Fête du Trône 2006

Un accord sur la formation des formateurs en gestation

Quelques mois après avoir été nommé au poste de secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée (UPM), le Maroc a abrité, les 2 et 3 novembre, le 2e Symposium euro-méditerranéen sur la «Gouvernance de la formation professionnelle». Cet événement qui se tient dans le prolongement de la 1ère conférence ministérielle de l'UPM sur l'emploi et le travail tenue à Marrakech en 2008, vise à relever les défis de la lutte contre le chômage des jeunes, une grande priorité des gouvernements actuels.
>

03 Novembre 2011 À 18:52

L'enjeu est grand : améliorer l'employabilité des jeunes, des deux rives de la Méditerranée, en mettant à leur disposition une formation qui répond exactement aux attentes du secteur privé.

Quelques mois après avoir été nommé au poste de secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée (UPM), le Maroc a abrité, les 2 et 3 novembre, le 2e Symposium euro-méditerranéen sur la «Gouvernance de la formation professionnelle». Cet événement qui se tient dans le prolongement de la 1ère conférence ministérielle de l'UPM sur l'emploi et le travail tenue à Marrakech en 2008, vise à relever les défis de la lutte contre le chômage des jeunes, une grande priorité des gouvernements actuels.
L'enjeu est grand : améliorer l'employabilité des jeunes, des deux rives de la Méditerranée, en mettant à leur disposition une formation qui répond exactement aux attentes du secteur privé.
Cet événement a été coprésidé par le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani, et Nadine Morano, ministre française chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, qui a fait le déplacement au Maroc pour consolider davantage la coopération bilatérale entre le Royaume et la France, partenaire privilégié de notre pays. D'ailleurs, les deux ministres ont tenu une séance de travail, en marge du symposium, qui va aboutir, dans un avenir proche, sur un accord de partenariat portant sur la formation des formateurs marocains en France. Le but est de faire profiter ces derniers de l'expertise française, dans les métiers mondiaux du Maroc et in fine, de préparer une main-d'œuvre qualifiée pour accompagner la co-localisation entre la France et le Maroc.

«Le développement de la formation professionnelle constitue plus que jamais un enjeu majeur. Dans les périodes de mutations et de changements, comme celles que nous connaissons en ce moment, il est, en effet, essentiel de préparer l'avenir», a déclaré Nadine Morano, lors de l'ouverture de ce symposium. Et d'ajouter : «Je tiens à rappeler que le Maroc est un partenaire constant et actif au sein de la communauté méditerranéenne, en particulier dans le champ social. Le Maroc a notamment accueilli, en 2008, la première conférence des ministres de l'Emploi, à Marrakech, puis en 2009 la conférence sur l'égalité homme-femme.
Il a également soutenu les différents projets sociaux avancés lors de ces conférences, notamment ceux liés à la nécessité de réformer en profondeur la formation professionnelle afin de permettre à un maximum d'individus d'en bénéficier». Pour ce faire, ce deuxième symposium insiste sur l'implication des partenaires sociaux à la bonne gouvernance de la formation professionnelle initiale et continue, et ce, à travers la mise en place d'instruments paritaires.
A noter que les deux ministres ont, par la suite, visité l'Institut des métiers de l'aéronautique (IMA) qui vise à garantir au personnel des entreprises intermédiaires du secteur aéronautique et spatial des formations qualifiantes en alternance avant embauche et dont le projet a été financé à hauteur de 2,7 millions d'euros par l'Agence française de développement (AFD). Ils ont également visité le centre de formation par apprentissage dans les métiers de l'artisanat à Casablanca (Moulay Rachid), financé aussi par l'AFD, sachant que le pays ambitionne de former 60.000 jeunes déscolarisés issus des régions rurales à l'horizon 2015, dont plus de 50.000 seront formés par apprentissage.

Pour rappel, l'AFD a accordé au Maroc trois prêts bonifiés d'un montant global de 52,2 millions d'euros. Et ce n'est pas fini, d'autres projets, ciblant d'autres secteurs prioritaires pour le Maroc, sont dans le pipe. L'agence accompagne le Royaume à travers trois principes : l'approche par les compétences, la formation par l'alternance et l'apprentissage et la délégation aux branches professionnelles de la gestion des centres de formation.
Copyright Groupe le Matin © 2025