La traditionnelle vente aux enchères au profit de l'association l'Heure Joyeuse organisée depuis l'an 2000 en marge du Rallye Maroc classic « Route du cœur » a eu lieu, jeudi à Ouarzazate. L'action a rapporté plus de 800.000 DH. Un record.
LE MATIN
18 Mars 2011
À 17:03
La vente aux enchères a porté sur divers objets d'art, d'antiquité et de luxe. Et cette année, les participants au rallye se sont montrés très généreux en injectant dans les caisses de l'Heure Joyeuse plus de 800.000 DH. Un montant jamais atteint par le passé. Plusieurs articles ont été mis en vente et celui qui a rapporté le plus d'argent à l'Heure joyeuse était le tableau de Mahi Binebine acquis par Jalil Nekmouch pour 104.000 DH.
L'argent collecté permet à l'Heure joyeuse d'intervenir aussi bien en milieu urbain que dans le monde rural. Parmi ses domaines essentiels d'intervention, citons la lutte contre la mortalité infantile, l'accompagnement des jeunes en situation difficile, l'éducation, puis dans le monde rural, la scolarisation, l'accès à l'eau potable et la création d'activités génératrices de revenus. Le Rallye Maroc Classic, qui accompagne l'Association dans plusieurs actions sociales depuis onze ans, entend par ce geste très généreux apporter la joie et le bonheur à plusieurs dizaines d'enfants et créer par là même une dynamique sociale et éducative qui consiste à enseigner aux enfants la joie de donner, ont tenu à préciser les concepteurs du Rallye Classic Maroc, devenu depuis 1993 l'une des plus grandes manifestations internationales des belles et anciennes voitures. Sur le plan sportif, la cinquième étape, longue de 248 km, a relié Ouarzazate-Taznakht-Agdz et retour à Ouarzazate .
Ce parcours a été relativement facile en comparaison avec le deuxième, voire le troisième qui ont fait souffrir plus d'un équipage. Lors de cette 5e étape, les concurrents ont plongé dans un autre "espace-temps", avec des paysages à couper le souffle, un mélange désert/montagne et des palmeraies à perte de vue dans les vallées de Drâa. La route empruntée était magnifique et aucun abandon n'a été enregistré.
Concernant les résultats de la journée, c'est l'équipage Rafaël Cerezo-Rafaël Cerezo Johnson à bord de la Jaguar XK 140 qui remporté l'étape devant Jacques Piccioloni-Brigitte Piccioloni avec une Alfa Romeo GTA 2000 et Michel Anjoras-Valérie Anjors qui pilotent une Porsche 911 SC cabriolet. Dans la catégorie Prestige, c'est l'équipage marocain Rafik K Lahlou-Majid Ghazouani (Lotus Elise) qui a remporté la cinquième étape devant Georges Alexandre Sturdza-Elodie Sturdza (Morgan Aero8) et Dominique El Glaoui-Carole Sassermann (Porsche Boxster 2.7 S). Au classement général, c'est l'équipage Belge Damien Courtens-Alfred Courtens (Ferrari 328 GTS) qui occupe la première place au classement général devant Thierry Puech-Corinne Puech (Morgan+8).
• Combien y a-t-il d'abandons depuis le début de la course et jusqu'à la cinquième étape ?
Jusqu'à aujourd'hui, on a un peu de travail, mais pas énormément. Au niveau des abandons définitifs, on comptabilise huit voitures sur les 74 engagées. Ces abandons sont dus à des raisons diverses notamment les accidents, des problèmes mécaniques difficiles à réparer dans l'immédiat. Je pense qu'avec l'équipe de mécaniciens qu'on a, on s'en sort bien.
• Comment se passe la journée ?
pour nous, la journée commence de bonne heure le matin pour vérifier si toutes les voitures démarrent bien et qu'elles n'ont pas de problèmes de fuites ou autres et on donne aussi un coup de main aux gens qui en ont besoin. Ensuite, notre rôle est de suivre le rallye pour pouvoir intervenir sur les routes si jamais, il y a le moindre problème. Intervenir veut dire préparer l'arrivée des équipes ou des réparations rapides sur le bord de la route. Le soir, mon rôle est de répartir les mécano pour voir qui fait quoi, voir ce qui est réparable et ce qui ne l'est pas. Si on doit dire à quelqu'un que sa voiture ne peut pas continuer le rallye c'est moi qui m'en charge pour le lui annoncer.
• Comment annoncez vous à quelqu'un qu'il doit abandonner la course ?
Quand on prend la décision de ne pas faire repartir une voiture, ça m'arrache le cœur, mais il faut le dire, il faut être honnête avec les gens et voir ce qui est raisonnable et ce qui ne l'est pas.
• Quelle est la réaction des gens quand vous leur annoncez qu'ils ne peuvent pas repartir avec leur voiture ?
Généralement, ils prennent ça avec philosophie, c'est-à-dire qu'ils savent bien qu'on a fait le maximum pour réparer leur voiture et si on leur dit qu'ils ne peuvent plus continuer c'est que c'est vraiment impossible de la réparer.