Fréquente chez l'enfant et très contagieuse, l'oxyurose est une affection parasitaire responsable de démangeaisons anales. Le vecteur de l'oxyurose est un petit nématode appelé «Enterobius vermicularis», communément nommé «oxyure». Il s'agit d'un petit vers parasite qui vit à l'intérieur du gros intestin.
LE MATIN
14 Juin 2011
À 16:28
Ce parasite mesure entre un et quatre mm pour le mâle et de huit à treize mm pour la femelle. Les femelles migrent vers l'anus, généralement la nuit, pour y déposer les œufs. Elles sécrètent également une substance irritante qui incite le malade à se gratter, transférant les œufs sur les doigts. Les œufs éclosent dans le système digestif et arrivent à maturité en 30 à 45 jours. Les vêtements et la literie constituent pour eux des milieux viables. Les vers adultes peuvent vivre environ trois mois et les femelles pondent jusqu'à 10.000 œufs au cours de leur vie. Les œufs sont auto-embryonnés à la ponte, ce qui signifie qu'ils sont directement contaminants dès leur émission. On peut, parfois, repérer à l'œil nu les vers adultes.
Cependant, le diagnostic peut se faire en laboratoire après détection des œufs grâce à l'application d'un test adhésif sur le pourtour anal. Il s'agit du test de Graham, plus simplement qualifié de scotch test, qui consiste à coller un morceau de ruban adhésif aux abords de l'anus. L'oxyure a un cycle parasitaire intégralement digestif. Ce cycle est simple et direct : ingérés comme souillure, les œufs infectieux libèrent leurs larves dans l'intestin grêle où elles atteignent le stade adulte et se fixent à la muqueuse. Les œufs d'oxyure éclosent au bout de six heures et les larves qui en émergent retournent dans l'anus, où elles résident pour parvenir à maturité dans le gros intestin. Ceux qui tombent dans les vêtements ou dans la literie peuvent survivre jusqu'à trois semaines à la température ambiante, en attendant que des mains «secourables» les transportent à la bouche.
L'oxyurose ne cause ni malaise, ni inconfort. Cependant, le frétillement de la femelle lors de la ponte provoque des démangeaisons souvent intenses. Chez les filles, elles peuvent causer en plus des démangeaisons des vaginites. L'oxyurose constitue une véritable «parasitose infectieuse» que favorisent la promiscuité familiale ou communautaire et le manque d'hygiène. Elle infeste, habituellement, les gens qui fréquentent des écoles surpeuplées, qui vivent dans de vastes regroupements familiaux ou dans des conditions insalubres, ou ceux qui consomment des aliments mal cuits. Par ailleurs, ils ne sont pas nécessairement signe d'une mauvaise hygiène personnelle. «Mon hygiène a toujours été impeccable. Le médecin m'a affirmé que j'ai été contaminée parce que je marche tout le temps pieds nus», indique Soumia, 23 ans.
L'oxyurose cause des troubles intestinaux assez fréquents, comme des douleurs dans la fosse iliaque droite, des selles pâteuses ou diarrhéiques... Dans les cas graves, il arrive que l'oxyurose entraîne une perte de poids, de la nervosité, de l'irritabilité et une perte d'appétit. Dans de cas très rares, les oxyures peuvent bloquer l'appendice et prendre l'aspect d'une crise appendiculaire. «Je souffrais d'horribles démangeaisons et je ne mangeais presque rien. Un jour, j'ai découvert des vers blancs dans mes selles. J'ai été horrifiée», ajoute Soumia.
L'oxyurose demeure une affection bénigne qui se soigne avec un traitement adapté. La molécule utilisée classiquement est le Mébendazole. Par contre, aucun médicament ne détruira les œufs qui sont localisés en dehors du corps, (sous les ongles). Le traitement est, généralement, administré en une seule prise et renouvelé deux à trois semaines après. «Le médecin qui m'a prescrit le médicament a exigé que ma petite sœur de douze ans suive le même traitement même si elle n'est pas contaminée», affirme-t-elle. Cependant, il est essentiel de ne pas omettre, de soigner simultanément tous les contacts, ni les prescriptions préventives: hygiène des mains, toilettes périnéales régulières, nettoyage attentif des vêtements de nuit, de la literie et des locaux.
