine, Aziz Daki.

En effet, comptant parmi les célébrités internationales, cet auteur, compositeur, musicien et chanteur s'est fait vite remarquer, malgré l'existence en force, à son époque, de stars ayant conquis le monde par leurs propres écoles musicales.

Cat Stevens a, lui aussi, côtoyé et brillé avec toute cette vague de dinosaures, dont Elvis Presley, les Beatles, Bob Dylan, les Rolling Stones, Joe Cocker, Ray Charles, Otis Redding, James Brown, les Pink Floyd, Stevie Wonder et bien d'autres, qui faisaient fureur et captaient tous les publics de la planète. Eh bien, ce Londonien, natif en 1948, en a fait partie. Ses tubes ont remporté un vif succès, dans les années 70, lui prédisant un bel avenir musical.

Sa célébrité fut le fruit de plusieurs années d'études musicales (Piano et guitare) et de travail sur ses textes et ses compositions, dont son tube «I Love My Dog » grâce auquel il a gravi les échelons, suivi de son premier album «Matthew and Son», puis le second «New Masters» en 1967. Une carrière de bon augure s'offrait à lui, malgré son interruption, pendant une année, à cause de la tuberculose qu'il a contractée. Car il reprend ses activités en 1970 et va aller de création en création et de succès en succès, avec les tubes comme «Sad Lisa», «Wild World» ou encore «Lady D'Arbanville» et aussi des musiques de films.

Ce qui l'a propulsé au devant des scènes mondiales.
Mais, sa conversion à l'Islam, en décembre 1977, a tout chamboulé et remis en cause sa carrière artistique, puisqu'il a décidé de s'arrêter de chanter pour se consacrer uniquement à des causes caritatives en faveur des musulmans.

Abandonnant sa vie de pop star, chose qu'il faut vraiment pouvoir faire, surtout pour un artiste qui a atteint une certaine popularité, Yusuf Islam s'est contenté, pendant presque trois décennies, de participer à des activités à vocation humanitaire et de chanter des chants religieux.

Ce n'est qu'en 2006 qu'il enregistre un nouvel album où il véhicule un message d'entente entre les musulmans et l'Occident. Ce grand retour à la chanson a été précédé, en 2001, par des ventes records de ses anciens albums, tels «Catch Bull at Four», produit en 1972 et «Buddha and The Chocolate Box» en 1974, qui avaient enregistré plus d'un million d'exemplaires vendus aux Etats-Unis, puis «Tea For The Tillerman» (1970) et «Teaser And The Firecat» (1971), vendus à plus de trois millions d'exemplaires. Toutefois, c'est à partir des années 90 que Cat Stevens renoue avec la musique, en produisant un album pour enfants, «A Is for Allah» en 2000, avant de revenir à son premier amour, la pop music, en 2006. Un come back marqué par la tournée internationale qu'il a entamée en 2010.

Bio express

Né le 21 juillet 1948 à Londres d'un père grec chypriote et d'une mère suédoise, Cat Stevens ou Steven Demetre Georgiou, de son vrai nom, a fait ses études dans une école catholique, parallèlement à la pratique musicale sous l'influence de ses parents.

Maîtrisant aussi bien le piano que la guitare, il a commencé, dès l'âge de 16 ans, à jouer le soir dans les pubs où il s'est fait connaître très vite. A 17 ans, il intègre une école d'art, tout en continuant à composer des chansons. Ce qui le motive pour se présenter chez le producteur Mike Hurst. Ce dernier, aussitôt séduit par son travail musical et poétique, le lance sur le marché. Une belle carrière l'attendait, ainsi, avec toutes les originalités et les surprises qu'un artiste peut vivre.