Spécial Marche verte

Mohammed, Sceau des Prophètes

Hadith du jourR>Selon Abou Houraïra, le Prophète Sidna Mohammed (que
>la Bénédiction et le Salut de Dieu soient sur Lui) a dit au sujet de Ramadan :

03 Août 2011 À 14:43

Or sache que les juifs prétendent que, depuis le temps où Adam fut mis sur la Terre jusqu'à la naissance de notre Prophète, il s'est écoulé quatre mille trois cent quatre ans. Ils disent que cela est ainsi consigné dans le Pentateuque. Depuis la naissance du Prophète jusqu'à sa mission prophétique, il y a un espace de quarante ans ; depuis sa mission jusqu'à sa fuite, il y a dix ans; il séjourna treize ans à Médine. Les chrétiens prétendent qu'il y a, depuis Adam jusqu'à Mohammed, six mille trois cent treize ans. Ces deux chiffres ne s'accordent pas. Il est probable que le comput que l'on apporte d'après Abdellah ben Abbâs est plus exact. Ibn ‘Abbâs dit : Depuis Adam jusqu'à Noé, il s'est écoulé deux mille deux cent cinquante-six ans, depuis le déluge jusqu'à Abraham, mille soixante dix-neuf ans ; depuis Moïse, cinq cent soixante-cinq; depuis Moïse jusqu'à Salomon, fils de David, qui bâtit le temple d'Al-Qods, six cent trente-six ans; depuis Salomon jusqu'à Alexandre Dou'l Qarnaïn, sept cent dix-sept ans ; depuis Alexandre jusqu'à la naissance de Jésus jusqu'à Mohammed, cinq cent cinquante et un ans. On prétend généralement que, depuis Jésus jusqu'à Mohammed, il n'y a pas eu de Prophète ; mais les Paroles du Coran sont plus conformes à la vérité ; il est dit: "Quand nous leur envoyâmes deux prophètes…”, etc. (Sur. XXXVI, vers 13). Cela se rapporte au temps après Jésus, qui dura quatre cent trente-quatre ans, époque qu'on appelle interstice. Quoique, pendant cet espace de temps, il n'y eût pas de révélation, il ne faut pas rester sans manifestation divine. Or, à cette époque, c'étaient de nombreux disciples de Jésus, dispersés dans le monde, qui appelaient les hommes à Dieu. Si un moment la terre restait sans manifestation divine, quiconque mourrait pendant ce temps, comme Dieu ne lui aurait pas été manifesté, n'irait pas en enfer. Il faut donc admettre que Dieu ne laisse pas le monde sans manifestation divine. Quant au désaccord dans la chronologie de l'époque écoulée depuis Adam jusqu'à présent, il ne pourra jamais être résolu parmi les hommes. Ce désaccord repose sur ce que nous avons dit au commencement de cet ouvrage, à savoir : que tous étant d'accord que depuis Adam jusqu'au jour de la résurrection, il y a sept mille ans, si l'on savait au juste combien de temps s'écoulera encore jusqu'à ce jour, on saurait quand aurait lieu le jour de la résurrection. Or Dieu n'a fait connaître ce terme à personne, comme Il le dit dans le Coran. C'est pour cette raison que personne ne sait combien il en reste encore. De là, tant d'opinions différentes. Mais il n'y a point de désaccord dans notre propre chronologie : il y a quarante ans depuis la naissance de Mohammed jusqu'à sa mission prophétique, et vingt-trois ans depuis sa mission jusqu'à sa mort. Quelques-uns disent qu'il est resté treize ans à La Mecque, et dix ans à Médine ; d'autres disent qu'il est resté dix ans à La Mecque, et treize ans à Médine.
Généalogie du Prophète La généalogie du Prophète est constatée par les généalogistes ; elle commence à son père et remonte jusqu'à Adam. Dans cet ouvrage, on a indiqué des opinions différentes relatives à la série entre Ma'add, fils d'Adnân, et Ismaël, les uns prétendent qu'il y a trois générations, d'autres cinq, et d'autres encore dix. La généalogie que nous allons donner n'est pas contestée ; elle est admise par les généalogistes et se trouve exactement dans les traités de généalogie. Mohammed, fils d'Abdellah, fils d'Abdou'l-Mouttalib, fils de Hâchim, fils d'Abd-Manâf, fils de Qoçayy, fils de Kilâb, fils de Morra, fils de Ka'b, fils de Lowayy, fils de Ghâlib, fils de Fihr, fils de Mâlik, fils de Nadhr, fils de Kinâna, fils de