Naissance de SAR Lalla Khadija

Anarchie pratiquée par le commerce déloyal

Enquête périodique sur la situation actuelle du secteur commercial au niveau de la préfecture d'Oujda-Angad au cours du premier trimestre 2011.

21 Mars 2011 À 16:30

L'observation de la contrebande relevant de la Chambre de commerce, d'industrie et de services d'Oujda a élaboré son enquête périodique sur la situation actuelle du secteur commercial au niveau de la préfecture d'Oujda-Angad au cours du premier trimestre 2011. Il ressort de cette enquête qu'une anarchie remarquable est pratiquée par le commerce ambulant et déloyal.
Il est également constaté une progression de l'activité de contrebande de certains produits, particulièrement le carburant dont les prix enregistrent une baisse notable.

Il résulte de cette situation la répétition de plaintes par les commerçants légaux tant à Oujda que dans ses environs. Selon ladite enquête, l'anarchie se traduit par l'étalage de produits par terre sur les places publiques, les boulevards, les trottoirs près des lieux de commerce légal, la vente par les ambulants de marchandises à la sauvette ou dans des charrettes ambulantes, etc.
L'enquête énumère les répercussions de cet état de choses à ces niveaux : risques sur la sécurité des passants (vols, agressions…), sur la sécurité sanitaire du consommateur, l'entrave à la fluidité de la circulation, la pollution, l'occupation quasi permanente des souks et des voies publiques, la défiguration de l'aspect esthétique de la ville. D'autres répercussions sur les plans économique, juridique, fiscal et social sont citées.

Pour faire face à la situation qui prévaut (et qui perdure), les meneurs de l'enquête suggèrent l'intégration des commerçants ambulants et illégaux dans le circuit formel. Parmi ces suggestions, il y a lieu de citer la cessation définitive de l'octroi d'autorisations d'exploitation de l'espace public, l'encouragement de ceux disposant déjà d'une autorisation à compléter les formalités juridiques et organisationnelles pour l'exercice du commerce légal, leur inscription au sein des chambres concernées pour l'acquisition d'une formation et pour la restructuration et la mise à niveau de leurs activités et la fixation de tranches horaires (après la fermeture du commerce légal) spécifiques au commerce ambulant.

En conclusion, le volet contrebande de l'enquête note que, vu la conjoncture actuelle au niveau des pays arabes et ses répercussions sur la population maghrébine, on pense que les gardes des frontières manifestent une grande souplesse quant à la circulation des produits de contrebande dans les deux sens, exception faite de certains produits alimentaires de base (le blé, la farine, la semoule, les huiles…) qui ne retrouvent plus sur le marché de la contrebande ou rarement, et ce en raison de la demande croissante de consommation de la population de l'Ouest algérien. Cependant, vu la cherté du sucre algérien, importé dans sa quasi-totalité, c'est le sucre marocain (sucre semoule et sucre pain) qui s'infiltre dans l'autre sens, de même que certains légumes et fruits (la tomate et l'orange de Berkane).

La fermeture des frontières maroco-algériennes coûte 2 % du PIB

Selon un communiqué de l'Association des économistes marocains (AEM) publié à l'occasion du 22e anniversaire de la création de l'Union du Maghreb arabe (UMA), la fermeture des frontières maroco-algériennes coûte 2% du PIB à chaque pays maghrébin.
L'une des répercussions immédiates sur l'économie marocaine d'une éventuelle réouverture des frontières serait constatée au niveau du tourisme.
Le Maroc apparaît comme la meilleure alternative pour la majorité des touristes algériens. Selon certaines sources, le Maroc pourrait accueillir entre 1,5 et 2 millions de touristes algériens par an.
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