Le complexe industriel de Renault attire de grands noms de l'industrie automobile internationale qui vont accompagner ce projet.
LE MATIN
22 Octobre 2011
À 15:19
Le projet industriel à Tanger du constructeur français de l'automobile Renault prend forme avec un rythme soutenu, attirant de grands noms de l'industrie automobile internationale. Les annonces d'implantation de nouvelles entreprises de la sous-traitance automobile dans la région de Tanger à proximité de ce projet qu'elles vont accompagner se font à des intervalles plus courts, parallèlement à une mise en place accélérée des installations de la production de cette usine. Il est à noter que le complexe industriel Renault Tanger-Méditerranée devra commencer ses activités au cours du premier trimestre de l'année prochaine, selon les déclarations du groupe automobile français. L'objectif est de produire 90.000 unités en 2012 avec une première ligne de montage pour arriver à 170 000 unités deux années plus tard grâce à une seconde ligne de montage. L'on prévoit même de passer à un volume de production de près de 400 000 à terme. Ainsi, le groupe français FSD, spécialisé dans l'industrie et l'équipement automobile, a inauguré, jeudi dernier à la Zone franche de Tanger (TFZ), une usine de production de pièces automobiles avec un investissement de 300 millions de DH.
L'usine «SNOP Tanger», première implantation du groupe sur le continent africain, se situe sur une superficie de plus de 5 ha, dont 15.000 m3 couverts, et devrait générer, à terme, 250 emplois directs. Avec cette implantation, le groupe FSD, considéré comme l'un des principaux fournisseurs de Renault, vise à se positionner sur les marchés émergents de la zone méditerranéenne, puisqu'une partie de la production de cette usine sera destinée aux clients du groupe en Espagne et au Portugal. Il est à noter que 20% du chiffre d'affaires porteront sur les exportations. De même, deux jours auparavant, le Groupe mécanique découpage (GMD), équipementier français du secteur automobile, a officialisé sa décision de s'installer au Maroc. En fait, une convention relative à la création d'une filiale au Maroc de ce groupe, dénommée GMD Tanger SA, a été signée mardi à Rabat. Avec cette convention, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des mesures d'accompagnement du Pacte national pour l'émergence industrielle, ce projet bénéficiera du soutien du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, d'un montant de 18,4 MDH destinés à l'acquisition du terrain, la construction et l'acquisition des biens d'équipements.
D'un montant de 278 MDH, le projet d'investissement du groupe GMD au Maroc sera réalisé sur un terrain d'une superficie de 28.618 m2, acquis à la zone franche de Tanger, dont 14 200 m2 construits. GMD est spécialisé dans la transformation de la tôle par découpage-emboutissage et la fabrication de pièces-plastiques par injection et thermo-formage. Il est retenu par Renault comme fournisseur d'un ensemble de pièces métalliques et plastiques (boucliers, pièces intérieures et pièces extérieures) destiné à la fabrication de ses futurs véhicules. La réalisation de ce projet permettra la création de 120 nouveaux emplois directs et génèrera un chiffre d'affaires à hauteur de 95 MDH. Au cours de la même semaine, on a annoncé que Cofely, filiale du groupe GDF Suez, a été retenue pour assurer la maintenance multi-technique et multi-services dans le cadre du «Facility Management» (FM) de la nouvelle usine de Renault à Tanger dans la zone de Melloussa. Les prestations assurées par Cofely vont porter sur la maintenance et l'exploitation de prestations techniques de l'usine Renault.
Une aubaine pour l'industrie espagnole !
Le projet industriel Renault Tanger-Méditerranée sera également bénéfique pour les usines espagnoles spécialisées dans la fabrication des composants automobiles, selon le journal «El Mundo». «A partir de 2012, les usines espagnoles fabriquant des moteurs et des boîtes à vitesse de Renault auront un nouveau et grand client : la nouvelle usine du groupe français à Tanger», affirme la publication espagnole. Etayant cet avis, un responsable de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) a déclaré à l'Agence de presse espagnole que le Maroc souhaiterait attirer une centaine d'entreprises automobiles espagnoles d'ici fin 2015.