Khozama, fils de Modrika, fils d'Elyâs, fils de Modhar, fils de Nizâr, fils de Ma'add, fils d'Adnân, fils d'Odd, fils d'Odad, fils de Hamaf, fils de Qua¨dar, fils d'Ismaël, fils d'Abraham, fils de Tharé, fils de Na'hor, fils de Saroug, fils de Ragou, fils de Phaleg, fils fils, fils de Noé, fils de Lamech, fils de Mathusalé, fils d'Enoch, fils de Jared, fils de Malaéel, fils de Caïnan, fils d'Enos, fils de Seth, fils d'Adam. Chacun de ces ancêtres du Prophète avait outre son nom ordinaire, un surnom provenant d'une action ou d'un fait remarquable accompli par lui et chacun a son histoire. Or, Nizân, fils de Ma'ad, fils d'Adnân, avait le surnom d'Abou-Rabi'a ou d'Abou-Iyâd car il avait quatre fils, qui se nommaient : l'aîné, Rabïa ; le second, Iyâd, le troisième, Modhar, et le quatrième Anmâr. C'est de Modhar que descend le Prophète. Nizâr demeurait dans le désert, au même endroit où avait été Ma'add, fils d'Adnân. De là, il vint à La Mecque et y établit sa résidence, et il fût tantôt dans le désert avec sa tribu, tantôt à La Mecque. Modhar avait le surnom de Hamrâ (de la tente rouge) qui avait l'origine suivante : Nizâr, qui possédait une grande fortune, partagea, en mourant, ses biens entre ses fils. Il donna une tente de cuir rouge à Modhar, à Rabi'a un cheval noir, à Anmâr un tapis de cuir noir, et à Iyâd une esclave. Il leur dit : Partagez-vous tous mes biens de cette manière. S'il s'élève entre vous des contestations, allez à Nadjrân, où il y a un devin nommé Af'a, de la tribu de Djorhom, qui est très habile et savant, afin qu'il fasse le partage entre vous. Nizâr était lui-même un devin, connaissant l'art des présages, des augures et de la divination, et ses fils en avaient également quelques notions. Après sa mort, ses fils, en prenant possession des objets que leur père avait donné à chacun, eurent des contestations relativement aux autres biens. Alors ils montèrent sur des chameaux pour se rendre à Nadjrân auprès du devin, voulant soumettre à son jugement le partage. Sur la route, ils rencontrèrent un terrain couvert d'herbe, dont une partie était broutée, et une partie intacte. Modhar dit : le chameau qui a brouté cette herbe est borgne de l'oeil droit. Rabi'a a dit : Il est boiteux du pied droit. Anmâr dit : Il s'est échappé des mains de son maître, parce qu'il est farouche. Un peu plu loin, ils rencontrèrent un homme monté sur un chameau, ils lui demandèrent qui il était. Il répondit qu'il était de telle tribu, et qu'il était à la recherche d'un chameau qui s'était échappé. Modhar lui dit : Ce chameau n'est-il pas borgne de l'oeil droit?
- Oui, répondit l'homme.
- Ne penche-t-il pas du côté droit ? demande Rabi'a.
- Oui.
- Il n'a pas de queue, dit Iyâd.
- C'est vrai, répondit l'homme.
Anmâr ajouta :
- Il est farouche.
- Oui, dit l'homme, où est-il ce chameau?
- Nous ne l'avons pas vu, dirent les frères.
- Si vous ne l'avez pas vu, répliqua l'homme, comment savez-vous toutes ces particularités ?
Il insista et dit :
- C'est certainement vous qui l'avez, rendez-le-moi.
- Nous ne l'avons pas.
Il leur demanda où ils allaient. Les frères lui dirent qu'ils se rendaient à Nadjrân, auprès d'Af'a, le devin, pour soumettre à son jugement un différend, s'attacha à leur pas, et suivit les quatre frères jusqu'à Nadjrân. Af'a ne les connaissait pas, mais il les reçut gracieusement et leur demanda le but de leur voyage. Ils lui dirent : notre père est mort, et nous ne pouvons pas nous accorder sur le partage de ses biens; nous sommes venus afin que tu prononces entre nous quatre ; nous sommes tombés d'accord de nous soumettre à ton jugement. Alors le propriétaire du chameau dit : arrange d'abord l'affaire de mon chameau entre eux et moi ; j'ai perdu mon chameau, ce sont eux qui le tiennent.
