Spécial Elections 2007

Constitutionnalisation du sport

Après l'adoption de la nouvelle Constitution le 1er juillet dernier, le Maroc est devenu l'un des rares pays au monde dont la loi fondamentale consacre le droit au sport comme un droit inaliénable des citoyens et l'érige au rang de levier du développement humain.

27 Décembre 2011 À 17:24

Alors que le message royal adressé aux participants aux 2es assises nationales du sport à Sékhirat (2008) avait mis l'accent, notamment, sur la nécessité de vulgariser la pratique du sport au niveau de toutes les franges de la société, sans perdre de vue le rôle des collectivités locales dans l'édification d'une société sportive, la nouvelle Constitution a largement répondu aux attentes des sportifs marocains.

C'est ainsi que, pour la première fois dans l'histoire moderne du Maroc, la nouvelle constitution stipule explicitement que le droit au sport demeure garanti aux citoyens, tout en déterminant le rôle et la responsabilité de l'Etat, des pouvoirs publics et des collectivités territoriales afin d'encadrer la pratique de cette activité et lui apporter toutes les conditions de succès requises, tant au niveau décentralisé que déconcentré. Dans ce sens, l'article 26 stipule que «les pouvoirs publics apportent, par des moyens appropriés, leur appui au développement de la création culturelle et artistique, et de la recherche scientifique et technique, et à la promotion du sport», ajoutant qu'»ils favorisent le développement et l'organisation de ces secteurs de manière indépendante et sur des bases démocratiques et professionnelles précises». Etant donné que le sport cible principalement les jeunes, l'article 33 de la loi fondamentale invite, à ce propos, les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures appropriées en vue de faciliter l'accès des jeunes à la culture, à la science, à la technologie, à l'art, au sport et aux loisirs, tout en créant les conditions propices au plein déploiement de leur potentiel créatif et innovant dans tous ces domaines, mentionnant qu'il est créé à cet effet un Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative. Parmi les points saillants apportés par la nouvelle Constitution, il y a lieu de citer l'impératif de moraliser et de jeter les jalons d'une pratique démocratique de gestion de la chose sportive en sus de l'adoption d'une nouvelle approche de la pratique du sport.
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