Le rhume est la maladie d'hiver par excellence, mais cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas nous toucher pendant la saison chaude.
LE MATIN
26 Juillet 2011
À 18:01
En été, il fait toujours beau, ce qui nous encourage à nous découvrir et à porter beaucoup moins de vêtement qu'en hiver, à utiliser des ventilateurs, des climatiseurs... Mais il faut absolument faire attention, on peut attraper un rhume très facilement. «Devoir subir un rhume en plein juillet est une véritable malédiction. Au lieu de profiter de ces quelques jours de vacances avant le mois du Ramadan, je suis obligée de rester clouée au lit. Cela fait trois jours que je suis dans cet état : tout le temps fatiguée, j'ai un peu de fièvre, le nez qui coule, des «atchoum» sans cesse et j'ai mal à la gorge à cause des ganglions enflés. C'est insupportable !» confie Salwa tristement.
Le rhume en été s'explique généralement par le froid accumulé par tous les moyens utilisés lorsque l'on cherche à fuir la chaleur. Il s'agit des différents changements climatiques dans la journée dus à l'exposition à l'air frais du climatiseur puis la confrontation à la grande chaleur à l'extérieur, ainsi que le changement fréquent de vêtements en cette période. On peut également choper un rhume en été par des comportements alimentaires inappropriés au climat, par exemple trop d'eau très fraîche, trop de glaces... eh oui, certains aliments dits froids sont bien supportés à petites doses, mais accumulés, c'est le rhume qui pointe le bout de son nez. Très vite, celui-ci se transforme en bronchite...
Pour ce qui est de la gravité du rhume d'été, elle est à peu près égale à celle d'un rhume d'hiver, voire moins. Il s'agit toujours d'une infection des voies respiratoires supérieures (le nez, les voies nasales et la gorge) qui induit un écoulement nasal. Le nez se bouche, les éternuements se manifestent. Une fièvre et des maux de tête peuvent également apparaître ainsi qu'une toux. Lorsqu'une personne est atteinte d'un rhume, elle possède dans son organisme le virus qui en est responsable. Ses voies respiratoires en sont emplies et celles-ci étant des ouvertures sur l'extérieur, elles peuvent éjecter une partie des virus au cours des éternuements et des quintes de toux. Les virus sont les plus actifs dans les deux jours suivant la contamination. Il est également bon de savoir que l'on peut être infecté par un virus du rhume sans en montrer les symptômes. Il est même possible d'être exposé aux virus du rhume sans être contaminé. Lorsque les gens sont infectés, la maladie peut être asymptômatique (la personne ne montre pas de symptômes), on appelle ce phénomène une infection subclinique, puisque l'infection ne cause pas la maladie.
Un simple rhume ne nécessite pas forcément d'aller voir son médecin traitant. De nombreux produits sont en vente libre en pharmacie et accessibles à tout le monde. Il s'agit de s'attaquer aux symptômes du rhume. Le virus en lui-même finira par être tué naturellement par l'organisme. Ainsi, le nez est le premier concerné. Écoulement nasal et nez bouché sont extrêmement désagréables, il faut donc utiliser des décongestionnants. Ils fluidifient les sécrétions nasales et s'attaquent au virus. Certains décongestionnants par voie nasale contiennent des corticoïdes et ne sont donc délivrés que sur ordonnance médicale. En ce qui concerne la fièvre, il faut prendre un antipyrétique, généralement le paracétamol.
Il est possible de lutter à la fois contre le nez bouché et la fièvre. De nombreux produits existent contenant à la fois un décongestionnant et un antipyrétique. Lorsque le rhume est accompagné d'une toux, il est important de savoir de quel type de toux il s'agit. En effet, si elle est grasse, le traitement n'est pas le même que si elle est sèche. La toux grasse se soigne à l'aide d'un fluidifiant pour sécrétion bronchique. Il facilite l'expectoration. La toux sèche nécessite un antitussif. Pour l'un comme pour l'autre, l'administration est orale : pilule ou sirop. Il faut tout de même retenir une chose. Bien que banal, il est important de bien soigner le rhume, car il fragilise l'organisme et peut induire des infections plus graves. En outre, de simples règles d'hygiène limitent fortement la contagion.
Rhume des foins
Le rhume des foins est appelé médicalement parlant rhinite allergique saisonnière. Il est généralement attrapé entre mars et juillet, mais peut parfois persister pendant plusieurs mois hors période. Ses symptômes sont des démangeaisons gênantes, des picotements aux yeux, le nez qui coule… La cause de ce rhume est une allergie au pollen ou aux poils d'animaux, il peut avoir d'autres origines, selon le type de rhume que l'on a. Le médecin traitant ce type de rhume est l'allergologue, autrement dit le médecin qui s'occupe des maladies liées aux allergies. Non soigné dès le début, le rhume des foins entraîne parfois de l'asthme. Plusieurs traitements existent : comprimés, gouttes, injections, etc. C'est au médecin de le déterminer.
Il faut tout d'abord savoir que les virus qui causent le rhume sont très nombreux et ils sont présents pendant tous les mois. Les rhumes sont plus répandus au cours des mois d'hiver, mais il y a aussi d'autres facteurs qui peuvent favoriser des rhumes pendant les autres saisons. La baisse de la température après des journées de canicule, la climatisation dans les bureaux, dans les voitures ainsi que les variations des courants de vent (chaud-froid) peuvent constituer des facteurs favorisants pour assécher les muqueuses nasales et les voies respiratoires et ainsi créer un terrain de prédilection pour d'éventuelle greffe d'infection virale souvent banale et qui est le rhume. Par ailleurs et rarement, l'exposition à certains pollens de plantes à floraison en été peut survenir chez certains entraînant une rhinite associée le plus souvent à une conjonctivite, dite alors rhume des foins.
Quel est la différence entre un rhume d'hiver et un rhume d'été ?
La survenue d'un rhume en été est souvent banale, bien que considérée à tort chez les grands-mères comme plus grave. Cependant, il est moins toléré qu'en hiver provoquant un véritable inconfort vu les conditions climatiques, en particulier la chaleur, d'où l'intérêt de s'hydrater abondamment. Un rhume accompagné d'une fièvre intense doit nous alerter. Cela peut causer une complication, une surinfection bactérienne, surtout chez les enfants ou les personnes âgées. Dans ce cas, une consultation médicale est fortement recommandée.
Comment peut-on le prévenir ?
Il n'y a pas de remède contre le rhume, mais on peut diminuer la contamination virale par une bonne hygiène personnelle, notamment en se lavant les mains correctement et fréquemment, en se couvrant la bouche lorsqu'on tousse ou qu'on éternue, en s'essuyant le nez à l'aide de mouchoirs jetables et de façon à ce que les sécrétions restent dans le mouchoir sans contaminer les mains, en évitant de se frotter les yeux si on a les mains sales. Une alimentation équilibrée et un nombre suffisant d'heures de sommeil. Notre système immunitaire peut aussi être affecté par le stress et ainsi favoriser le rhume.