Af'a lui dit : Comment sais-tu qu'ils l'ont? L'homme répondit : parce qu'ils m'ont donné son signalement; s'ils ne l'avaient pas vu, comment le sauraient-ils? Modhar dit : J'ai reconnu que ce chameau était borgne de l'oeil droit, parce qu'il avait brouté l'herbe d'un côté seulement, et qu'il ne l'avait pas touchée du côté où elle était meilleure. Rabia'a dit : J'ai remarqué que son pied droit avait imprimé sur le sol des traces bien marquées et je n'ai pas vu celles de l'autre pied ; de là, j'ai su qu'il penchait du côté droit. Iyâd dit : j'ai vu que ses crottins étaient réunis en tas, comme ceux du boeuf et non comme sont ordinairement ceux du chameau qui les écrase avec sa queue; j'ai reconnu par là qu'il n'avait pas de queue. Anmâr dit : J'ai remarqué que l'herbe n'était pas brouté à un seul et même endroit, mais qu'il avait partout une bouchée; j'ai su que le chameau était d'un caractère farouche et inquiet. Le devin admirait le savoir et l'intelligence des quatre frères. Cette manière de juger fait partie de l'art de la divination, et on l'appelle bâb-al-tazzkîn ; c'est une des branches de la science. Ensuite, le devin dit au propriétaire du chameau ; va-t'en. Ayant demandé aux quatre frères qui ils étaient et ceux-ci lui ayant déclaré qu'ils étaient les fils de Nizâr, fils de Ma'ad, fils d'Adnân, le devin dit : Excusez-moi de ne vous avoir pas reconnus; j'ai été lié d'amitié avec votre père ; soyez mes hôtes ce jour et cette nuit ; demain j'arrangerai votre affaire. Ils consentirent. Le père et les ancêtres de ce devin avaient été chefs de Nadjrân. Le devin leur fit préparer un repas. On leur servit un agneau rôti et une cruche de vin, et ils mangèrent. Lorsque le vin leur monta à la tête, Modhar dit : Je n'ai jamais bu un vin plus doux que celui-ci ; mais il vient d'une vigne plantée sur un tombeau. Rabâ'a a dit: Je n'ai jamais mangé de la viande d'agneau plus succulente que celle-ci ; mais cet agneau a été nourri du lait d'une chienne. Il tuait des chameaux et offrait aux pèlerins de grands repas, et faisait mettre à un endroit de grandes quantités de dattes et de gruau.
Lorsque les pèlerins accomplissent leurs tournées et qu'ils revenaient d'Arafat à La Mecque, Qoçayy traitait toute la foule, qu'elle fût de cent mille hommes ou plus à Bat'ha; il faisait étendre des nattes de cuir rouge et faisait servir la nourriture à tous, riches et pauvres. Puis il prenait des informations sur la position des gens ; ceux qui n'avaient pas de provisions recevaient de lui des dattes, de la farine, des gâteaux et autres choses, et tous s'en retournaient de la réunion annuelle chargés de vivres. C'est à cause de ces enquêtes que Qoçayy reçut le nom de Qoraïsch. D'autres prétendent que Qoraïsch est le nom d'un cheval marin, qui épouvante tout ce qui habite la mer, poissons et autres animaux. Comme Qoçayy et son peuple avaient pris le dessus sur les Khozâ'a, on les avait appelés Qoraïsch par métaphore. Abdallah, fils d'Abbas, a dit à ce sujet le vers suivant : «Qoraïsch qui est (cet animal) qui habite la mer, du nom duquel s'appellent les Qoraïschites». Donc Qoçayy exerçait le pouvoir, à La Mecque, sur les Qoraïschites et sur les autres. Après lui, le gouvernement passa à ses descendants, de père en fils, d'abord à son fils Abd-Manâf, qui eut pour successeur son fils Hâschim, à qui succéda son fils Abou'l-Motalib, qui le laissa à son fils Abou-Tâlib, nommé aussi Abd-Manâf. La prééminence des Qoraïchites était reconnue par tous les Arabes et l'a été jusqu'à ce jour. Qoçayy, après avoir enlevé le pouvoir aux Khozâ'ites, avait ajouté aux prérogatives du Hidjâba et du Siqâya quatre autres attributions, à savoir : le Rifâda, le Nîrân, le Liwa et le Nadwa… Quiconque réunissait entre ses mains ces six prérogatives avait le gouvernement de La Mecque. Le Rifâda consistait dans l'attribution de nourrir les pèlerins, comme nous avons dit que le faisait Qoçayy, chaque année, en traitant les riches et les pauvres, un soir à Mouzdalifa, l'autre soir à La Mecque.
(A suivre…)

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