La rechute !
L'oxyurose a beau être une affection facile à traiter, les risques de rechute sont très présents. En effet, les ré-infestations sont, malheureusement, très fréquemment observées malgré une médication bien conduite. Un simple traitement de l'oxyurose ne peut, donc, être suffisant pour faire face, définitivement, à la maladie. Il doit, absolument, s'accompagner de mesures prophylactiques strictes. La prévention de l'oxyurose consiste, d'abord, à garder les ongles courts, porter la nuit un pyjama et dépoussiérer les lieux d'habitation par aspiration ou par lavage. Ensuite, un examen «parasitologique» de contrôle est nécessaire, pour dépister la ré-infestation ou la rechute, qui nécessite le renouvellement du traitement. Justement, pour éviter la récidive, les médecins prévoient, automatiquement, le renouvellement du traitement, trois mois après le dernier comprimé pris. Enfin, il est nécessaire, lorsqu'un cas d'oxyurose est observé dans une collectivité (famille) d'en traiter simultanément tous les membres.
«L'oxyurose n'est pas liée à la consommation de sucreries»
Qu'est-ce que l'oxyurose ?
L'oxyurose est une affection parasitaire causée par les oxyures, qui sont des parasites du système digestif et sont souvent présents chez les enfants. Les oxyures se transmettent facilement, ils se trouvent dans le rectum et provoquent des démangeaisons, des fois intenses, qui peuvent se transformer en eczématisation. Chez les filles, les démangeaisons peuvent devenir vaginites. L'oxyurose peut également toucher les bébés. Chez ces derniers, elle provoque des douleurs abdominales, ce qui rend les bébés très irritables et nerveux.
Quelles sont les causes de l'oxyurose ?
L'oxyurose est une maladie dite «des mains sales». Elle est étroitement liée à l'hygiène alimentaire, non à la consommation des sucreries, contrairement à ce que pensent les gens. En fait, les œufs de l'oxyure, le vers responsable de la maladie, pénètrent dans le corps par la bouche ou le nez, en mangeant un élément nutritionnel qui les contient ou en les respirant dans l'air. Une fois à l'intérieur du corps, ils se fixent sur l'intestin grêle en attendant d'atteindre l'âge adulte avant de pondre des œufs à leur tour.
Comment prévenir cette maladie ?
Il s'agit d'une affection bénigne, certes, mais très contagieuse. La ponte, qui ne se produit que la nuit, provoque des démangeaisons. La personne se gratte, ce qui libère quelques œufs sur le lit, le pyjama… le lendemain, il suffit que la personne soulève les draps pour que le parasite circule dans l'air de la chambre. Sinon, au réveil, toujours, la personne peut mettre la main dans la bouche et donc absorber les œufs qui sont restés sur sa main. Donc, la meilleure prévention est, sans aucun doute, l'hygiène. En l'occurrence, se laver les mains, se couper les ongles… personne ne doit s'asseoir sur le lit de la personne affectée. Et tous les membres de la famille habitant sous le même toit que le patient, doivent également suivre les mêmes méthodes d'hygiène.
Une maladie bénigne, est-ce que cela explique qu'elle est facilement traitée ?
Parfaitement. Le traitement médicamenteux est très facile à prendre. Il est donné sous forme de comprimés. Le patient prend un comprimé et huit jours après, il en prend un deuxième. Sauf que, toute la famille et les personnes vivant avec lui doivent suivre le même traitement. Parce que, la parasitose est contagieuse. En plus, le patient doit changer ses draps chaque matin pendant le traitement. Enfin, il ne faut pas omettre les mesures d'hygiène, indispensable pour éviter la rechute.